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Schema decennal 2012 V2 _ - RTE

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11 janvier 20135.2.2 Des flux nord-sud sur la façade est du pays : les enjeux Grand EstLe schéma décennal de développement du réseau 2011 exposait déjà une augmentation de la variabilitédes flux, avec des mouvements plus amples et plus volatils qu’aujourd’hui, notamment sur la façade est dela France. Il était cependant alors difficile d’apprécier l’ampleur des flux à anticiper. Depuis, les étudesréalisées notamment dans le cadre d’ENTSO-E ont pu prendre en compte l’accélération de la sortie dunucléaire programmée en Allemagne et en Suisse et les évolutions de mix énergétique et de réseauassociées dans ces deux pays. Elles confirment les analyses passées, et permettent de mieux cernerl’amplitude et la vitesse d’évolution du mix et les besoins d’investissements réseau :• l’arrêt programmé des dernières centrales nucléaires en Allemagne en 2022 et des premières enSuisse cette même année, et leur substitution par un très fort développement de productionéolienne au nord de l’Allemagne et de photovoltaïque aggrave le déficit de production des régionsdensément peuplées du sud et de l’ouest de l’Allemagne (hors milieu de journée ensoleillée d’été depar la production d’électricité d’origine photovoltaïque) ; le transport d’électricité est rendunécessaire sur de plus longues distances. L’intermittence des productions renouvelables entraîne parailleurs de fortes fluctuations journalières. Les variations sont d’autant plus amples que l’éolien seconcentre dans une même zone de vent, avec une production très corrélée de l’ensemble des mâtséoliens.• Par suite, des stations de transfert d’énergie par pompage sont en construction dans les Alpesallemandes, autrichiennes et surtout suisses, avec de premières mises en service dès 2015, pourplus de 5 GW, comme moyen de stockage pour absorber les surplus de production intermittente dunord, représentant une consommation supplémentaire aggravant les flux nord-sud, de l’est de laFrance à la République Tchèque.• En France (cf. § 4) l’objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici 2025devrait tendre à renforcer ce déséquilibre nord-sud en réduisant la part relative de la production dela vallée du Rhône. Le développement annoncé par les pouvoirs publics du photovoltaïquenotamment dans le sud-est, et d’éolien de la Champagne au Languedoc viendra augmenter lavariabilité des flux sur la façade est du pays.Ces évolutions caractéristiques de la transition énergétique devront nécessairement s’accompagner dedéveloppements significatifs du réseau de transport d’électricité. Ce processus a déjà été engagé enAllemagne, où l’arrêt des centrales dans le sud du pays en 2011 a fragilisé transitoirement le plan detension alentours ; 30 Gvar de batteries de condensateurs sont déployées en quelques années pour yremédier 40 . Au-delà, le plan de développement du réseau allemand soumis à consultation publique en juin<strong>2012</strong> prévoit la construction d’un programme très ambitieux de liaisons nord-sud en courant continu, visantà doubler la capacité de transit nord-sud du l’ensemble du réseau 41 , d’ici 2022. Dans le même temps, laSuisse renforce fortement son réseau dès avant 2020 le long de nouveaux corridors nord-sud 400 kV etd’interconnexion avec l’Allemagne et l’Italie pour faciliter les transits nord-sud de la mer du Nord à l’Italie,et permettre le stockage dans les barrages des Alpes lorsque sont produits des excédents d’énergierenouvelable.Les grands flux nord-sud qu’induit une plus grande respiration du système européen etillustrés dans le chapitre 4 à l’horizon 2030 sont ainsi probables dès 2020-2025. La baisse dela part du nucléaire à 50% de la production électrique totale en France à 2025 doit intervenirconcomitamment.Comme l’illustrent les cartes du chapitre 4, le réseau de la façade est de la France est directement concernépar cette évolution des flux à l’horizon 2020-2025. Cette évolution sera plus ou moins forte selon lescénario d’évolution du mix énergétique français programmé à cette échéance, selon que la trajectoireserait plus proche d’un scénario « consommation forte » ou « nouveau mix », et il appartient à laconférence nationale sur la transition énergétique d’en débattre. Les renforcements du réseau de transport40 Soit trois fois la capacité totale des condensateurs installés en France sur le réseau de transport fin 2011.41 Quatre nouveaux couloirs courant continu aérien du nord au sud du pays (2100 km) d’une puissance totale de 10 GW et 1700km de développements du réseau alternatifs sont programmés d’ici 2022, pour un coût total de l’ordre de 20 milliards d’euros.Page 72

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