Luxembourg - Entreprises magazine

amenagement du territoire
Station Fort Olizy, Kirchberg.
Le calendrier
L’année 2013 est une année cruciale
pour le projet et pourtant rien ne
sera visible sur le terrain. Ce sont
les étapes ultimes de validation qui
seront franchies, avec d’abord la
période de consultation du public :
tout prochainement, un dossier
sera consultable pendant un mois
dans les mairies de Luxembourg
et de Niederanven (car une partie
des terrains d’emprise du projet se
trouve sur son territoire). Chaque
citoyen, aura la possibilité d’exprimer
son opinion par courrier. A
la fin de la période, une réunion
publique sera organisée, pendant
laquelle chacun pourra poser des
questions ou exprimer des opinions.
Le gouvernement prendra
en considération ces observations
qui lui seront transmises par les
deux communes.
Puis, avant le 2 e semestre
2013, viendra l’étape du vote du
financement par le gouvernement
et le conseil communal. Il est prévu
que le coût du projet (315 millions
EUR) soit pris en charge aux 2/3
par l’Etat et à 1/3 par la Ville.
C’est en 2014 que les travaux
pourront démarrer. Ceux-ci
vont s’étaler sur trois ans et seront
coordonnés avec les autres grands
chantiers de la capitale, comme
par exemple la construction du
centre Royal-Hamilius, le réaménagement
de la Place de l’Etoile,
la réhabilitation du Pont Adolphe,
la construction d’une gare en
contrebas du Pont Rouge et le
renforcement de ce dernier.
Le projet de tracé comporte
14 stations, entre la Gare centrale
et Luxexpo, en passant par la place
de l’Etoile et le Glacis. Un tracé
plus direct, passant par Hamilius
et l’avenue de la Porte Neuve (itinéraire
actuel de l’Eurobus) aurait
été plus court, mais n’aurait pas
rempli tous les objectifs : suivre
le développement de la place de
l’Etoile, désengorger Hamilius,
assurer une meilleure connexion
avec les bus régionaux venant de
l'ouest et anticiper la future ligne
de tram partant vers l’ouest. En
bref, le tracé retenu est plus utile,
à plus de monde.
Si tout se déroule selon le
calendrier prévu, les premiers essais
devraient avoir lieu à partir de la
fin 2016 et la mise en service à
l’automne 2017.
Ce qui aura changé ?
Avec le tram, ce n’est pas seulement
l’organisation globale des
transports en ville qui aura changé,
mais toute la ville qui aura un nouveau
visage. Le tram est un projet
d’une telle envergure que l’on en
profitera pour améliorer visuellement
tous ses abords, tout au long
de son tracé, en faisant appel à
des architectes. Ceux-ci ont pour
mission d’imaginer l’intégration
des plates-formes, quais, mobiliers
urbains et matériel roulant dans le
paysage urbain. Un bon exemple
est celui de la place de Paris qui
sera entièrement refaite et qui
aura l’allure d’un parvis moderne,
aéré et accueillant pour les piétons
(voir photo). Les axes principaux,
avenue de la Liberté et boulevard
Royal en tête, débarrassés de leurs
longues files de bus, verront leurs
perspectives dégagées et rendues
au regard des passants et touristes.
C’est une impression globale de
ville désengorgée qui sera perceptible.
L’offre de bus ne sera pas
diminuée pour autant, mais redéployée
de manière à ne pas faire
double emploi avec le tram. De
nouvelles lignes, tangentielles,
verront le jour pour relier certains
quartiers entre eux, sans passer par
le centre. Cette nouvelle organisation
globale des transports vise
à mieux répartir les flux dans les
rames, mais aussi sur les quais et
aux points d’échange entre deux
modes de transport.
Outre les changements physiques
de la ville, des avancées
technologiques permettront d’offrir
aux voyageurs un système télématique
d’informations en temps réel,
non seulement sur les quais et à
l’intérieur des voitures, mais également
accessible sur Internet et sur
téléphones mobiles. Un nouveau
système de billettique électronique
sera également disponible pour
pouvoir acheter rapidement son
billet et différents types d’abonnements
sur les quais.
Une fois que le tram circulera
et que la ville sera entrée résolument
dans un système moderne
de transports en commun, l’étape
suivante consistera à prolonger
la ligne vers l’aéroport dès 2020.
Ensuite sont prévues des extensions
vers Hollerich et Howald, au Sud, à
l’horizon 2030 et, ultérieurement vers
Bertrange et Strassen, à l’Ouest.
Catherine Moisy
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