principe, en reconnaissant la possibilité du travail forcé ou obligatoire dans <strong>le</strong>s termesétablis par la loi; dans <strong>le</strong> cas qui nous occupe, la référence vise <strong>le</strong> “devoir social decontribuer par l’effort personnel aux tâches civiques norma<strong>le</strong>s et aux petits travaux<strong>com</strong>munaux librement décidés par la <strong>com</strong>munauté”.La loi établit la présomption d’existence d’un contrat de travail, sauf preuve du contraire,entre toute personne qui prête un service et cel<strong>le</strong> qui <strong>le</strong> reçoit. Le contrat detravail peut être passé pour un temps indéterminé ou déterminé, ainsi que pour un travailponctuel (art. 7). Le salaire est librement fixé par <strong>le</strong>s parties mais ne pourra pasêtre inférieur au minimum légal établi, condition rarement respectée, de sorte que denombreux travail<strong>le</strong>urs perçoivent des salaires inférieurs au minimum établi par la loi.Les droits fondamentaux des travail<strong>le</strong>urs figurent à l’artic<strong>le</strong> 24 de la loi; entre autressont mentionnés <strong>le</strong> droit au travail et au libre choix du métier ou de la profession; àl’occupation effective; à la non-discrimination pour quelque motif que ce soit; à la promotionet formation professionnel<strong>le</strong> au travail; à l’intégrité physique; au repos et à debonnes conditions de sécurité et hygiène: au respect dû à l’intimité et la dignité; à laperception ponctuel<strong>le</strong> du salaire; à l’exercice des actions dérivées du contrat de travail;à l’association professionnel<strong>le</strong> et à la négociation col<strong>le</strong>ctive. Ces droits sontdéveloppés dans d’autres artic<strong>le</strong>s de la loi. En revanche, ils ne sont pas garantis dansla pratique et <strong>le</strong> travail<strong>le</strong>ur est norma<strong>le</strong>ment à la merci de l’employeur.En ce qui concerne la journée et la semaine de travail, la loi établit une durée maxima<strong>le</strong>de huit heures et de 48 pour la semaine pour <strong>le</strong> travail diurne, tandis que pour<strong>le</strong> nocturne, <strong>le</strong> maximum sera de 6 heures par jour et 35 par semaine. S’il s’aggit d’untravail qui <strong>com</strong>bine <strong>le</strong>s deux périodes (diurne et nocturne), <strong>le</strong> temps de travail nedépassera pas 7 heures par jour et 42 par semaine, mises à part <strong>le</strong>s exceptions contenuesdans <strong>le</strong> même artic<strong>le</strong> de la loiPour <strong>le</strong>s jeunes de moins de 18 ans, l’artic<strong>le</strong> 48.7 impose l’obligation d’heures diurnesseu<strong>le</strong>ment, avec un maximum de six par jour. Précepte qui, <strong>com</strong>me tant d’autres,n’est pas observé dans la réalité, étant donné l’incapacité et <strong>le</strong> manque de volonté desautorités pour faire respecter la loi.L’art. 49 rég<strong>le</strong>mente <strong>le</strong>s heures supplémentaires, et <strong>le</strong>s limite à deux pour <strong>le</strong> travail diurne,et à deux cents par an. Les heures supplémentaires ne sont pas autorisées pour <strong>le</strong> travailnocturne. L’art. 49.3 de la loi établit l’obligation des employeurs d’inscrire tous <strong>le</strong>s jours <strong>le</strong>sheures supplémentaires et de <strong>le</strong>s totaliser toutes <strong>le</strong>s semaines, d’en donner au travail<strong>le</strong>uret à l’inspection du travail un <strong>com</strong>pte rendu détaillé dans <strong>le</strong> formulaire pertinent. En réalité,ces formulaires n’existent pas et l’inspection du travail n’exige ni ne reçoit d’informationsur <strong>le</strong>s heures supplémentaires des travail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong>s différentes entreprises, alors quela précarité des postes de travail salarié en Guinée Équatoria<strong>le</strong> oblige de nombreux travail<strong>le</strong>ursà faire des heures supplémentaires sans aucun respect des limites léga<strong>le</strong>s.La loi rég<strong>le</strong>mente <strong>le</strong> droit au repos, qu’il s’agisse du congé hebdomadaire, des joursfériés ou des vacances annuel<strong>le</strong>s rémunérées.La loi du Travail <strong>com</strong>porte une rég<strong>le</strong>mentation du travail des mineurs, que l’on peutqualifier de permissive puisque, malgré <strong>le</strong> texte de l’art. 1.1, “<strong>le</strong> travail des jeunes demoins de quatorze ans est interdit” (entendant par-là qu’il ne l’est pas au-dessus de14 ans); puis viennent <strong>le</strong>s incises 2 et 3, dans <strong>le</strong> même artic<strong>le</strong>, qui introduisent des47
exceptions admettant <strong>le</strong> travail à treize ans révolus, pour des tâches légères ne pouvantpas nuire à <strong>le</strong>ur santé ni à <strong>le</strong>ur développement, et même pour <strong>le</strong>s enfants dedouze ans pour “certains emplois ou travaux légers de caractère artisanal ou agrico<strong>le</strong>,signalés avec précision par <strong>le</strong>s autorités du travail”. Jusqu’à présent, rien n’a étésignalé dans ce sens, de sorte que <strong>le</strong> travail des enfants de douze ans est légal enGuinée Équatoria<strong>le</strong>.L’une des notes prédominantes de la situation de déni de protection des droits du travai<strong>le</strong>n Guinée Équatoria<strong>le</strong> est l’in<strong>com</strong>pétence de la fonction publique - par manquede volonté politique - de garantir ces droits <strong>com</strong>me partie fondamenta<strong>le</strong> de la législationinternationa<strong>le</strong> des droits de l’homme. Il existe, sur cet aspect, multip<strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>sde ce que constitue un abandon accablant des responsabilités de l’administration enla matière. L’art. 20 de la loi dit que “<strong>le</strong>s employeurs enverront tous <strong>le</strong>s trois mois auxautorités du travail une liste détaillée du nombre et des noms de <strong>le</strong>urs travail<strong>le</strong>urs, enindiquant <strong>le</strong>s fonctions qu’ils exercent et <strong>le</strong>ur salaire et autres conditions de travail”.Aucun employeur ne respecte cette obligation léga<strong>le</strong> d’information et aucune autoritédu travail ne s’intéresse à ce manquement ni ne <strong>le</strong> sanctionne, ce qui, entre autres,explique l’ignorance la plus absolue des autorités loca<strong>le</strong>s concernant la situation del’emploi et des travail<strong>le</strong>urs du pays.La seu<strong>le</strong> procédure que peuvent suivre <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs pour faire valoir <strong>le</strong>urs droitslorsqu’ils <strong>le</strong>s estiment lésés figure aux artic<strong>le</strong>s 81 et 82 de la loi sur <strong>le</strong> “recours contre<strong>le</strong> licenciement” aux termes duquel, en cas de licenciement, l’employé présente saréclamation du délégué du Travail, qui tente une conciliation et si el<strong>le</strong> n’aboutit pas,décide du bien-fondé du licenciement. Cette décision peut être recourue auprès de laDirection généra<strong>le</strong> du travail et la décision de ce dernier peut faire l’objet d’un appe<strong>le</strong>xtraordinaire de révision devant <strong>le</strong> ministre du Travail, dont la décision ouvre la voiejuridictionnel<strong>le</strong> par <strong>le</strong> recours en grâce, devant la cour d’appel <strong>com</strong>pétente dans <strong>le</strong>territoire.Cette procédure est longue, fastidieuse et coûteuse et à cause de ses délais et desentraves politiques, el<strong>le</strong> est hors de question pour la plupart des travail<strong>le</strong>urs qui, enrèg<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, abandonnent à la première instance, devant <strong>le</strong> délégué du travail,pouvant attendre une décision pendant trois mois, décision qui sera norma<strong>le</strong>mentfavorab<strong>le</strong> aux employeurs, <strong>le</strong>squels sont souvent <strong>le</strong>s hommes forts du gouvernementou <strong>le</strong>urs partenaires étrangers.LOI 6/1992 DE RÉGLEMENTATION DE LA POLITIQUE NATIONALE DEL’EMPLOI(3 janvier)Cette loi établit d’une part <strong>le</strong>s lignes de base de la politique du gouvernement concernantl’emploi et ses organes exécuteurs, et de l’autre, el<strong>le</strong> aborde la situation des travail<strong>le</strong>ursétrangers en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, et <strong>le</strong>s régimes spéciaux d’emploi.L’art. 1, définit la politique de l’emploi <strong>com</strong>me cel<strong>le</strong> qui favorise <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in emploi, productifet librement choisi, afin de favoriser la croissance et <strong>le</strong> développement économique etd’é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> niveau de vie du travail<strong>le</strong>ur, en satisfaisant <strong>le</strong>s nécessités de la main d’œuvreet résolvant ses problèmes de chômage et de sous-emploi.48
- Page 1 and 2: TRAVAIL ETlibERTÉSsYNDICALES eNGui
- Page 4 and 5: TRAVAIL ET LIBERTÉS SYNDICALESEN G
- Page 6: TABLE DES MATIÈRESPrésentation .
- Page 9: Guinée a fini par ratifier - en 20
- Page 12 and 13: ABRÉVIATIONSACPAECIAIASDBEACCCACCO
- Page 14: INTRODUCTIONL’objet de cette étu
- Page 17 and 18: syndicale des petits Paysans (OSPA)
- Page 19 and 20: “sauf celles que la loi établira
- Page 21 and 22: dans l’enseignement secondaire, e
- Page 23: D.2. Travail et genreLa main d’œ
- Page 26 and 27: ENSEIGNEMENTLe système d’enseign
- Page 28: démocratique de l’opposition pol
- Page 31 and 32: de braceros rencontra une résistan
- Page 33: que les premiers pouvaient être ob
- Page 37 and 38: pouvaient passer de longs mois sans
- Page 39 and 40: inaliénable mais comme un devoir i
- Page 41 and 42: 1993, le Pacte national réunit le
- Page 43 and 44: ses recommandations 80 . Tout cela
- Page 45 and 46: démontrent le manque de volonté p
- Page 47: autres personnes morales sont assuj
- Page 51 and 52: Les subsides ou aides légalement r
- Page 53 and 54: LOI 5/1999 DE RÉGLEMENTATION DES A
- Page 55 and 56: À l’instar de ce que nous avons
- Page 57 and 58: CEACR, qui s’enquiert des gestion
- Page 59 and 60: Les effets de la production du pét
- Page 61 and 62: contre la population et les procès
- Page 63 and 64: sont des hommes), travaillaient dan
- Page 65 and 66: autant, ce pourcentage continue à
- Page 67 and 68: SEGESA y ENERGE, compagnies de dist
- Page 69 and 70: émigrer 116 D’autre part, les mu
- Page 71 and 72: comme la SONAVI, entreprise qui mon
- Page 73 and 74: De leur côté, les travailleurs du
- Page 75 and 76: Les mécanismes de solution de conf
- Page 77 and 78: foyer). Les principaux problèmes a
- Page 79 and 80: comme le Cameroun, à travers ces m
- Page 81: Avec le gouvernement formé par Obi
- Page 85 and 86: être facilitée par son caractère
- Page 87 and 88: L’UST, malgré son caractère cla
- Page 89 and 90: Witness cherche à mettre en évide
- Page 91 and 92: des obligations de la banque en ce
- Page 94 and 95: CONCLUSIONSLa situation des droits
- Page 96 and 97: PROPOSITIONSs’adressant à la sol
- Page 98 and 99:
CHRONOLOGIE1850-1880 Début de la p
- Page 100 and 101:
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES DOCUMENTAI
- Page 102 and 103:
COOPER Frederick, Africa since 1940
- Page 104 and 105:
International Alert Conference Livi
- Page 106:
www.ccoo.es/pazysolidaridad