Evaluation du Programme des Micro-interventions - Belgium
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Analyse selon les 5 critères <strong>du</strong> CAD et les 3 C<br />
Le manque de cohérence constaté au niveau belge se retrouve bien évidemment entre<br />
les programmes de bailleurs différents et ceci à tous les niveaux : critères d’éligibilité,<br />
montants maximum <strong>des</strong> subventions, <strong>du</strong>rée maximum <strong>des</strong> projets, délais d’attente<br />
entre (ou possibilité de) plusieurs financements, critères de sélection, nature et<br />
contribution <strong>des</strong> (groupes) bénéficiaires, possibilité (ou non) de cofinancement, éligibilité<br />
de certaines dépenses, condition de payement,…<br />
La plupart <strong>des</strong> bailleurs considèrent les micro-projets comme un (dernier) domaine<br />
réservé avec <strong>des</strong> financements laissé à la discrétion de l’ambassade. Tout comme pour le<br />
PMI belge – et parfois beaucoup plus que pour le PMI belge -, les micro-projets sont<br />
utilisés pour faire plaisir à un groupe ayant <strong>des</strong> relations privilégiées avec l’ambassade,<br />
pour visiter le terrain et/ou pour planter le drapeau national et couper un ruban.<br />
On comprend donc que dans ce contexte, les programmes ne sont que rarement<br />
cohérents, complémentaires et coordonnés sur le plan géographique ou sectoriel.<br />
Plus de cohérence <strong>du</strong> PMI avec les PSRPs, le principe d’harmonisation de la Déclaration<br />
de Paris et le consensus européen sur le partage <strong>des</strong> tâches -, devrait théoriquement<br />
améliorer cette situation à l’avenir et aboutir à une stratégie pays conjointe en matière<br />
de micro-<strong>interventions</strong> qui réponde aux besoins concrets et à la réalité locale.<br />
4.6.5. Coordination avec les programmes similaires d’autres<br />
bailleurs<br />
QE11: Dans quelle mesure le programme est-il<br />
coordonné avec les programmes similaires financés<br />
par d'autres bailleurs de fonds?<br />
5,6<br />
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0<br />
Diagramme 49 : Réponse <strong>des</strong> évaluateurs à la question d’évaluation 11.<br />
La communication et à fortiori la collaboration avec d’autres bailleurs sur les<br />
programmes respectifs de ‘petits projets d’ambassade’ varient d’un pays à l’autre. En<br />
général cependant, le niveau de coordination inter- bailleurs pour ce qui est <strong>des</strong> petits<br />
projets d’ambassade et autre fonds locaux en est encore à ses balbutiements 97 . Les<br />
réunions inter-bailleurs – au sujet de ces programmes - au niveau local sont sporadiques<br />
et ne s’effectuent pas dans tous les pays. La coordination inter- bailleurs est<br />
essentiellement soit informative (à l’occasion de réunions de coordination plus<br />
générales), soit passive (par voie de presse ou de site web) 98 .<br />
Là où une forme de coordination existe, elle reste donc très informelle, en partie parce<br />
que personne n’a vraiment le temps. Les avantages cités sont le partage <strong>des</strong><br />
expériences, la prévention <strong>des</strong> double financements, les échanges d’avis sur <strong>des</strong><br />
organisations potentielles, la transmission inter- bailleurs de requêtes intéressantes, la<br />
mise en place d’une base de données pour mieux savoir qui fait quoi, où et avec qui. Le<br />
suivi par un autre bailleur d’une intervention belge, et vice versa, par exemple parce que<br />
ce bailleur à d’autres motifs de se rendre sur les lieux, est très rare.<br />
La plupart <strong>des</strong> bénéficiaires de MI reçoivent également <strong>des</strong> fonds d’autres bailleurs de<br />
fonds. Dans ces cas-là, la coopération belge exige généralement que la <strong>des</strong>tination <strong>des</strong><br />
97 Dans la majorité <strong>des</strong> cas, il n’y a pas de communication active sur le sujet avec les autres bailleurs. Ceux-ci<br />
ont évidemment accès aux moyens utilisés pour diffuser le programme auprès <strong>des</strong> bénéficiaires potentiels.<br />
Dans quelques cas il y a une discussion au sein <strong>des</strong> mécanismes de coordination <strong>des</strong> bailleurs. Dans un cas au<br />
moins, un autre bailleur assiste aux réunions de sélection, essentiellement pour éviter les doubles<br />
financements.<br />
98 Voir réponses aux questions sur la stratégie <strong>du</strong> programme<br />
<strong>Evaluation</strong> <strong>du</strong> programme <strong>des</strong> micro-<strong>interventions</strong> p 73/136