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L'appétit d'un géant - ccifc

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Vous faites partie des chefs français qui s’exportent le<br />

plus, que cherchez-vous à l’international ?<br />

Je crois que c’est avant tout une histoire d’entreprise.<br />

Nous menons un développement économique avec la<br />

création d’un groupe de restauration, à travers la marque<br />

des Frères Pourcel. Notre positionnement est multiple :<br />

haut-de-gamme avec les restaurants gastronomiques ;<br />

milieu de gamme avec les brasseries ; et les bars. Dans la<br />

restauration, comme dans beaucoup d’autres secteurs, le<br />

marché est aujourd’hui mondial. Pendant trop longtemps<br />

les restaurants français à l’étranger ont été menés par des<br />

chefs qui ne venaient pas de France. La cuisine française a<br />

une forte identité et il faut que les chefs français aillent la<br />

développer sinon on va perdre cette notoriété.<br />

Mais n’est-ce pas ce développement que vous<br />

préconisez qui vous a coûté une étoile ?<br />

Si, mais c’est un choix de vie. Pour être franc, après trois<br />

ans de 3 étoiles – obtenues en 1998 –, je n’en pouvais<br />

plus. Un 3 étoiles à tenir tous les jours vous fait entrer<br />

dans une routine qui ne nous intéressait pas. Nous<br />

avions créé, avec le Jardin des Sens, une formule très<br />

jeune, très décontractée et on a eu 3 étoiles sans être au<br />

« standard ».<br />

Le fait d’être deux vous permet aussi de continuer<br />

votre développement...<br />

Ca nous permet de mieux suivre les dif férents<br />

établissements. Ca ne sert à rien d’ouvrir pour ouvrir. Les<br />

ouvertures nécessitent de l’humain derrière, c’est-à-dire<br />

des équipes, des bons représentants sur place. De notre<br />

côté, nous continuons à nous déplacer beaucoup : quatre<br />

semaines par an au Japon, quatre semaines à Shanghai,<br />

quatre semaines à Bangkok, et nos établissements au<br />

Maroc, à l’île Maurice, à Paris...<br />

Comment vous répartissez-vous les tâches ?<br />

Ca s’est fait naturellement. C’est surtout moi qui voyage,<br />

je m’occupe du développement à l’étranger. Mon frère<br />

(Laurent) s’occupe de la création culinaire et assure tous<br />

les déplacements au Japon. Quant à notre associé Olivier<br />

Château, il est en charge du développement, sur le plan<br />

financier.<br />

Et vos prochains projets vous mèneront-ils en Asie ?<br />

Nous venons d’ouvrir une brasserie à Tokyo, en plus de<br />

notre restaurant gastronomique. Si cela fonctionne bien,<br />

d’autres suivront. Pour le reste, nous prévoyons d’ouvrir un<br />

boutique-hôtel à Genève en septembre et un restaurant<br />

gastronomique à Casablanca. Rien sur la Chine pour le<br />

moment, mais il y a encore un beau potentiel. •<br />

Propos recueillis par Julie Desné<br />

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