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L'appétit d'un géant - ccifc

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L’appétit d’un géant<br />

•••Le transport est un défi majeur<br />

pour l’électricité: en quoi le<br />

groupe EDF peut-il apporter son<br />

savoir-faire?<br />

B .W. : L a p ro b lématique du<br />

transport de l’électricité est liée<br />

à l’éloignement des principaux<br />

centres de production (hydraulique<br />

à l’Ouest et charbon au Nord) des<br />

grands pôles de consommation<br />

situés eux dans les régions côtières,<br />

à l’Est et au Sud. La Chine compte<br />

actuellement six réseaux régionaux.<br />

Les pénuries sont encore une réalité<br />

dans certaines provinces aux périodes<br />

de pointe, mais elles sont de moins<br />

en moins fréquentes. La filiale d’EDF,<br />

Réseau Transpor t d’Elec tricité,<br />

collabore avec les deux grandes<br />

entreprises chargées depuis 2002 du<br />

transport et de la distribution. RTE<br />

participe au développement et à<br />

l’entretien du réseau et apporte son<br />

expertise en matière de sécurité<br />

et de qualité de l’approvisionnement.<br />

• Propos recueillis par S.L<br />

Nucléaire<br />

France-Chine :<br />

atomes crochus<br />

Trois questions à Arnaud de Bourayne, Président<br />

d’Areva Chine. Depuis 20 ans, la Chine cherche à se<br />

doter d’une industrie nucléaire autonome grâce aux<br />

transferts de technologies.<br />

Quelle est la stratégie chinoise en<br />

matière de nucléaire ?<br />

Arnaud de Bourayne : Dès les années<br />

80, la Chine avait l’ambition stratégique<br />

de se lancer dans le nucléaire.<br />

D’ailleurs, les Chinois ont construit,<br />

seuls, un premier réacteur prototype<br />

de 300 mégawatts (MW), qui est<br />

toujours en activité. Avec la France,<br />

le pays a trouvé un partenaire pour<br />

développer pleinement son industrie<br />

avec, toujours, la volonté de maîtriser<br />

ce secteur dans sa totalité. Dès les premiers<br />

accords franco-chinois de 1985,<br />

le transfert de technologie fait partie<br />

du contrat : le dossier technique est remis<br />

aux Chinois qui peuvent l’exploiter<br />

librement à l’intérieur de leurs frontières.<br />

Le projet Daya Bay en 1985<br />

(deux réacteurs de 2e génération de<br />

1000 MW chacun) était de conception<br />

et de fourniture 100% françaises. Mais<br />

La centrale nucléaire de Dayawan (Daya Bay) dans la province du Guangdong<br />

© Imagine China<br />

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