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“sauf cel<strong>le</strong>s que la loi établira légitimement”. L’artic<strong>le</strong> continue en disant que“personne ne pourra être contraint à travail<strong>le</strong>r, sans préjudice du devoir socialde contribuer par l’effort personnel à l’exécution des tâches civiques norma<strong>le</strong>set des petits travaux <strong>com</strong>munaux librement décidés par la <strong>com</strong>munauté”.Cette réserve permet et en même temps protège l’existence d’une véritab<strong>le</strong> pratiquedu travail forcé dans <strong>le</strong> pays, puisque la majorité des habitants de la zonerura<strong>le</strong> sont obligés d’effectuer des travaux de maintenance des routes, desnationa<strong>le</strong>s aux vicina<strong>le</strong>s, sauf dans <strong>le</strong>s deux vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s, Bata et Malabo.Ce travail est imposé aux villageois non pas par une décision de <strong>le</strong>urs <strong>com</strong>munesrespectives mais par l’autorité gouvernementa<strong>le</strong>, qui punit <strong>le</strong>s contrevenantsou <strong>le</strong>s retardataires en <strong>le</strong>ur infligeant des amendes de 25.000 à 50.000francs CFA (FCFA), voire des sévices et des arrestations pouvant al<strong>le</strong>r jusqu’àun mois, à plus forte raison s’il s’agit de militants politiques de l’opposition.Bien que <strong>le</strong> gouvernement dispose actuel<strong>le</strong>ment d’abondantes ressources économiques,<strong>le</strong>s paysans continuent à endurer ce travail forcé non rémunéré,avec la circonstance aggravante, car discriminatoire, que depuis plus de cinqans, <strong>le</strong>s habitants qui s’occupent de ces travaux dans <strong>le</strong> district de Mongomo,lieu d’origine du président du pays, sont rétribués.Dans <strong>le</strong> même ordre d’idées, <strong>le</strong>s détenus et incarcérés dans <strong>le</strong>s prisons etautres lieux de réclusion sont souvent obligés de travail<strong>le</strong>r, sans rémunération,à des besognes domestiques, agrico<strong>le</strong>s ou de construction, pour <strong>le</strong>s fonctionnairesdes prisons et de la garde présidentiel<strong>le</strong> ou pour d’autres dignitaires del’État et <strong>le</strong>s membres de <strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong> 11 .B.2. Trafic de personnesLe trafic des personnes, femmes et enfants au premier chef, est un phénomènecroissant en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, et relié aux réseaux existant en Afriqueoccidenta<strong>le</strong> et centra<strong>le</strong>. D’après une étude de l’UNICEF, de juil<strong>le</strong>t 1998, <strong>le</strong> paysétait un lieu de transit et de recrutement de personnes pour <strong>le</strong>s trafiquants, quipourvoyaient <strong>le</strong> marché du travail des centres urbains de Côte d’Ivoire et duGabon 12 . Cependant, avec <strong>le</strong> développement de l’industrie pétrolière, <strong>le</strong> paysdevint de plus en plus un lieu de destination.La demande accrue de prostitution de la part des cadres expatriés des entreprisesdu secteur du pétro<strong>le</strong> à Malabo a déc<strong>le</strong>nché un trafic de femmes en provenancedu Bénin, du Cameroun et de Chine 13 . D’un autre côté, des enfants venus11 CDH, 1994 à 1998 ; DPT ÉTAT, 1999 à 2004.12 Rapport de l’UNICEF de 1998, cité par <strong>le</strong> DPT ÉTAT, 2000.13 DPT ÉTAT - OMCTP, 2005 ; OKUÉ OYONO, 2000.18

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