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Luxembourg - Entreprises magazine

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amenagement du territoire<br />

Evolution des émissions de CO2 liées aux déplacements<br />

domicile-travail des frontaliers<br />

La réduction des émissions de gaz<br />

à effet de serre (GES) dues aux<br />

déplacements de marchandises<br />

et de personnes est un objectif<br />

majeur des politiques de transport<br />

en Europe. L’Union européenne<br />

s’est ainsi engagée à réduire de<br />

20 % ses émissions de gaz à effet<br />

de serre d’ici à 2020 par rapport<br />

au niveau de 1990. Dans l’exemple<br />

précis de la mobilité domiciletravail<br />

des frontaliers travaillant au<br />

<strong>Luxembourg</strong>, nous avons estimé<br />

que les émissions de CO2 par<br />

frontalier ont baissé de 9 % entre<br />

2007 et 2010.<br />

Deux principaux phénomènes<br />

sont à l’origine de cette<br />

baisse. Premièrement, comme<br />

les voitures récentes émettent en<br />

moyenne moins de CO2 que les<br />

voitures plus anciennes, le renouvellement<br />

du parc automobile a<br />

entraîné la diminution des émissions<br />

des voitures en circulation,<br />

d’autant plus que les automobiles<br />

des frontaliers sont relativement<br />

récentes (5 ans) en comparaison<br />

de la moyenne européenne<br />

(8 ans). La modernisation du parc<br />

automobile a donc permis une<br />

baisse des émissions de CO2 de<br />

6 %. Deuxièmement, sous l’effet<br />

principalement de l’amélioration<br />

du système de transport en commun,<br />

le pourcentage de frontaliers<br />

utilisant le train ou le bus à la place<br />

de la voiture pour se rendre jusqu’à<br />

son travail a progressé de 5 points.<br />

Comme les déplacements en train<br />

ou en bus génèrent bien moins<br />

de CO2 que les déplacements en<br />

voiture individuelle (par passager),<br />

ce report vers les transports en<br />

commun a également permis de<br />

diminuer les émissions de CO2.<br />

Cependant, entre 2007 et<br />

2010, le nombre de frontaliers<br />

a fortement progressé. Dans le<br />

même temps, les frontaliers ne<br />

se sont pas rapprochés de leur<br />

lieu de travail. Même si la distance<br />

moyenne entre le domicile<br />

et le travail est restée à 44 km, les<br />

kilomètres parcourus quotidiennement<br />

par l’ensemble des frontaliers<br />

Impacts du report modal de la voiture vers les transports en commun et du renouvellement<br />

du parc automobile sur les émissions de CO2 en 2010<br />

unités : milliers de tonnes<br />

Volume d'émissions de CO2 générées par<br />

la mobilité domicile-travail des frontaliers en 2010<br />

situation de référence : poursuite<br />

de la situation en 2007 sans report<br />

modal ni renouvellement du parc<br />

situation actuelle<br />

Emissions de CO2 économisées grâce au<br />

report de la voiture vers les transports en commun<br />

Emissions de CO2 économisées grâce au<br />

renouvellement du parc automobile<br />

Emissions de CO2<br />

Auteur : Schmitz Frédéric, CEPS/INSTEAD 2013<br />

Réduire le CO2 dans les zones urbaines<br />

Le CRP Henri Tudor travaille avec 6 partenaires européens sur le projet<br />

MUSIC (Mitigation in Urban areas: Solutions for Innovative Cities), cofinancé<br />

par le programme Interreg IV B NWE et débuté en 2010. Le projet<br />

poursuit un objectif : lutter contre le changement climatique dans les<br />

zones urbaines, d’où proviennent plus de la moitié des émissions de CO2.<br />

Cinq villes européennes, Rotterdam (Pays-Bas), Gand (Belgique),<br />

Montreuil (France), Aberdeen (Royaume-Uni) et Ludwigsburg (Allemagne)<br />

tentent ainsi de mettre en place une transition énergétique sur leur<br />

territoire, épaulées dans leurs efforts de réduction d’émissions de CO2<br />

par l’Institut de Recherche Néerlandais sur les Transitions (DRIFT) et le<br />

CRP Henri Tudor. Ce dernier leur apporte des compétences dans le<br />

développement de plates-formes Internet de décision spatiale.<br />

L'équipe du CRP Henri Tudor a développé et testé, avec les<br />

décideurs des cinq villes européennes partenaires, un prototype de<br />

plate-forme Web pour le support décisionnel en matière de gestion de<br />

l’espace. Dénommée iGUESS, cette plate-forme décisionnelle permet<br />

d’identifier les possibilités d’introduction d’énergies renouvelables et<br />

de réduction des émissions CO2 dans le milieu urbain et, ainsi, une<br />

planification durable des villes. Ce logiciel open-source, accessible sous<br />

http://iguess.tudor.lu peut désormais être adapté et mis en œuvre au<br />

<strong>Luxembourg</strong> avec le support du CRP Henri Tudor au sein des communes<br />

intéressées, elles aussi, à réduire leurs émissions de CO2. Les urbanistes,<br />

administrations publiques et autres parties prenantes auront ainsi un<br />

accès simplifié aux outils de modélisation leur permettant d’accéder à<br />

des cartes d’énergie, de visualiser leurs émissions de CO2, d’identifier les<br />

possibilités d'échange d'énergie et de surveiller les effets des mesures<br />

d'économie d'énergie dans leur ville, conduisant ainsi à des décisions<br />

plus éclairées.<br />

Plus d’informations sur ce projet sous www.tudor.lu/projets/MUSIC<br />

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