Evaluation du Programme des Micro-interventions - Belgium
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Analyse <strong>des</strong> stratégies et <strong>des</strong> processus<br />
Tant l’inscription <strong>du</strong> budget au PIC que les retards évoqués ci-<strong>des</strong>sus lorsque<br />
l’application de la procé<strong>du</strong>re est encore possible, entraine inévitablement une gestion<br />
axée plus sur les moyens disponibles que sur <strong>des</strong> résultats. Jusqu’à présent les<br />
deman<strong>des</strong> budgétaires, même supérieures aux montants prévus dans le PIC étaient<br />
honorées mais les interviews à Bruxelles et la CGMO confirment que cette année 2011,<br />
ce n’est plus le cas, spécialement dans les pays où un PIC a été conclu récemment. Il<br />
faut également noter que, au moins dans un pays visité, une augmentation budgétaire a<br />
été accordée alors que le budget de l’année antérieure n’avait pu être engagé<br />
entièrement.<br />
Tant dans les questionnaires adressés au terrain qu’au cours <strong>des</strong> missions, de<br />
nombreuses voix se sont élevées pour demander plus de flexibilité dans la<br />
programmation financière. L’annualité <strong>du</strong> budget oblige à recon<strong>du</strong>ire sur le budget de<br />
l’année M+1, les montants non dépensés dans l’année N et oblige également les MI<br />
commencées au cours de l’année N à se terminer au plus tard au cours de l’année N+1.<br />
Il n’y a aucune justification logique à cette instruction qui ne peut qu’influencer<br />
négativement la prédictibilité et le bon déroulement de certaines MI et dont l’application<br />
réclame un temps précieux dont chacun sait que les acteurs <strong>du</strong> PMI manquent<br />
cruellement.<br />
La différence entre le degré d’application de la CGMO par les attachés et par les RR CTB<br />
s’explique par le fait que les rôles de l’un et de l’autre dans la programmation budgétaire<br />
sont différents et sensiblement plus faciles pour les RR CTB (voir <strong>des</strong>cription de la<br />
procé<strong>du</strong>re au point 2.6.2.).<br />
5.3.1.2. Budget indivi<strong>du</strong>el <strong>des</strong> MI<br />
La structure et le contenu <strong>des</strong> budgets indivi<strong>du</strong>els de chaque MI appuyée par la<br />
Coopération belge sont très variables. Une grande partie de cette variation est <strong>du</strong>e à la<br />
politique locale de l’attaché et <strong>du</strong> RR CTB en la matière. Les différences d’un pays à<br />
l’autre portent le plus souvent sur :<br />
- Les dépenses éligibles : dans certains pays, seules les dépenses matérielles<br />
(matériaux, équipement,…) sont éligibles pour une MI et ceci de manière très<br />
stricte. Dans ce cas les travaux et services liés à la réalisation de la MI sont soit à<br />
charge de l’organisation bénéficiaire, soit à charge d’un co-financeur pour qui ce<br />
dernier type de dépenses est éligible. Dans d’autres pays le financement sur<br />
budget belge de la main d’œuvre qualifiée, d’ateliers de formation et d’autres<br />
prestations de service est effectivement possible et autorisé.<br />
- L’appréciation par l’association demanderesse de la valeur financière de sa<br />
contribution (fixée à 20 pour cent minimum) et de la manière dont cette<br />
contribution est prise en compte.<br />
- La possibilité d’un cofinancement dont la valeur est parfois cinq fois plus élevée<br />
que la contribution belge (plusieurs exemples en Palestine).<br />
- La possibilité de doubler, voire tripler le budget maximal autorisé en répartissant<br />
le financement sur plusieurs propositions de financement successives.<br />
5.3.1.3. Conclusions sur les procé<strong>du</strong>res budgétaires<br />
Un processus de programmation budgétaire devrait normalement s’appuyer sur<br />
l’estimation <strong>des</strong> ressources nécessaires à l’obtention de résultats atten<strong>du</strong>s. Pour le PMI,<br />
dans 50 pour cent <strong>des</strong> cas, les MI sont sélectionnées à concurrence <strong>du</strong> budget disponible<br />
car il n’y a pas assez de budget ; dans les autres 50 pour cent, il n’y a pas suffisamment<br />
de propositions de bonne qualité pour épuiser le budget. Dans l’estimation budgétaire<br />
que les demandeurs de MI annexent à leur proposition, les matériaux, équipements ou<br />
activités sont déterminés par le plafond <strong>du</strong> montant accordé par la Belgique.<br />
<strong>Evaluation</strong> <strong>du</strong> programme <strong>des</strong> micro-<strong>interventions</strong> p 83/136