Boost your mobility with EURES europa.eu/eures • eureslux.org 56 EURES <strong>Luxembourg</strong> Une collaboration ADEM-CEPS/INSTEAD pierre.gramme@adem.etat.lu fabienne.jacquet@adem.etat.lu
amenagement du territoire Le <strong>Luxembourg</strong> vise l’efficacité énergétique, sa principale source d’énergie Chez nos voisins européens, il n’est pas rare de voir la population manifester, parfois de façon spectaculaire, son mécontentement face aux choix énergétiques des gouvernements. Au <strong>Luxembourg</strong>, rien de tel. Il faut dire que notre situation énergétique est bien différente de celle de nos voisins et de la majorité des pays de l’Union européenne. Passons-la en revue avec Tom Eischen, commissaire du gouvernement à l’Energie. Quels sont les chiffres de la consommation d’énergie au <strong>Luxembourg</strong> ? La consommation d’énergie au <strong>Luxembourg</strong> a été en constante augmentation jusqu’à 2005-2006 où l’on est entré dans une phase de stabilisation. Nous avons enregistré un pic vers le bas en 2009, à cause de la crise et, depuis, la consommation a recommencé à augmenter pour revenir au niveau de 2006. Notre consommation d’énergie est très nettement dominée par les transports routiers qui représentent quelque 64 % de l’énergie consommée. Viennent ensuite l’industrie avec 15 %, le secteur tertiaire et les ménages privés qui représentent chacun 10 %, et enfin l’agriculture avec seulement 1 %. La situation de notre pays est particulière car les différences de taxes entre le <strong>Luxembourg</strong> et ses voisins font qu’une part importante de la consommation liée au transport routier est en fait réalisée par des non-résidents, des frontaliers qui viennent acheter leur carburant chez nous. En ce qui concerne l’électricité, la moitié de la consommation est réalisée par l’industrie, soit presque 4 fois autant que la consommation de tous les ménages résidents. Est-il possible d’anticiper l’évolution de la demande en énergie pour les années futures ? C’est un exercice difficile car l’évolution de la consommation d’énergie dépend de plusieurs facteurs, notamment la croissance de la population, la croissance économique et la consommation de carburants. Sur l’évolution de la population nous pensons avoir une assez bonne visibilité. Ce n’est pas la même chose pour les deux autres variables qui peuvent être sujettes à des sautes imprévisibles et sont plus dépendantes du contexte européen, voire mondial. Malgré tout, en regardant l’évolution des facteurs sur le passé, on peut s’attendre à ce que la consommation soit tirée vers le haut. Or, notre volonté est plutôt de contenir cette consommation, ce qui, du coup, est un vrai challenge. Nous sommes actuellement dépendants d’importations à 97 %. Tout le pétrole et le gaz que nous consommons sont importés. Les quelque 3 % d’énergie que nous produisons correspondent aux énergies renouvelables : hydroélectricité, éolien, solaire et biomasse. Au niveau européen, le <strong>Luxembourg</strong> s’est vu attribuer un objectif de 11 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 Quelle part de l’énergie consommée est produite au <strong>Luxembourg</strong> ? Cette part est faible actuellement et le restera dans un futur proche en raison des potentiels et du territoire géographique limités. Nous sommes actuellement dépendants d’importations à 97 %. Tout le pétrole et le gaz que nous consommons sont importés. Les quelque 3 % d’énergie que nous produisons correspondent aux énergies renouvelables : hydroélectricité, éolien, solaire et biomasse. Au niveau européen, le <strong>Luxembourg</strong> s’est vu attribuer un objectif de 11 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, nous allons inciter davantage le développement de la production locale, recourir aux biocarburants durables en respectant les obligations européennes et développer des projets avec d’autres pays européens ou tiers. Comment se passe l’approvisionnement en énergie ? Les marchés de l’énergie sont aujourd’hui libéralisés et ne sont pas contrôlés par l’Etat. Le rôle de l’Etat se limite principalement à la mise en place des règles pour garantir le fonctionnement des marchés, en conformité avec les 57