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Schema decennal 2012 V2 _ - RTE

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11 janvier 2013Comme le Massif Central, la vallée du Rhône constitue elle aussi aujourd’hui une plaque tournante desflux électriques. Elle accueille une forte concentration de moyens de production d’électricité. Aux centralesnucléaires et barrages au fil de l’eau s’ajoutent, principalement dans la basse vallée du Rhône, des groupesde production thermique à flamme. Cette production électrique irrigue aujourd’hui le Languedoc, laProvence, les Alpes, la région lyonnaise et la Bourgogne. En sus des productions d’électricité d’origineséolienne et solaire, la zone est favorable au raccordement de centrales électriques à cycle combiné au gaz,tout particulièrement dans la zone industrielle de Fos (cf. §7.4.3). L’ajout de nouvelles injections depuissance électrique, principalement dans la basse vallée du Rhône, conjuguée à une baisse massive de laconsommation de l’usine d’enrichissement d’uranium constituerait un déséquilibre sur le réseau 400 kVavec un risque d’incident de grande ampleur sans adaptation du réseau. La carte du scénario «consommation forte », au chapitre 4, illustre ce cas de figure, avec un quart sud-est plus exportateurqu’aujourd’hui tant vers le nord que vers le sud-ouest.La construction de nombreuses nouvelles centrales dans la zone apparaît aujourd’hui peu probable àmoyen terme. Plus plausible est le développement du photovoltaïque dans le sud de la France, en Espagneet en Italie : les jours d’été ensoleillés des flux sud-nord très importants peuvent devoir êtretransportés vers les centres de consommation (ou de stockage par pompage) avec un risqued’étranglement entre Valence et Lyon. A l’inverse, le quart sud-est, aujourd’hui exportateur, peut devenirstructurellement importateur dans un scénario type « nouveau mix » : 6 des 14 tranches nucléaires de lavallée du Rhône atteignent 40 ans d’ici 2022, 6 autres d’ici 2025. L’approvisionnement devra être organisédepuis le nord de la France, les barrages des Alpes françaises et suisses, et le sud-ouest (export d’Espagneou excédent de production éolienne dans l’Aude, l’Aveyron).Pour accompagner le dynamisme démographique et la compétitivité économique des régions concernées,en maintenant la sûreté du système électrique, <strong>RTE</strong> a opté pour une stratégie de renforcement de sonréseau en deux volets l’un à court et moyen terme l’autre à plus long terme :• Depuis 2011, jusqu’en 2016, <strong>RTE</strong> intervient sur les deux axes à 400 kV entre Montélimar etLyon-Satolas (Coulange - Pivoz-Cordier - Le Chaffard et Coulange - Beaumont-Monteux - LeChaffard) pour répondre à un double objectif : optimiser et sécuriser le réseau existant. En effet,depuis les fortes tempêtes de 1999, <strong>RTE</strong> est engagé dans un programme national de renforcementde la résistance des lignes existantes aux tempêtes afin de limiter les risques de coupures et leursconséquences. Il consiste à réaliser des opérations de maintenance pour renforcer les pylônes(fondations et structures), et parfois les remplacer. Cette nécessité de sécurisation constitue uneopportunité saisie par <strong>RTE</strong> pour optimiser le réseau existant. Le projet vise à remplacer les câblesactuels par des câbles à faible dilatation de même diamètre et plus performants. Ces conducteursqui admettent une puissance électrique plus élevée permettront à <strong>RTE</strong>, en situation de secoursd’une autre ligne momentanément défaillante, d’assurer la continuité du transport de l’électricité. Ils’agit d’un chantier itinérant par phases ce qui permettra de prendre en compte les spécificités desterritoires traversés.• A l’horizon 2018, <strong>RTE</strong> propose de créer un second lien électrique de forte puissance entre leLanguedoc et la Provence : le projet « Midi-Provence ». Il consiste à créer une liaison électriquesous-marine et souterraine, en courant continu, d’une puissance de 1 000 MW sous une tension de320 kV. D’une longueur d’environ 220 km, la liaison prévoit de raccorder le réseau de grandtransport des Bouches-du-Rhône au poste de La Gaudière (Aude). Avec la possibilité deprogrammer les flux d’électricité, cette liaison permettra d’accroître les capacités d’échange entre laProvence et le grand Sud-Ouest, d’assurer leur secours mutuel et contribuera à la sécuritéd’alimentation électrique de ces territoires dans de meilleures conditions économiques (cf. § 5.3.3).Ces renforcements permettent d’accompagner l’ensemble des trajectoires possibles du mix énergétique duquart sud-est de la France à l’horizon 2020-2025. Ils permettent d’augmenter la capacité de transport duréseau entre le Sud-Ouest et le lyonnais d’environ 2 GW.Page 76

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