Luxembourg - Entreprises magazine

amenagement du territoire
fournis par le CEPS/INSTEAD »,
explique Benjamin Gateau, Senior
R&D Engineer au CRP Henri Tudor,
en charge de ce projet.
Pour le consortium (5 partenaires
européens pour l’ensemble)
réuni autour de ce projet, il fallait
établir un outil qui puisse simuler
les modèles de mobilité sur le
Grand-Duché de Luxembourg, en
tenant compte des statistiques,
mais aussi des facteurs et mécanismes
influençant les citoyens
dans le choix de leur trajet ou
de leur mode de transport pour
leurs déplacements quotidiens.
« Ces facteurs sont nombreux.
Cela peut aller du fait de posséder
le permis ou une voiture à la
proximité ou non d’une station de
bus », poursuit Benjamin Gateau.
« Toutes les données utiles recueillies
sur les habitudes des citoyens
doivent permettre de déterminer
des rôles comportementaux, que
nous pourrons alors intégrer à un
système de simulation multiagent
qui rendra compte des usages de
mobilité, du trafic que ça implique
et, potentiellement, des conséquences
environnementales sur
la carte du Luxembourg. »
Simuler la mobilité de
demain
Le projet MOEBIUS est d’un intérêt
essentiel dans la mesure où il pourrait
permettre d’évaluer l’impact
des projets de développement
à venir en matière de mobilité,
de les confronter aux habitudes
des utilisateurs traduites dans cet
outil de simulation multiagent.
« Aujourd’hui, l’outil est fonctionnel,
même si quelques facteurs doivent
encore être intégrés, comme le trafic
des non-résidents, par exemple.
Dans la deuxième phase du projet,
nous devrions tenir compte de la
mobilité résidentielle, mais aussi de
l’évolution démographique pour
opérer des simulations à l’horizon
2020. A travers le concept de mobilité
résidentielle, il s’agit d’évaluer
de quelle manière les résidents
changeront de lieu d’habitat dans
un certain laps de temps, afin de
pouvoir faire des simulations ad
hoc. » Le CEPS/INSTEAD, avec
l’Université du Luxembourg et
l’Université Notre-Dame de la
Paix de Namur, sont en charge
du développement de cette partie.
Constat est fait aujourd’hui
que les résidents luxembourgeois
ont tendance à privilégier les
régions suburbaines ou rurales,
impliquant des trajets plus longs
vers le lieu de travail et une plus
grande dépendance à la voiture
individuelle. L’outil de simulation,
une fois le projet abouti, permettra
de voir quelle influence ces
migrations, mais aussi la croissance
démographique, auront sur le trafic.
Le fait de pouvoir prendre en
compte les divers mécanismes de
mobilité, quotidienne ou résidentielle,
et de les simuler au cœur
du système mis en place devrait
permettre d’avoir une meilleure
idée, à moyen terme, de l’évolution
du trafic et des usages. Et
sans doute, si les décideurs y ont
recours, de pouvoir apporter de
meilleures réponses aux enjeux de
mobilité, en évaluant l’impact de la
création d’une offre de transports
publics ou de nouvelles infrastructures
routières ou ferroviaires.
Sébastien Lambotte
(1) Pour plus d’informations : www.
tudor.lu/mobility.
(2) Pour plus d’informations sur le
projet MOEBIUS : www.tudor.
lu/projets/MOEBIUS ou http://
mobil-t.ceps.lu/project/moebius.cfm.
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