Encadré 4:RATIFICATION CONVENTIONS OITLa Guinée Équatoria<strong>le</strong> a ratifié à certains moments quelques-unes des conventions del’OIT 83 .En juin 1985, el<strong>le</strong> a ratifié la convention 1 sur <strong>le</strong>s heures de travail (industrie) (1919);la convention 14 sur <strong>le</strong> repos hebdomadaire (industrie) (1921); la convention 30 sur <strong>le</strong>sheures de travail (<strong>com</strong>merce et bureaux) (1930); la convention 100 sur l’égalité derémunération (1951); la convention 103 sur la protection de la maternité (révisée)(1952) et la convention 138 sur l’âge minimum (1973).En avril 1996, el<strong>le</strong> a ratifié <strong>le</strong>s conventions 68 et 92, sur l’équipage de navires, sur l’alimentationet <strong>le</strong> service des repas (1946) et sur <strong>le</strong> logement de l’équipage (1949) respectivement.Enfin, très récemment, en août 2001 après la rencontre avec une mission de l’OIT, <strong>le</strong>gouvernement a adhéré à d’autres conventions fondamenta<strong>le</strong>s: la convention 29 sur <strong>le</strong>travail forcé (1930), convention 87 sur la liberté syndica<strong>le</strong> et la protection du droitsyndical (1948); convention 98 sur <strong>le</strong> droit syndical et la négotiation col<strong>le</strong>ctive(1949); convention 105 sur l’abolition du travail forcé (1957); convention 111 sur la discrimination(emploi et profession) (1958); et convention 182 sur <strong>le</strong>s pires formes dutravail des enfants (1999).La Guinée Équatoria<strong>le</strong> a signé 14 des plus de 180 conventions existantes, ce qui contrasteavec <strong>le</strong>s 45 du Cameroun, <strong>le</strong>s 38 du Nigéria ou <strong>le</strong>s 34 du Gabon, ses voisins. Enrevanche, el<strong>le</strong> n’en a pas ratifié d’importantes <strong>com</strong>me la convention 81 sur l’inspection dutravail, 1947; la convention 122 sur la politique de l’emploi, 1964 ; la convention 129 surl’inspection du travail (agriculture), 1969; ni la convention 144 sur la consultation tripartite(règ<strong>le</strong>s internationa<strong>le</strong>s du travail) 1976.D’autre part et <strong>com</strong>me membre de l’OIT, <strong>le</strong> gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong> est tenude présenter des rapports sur l’ac<strong>com</strong>plissement des engagements contractés après laratification des conventions successives. Or, la Commission des experts en matièred’application des conventions et ratifications (CEACR) n’avait reçu aucun de ces rapportsjusqu’en 2004, tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> l’exprime avec regret dans ses remarques successives. En2005, la Commission a fina<strong>le</strong>ment reçu des rapports concernant 11 des 14 conventionsratifiées mais <strong>le</strong>s premiers, sur <strong>le</strong>s conventions 68, 92 et 182 n’ont toujours pas été présentés.En outre, la CEACR a demandé au gouvernement un <strong>com</strong>plément d’informationsur l’application des conventions 1 et 30, sur <strong>le</strong>s heures de travail, et el<strong>le</strong> a montré unintérêt spécial pour <strong>le</strong>s organisations d’employeurs et de travail<strong>le</strong>urs consultées.Compte tenu de la situation de ces organisations en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, décrite dans cerapport, il est très diffici<strong>le</strong> que <strong>le</strong> gouvernement puisse respecter, pour <strong>le</strong> moment, <strong>le</strong>s exigencesde l’OIT à ce sujet. Pas plus qu’il ne peut répondre aux observations de la83 http://www.ilo.org55
CEACR, qui s’enquiert des gestions entreprises pour transposer dans la législation nationa<strong>le</strong><strong>le</strong>s conventions internationa<strong>le</strong>s adoptées ces dix dernières années.L’OIT a prêté assistance au gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong> pour réformer <strong>le</strong>s loissur <strong>le</strong> travail et former des inspecteurs du travail, mais aucune suite n’a été donnée àcette proposition 84 .3.2. Les effets de l’économie du pétro<strong>le</strong>L’économie guinéenne a subi avec <strong>le</strong> temps d’importantes transformations,<strong>com</strong>me cel<strong>le</strong>s rapportées dans l’histoire des relations de travail. Le derniergrand bou<strong>le</strong>versement s’est produit au milieu des années 1990, lorsque <strong>le</strong> paysest passé brusquement de la dépendance de l’aide internationa<strong>le</strong> à la dépendancede l’exploitation du pétro<strong>le</strong>. Avec une production du pétro<strong>le</strong> de plus enplus plus importante, l’économie de la Guinée Équatoria<strong>le</strong> a connu un changementradical. Tandis qu’en 1991, <strong>le</strong> PIB était de 130 millions de $ 85 , en 2000, i<strong>le</strong>st passé à 856 millions de $ et, en 2004, à 2.368 millions de $, avec un tauxmoyen de croissance de 24,5% entre 2000 et 2004. Ces données révè<strong>le</strong>nt unedimension encore plus extraordinaire si el<strong>le</strong>s sont rapportées à la tail<strong>le</strong> du pays,avec un territoire de 28.051 km2 et une population d’un demi-million d’habitants.Ce qui veut dire que <strong>le</strong> PIB par habitant a été porté à près de 5.800 $ en2004 86 .La <strong>com</strong>position du PIB a éga<strong>le</strong>ment été <strong>com</strong>plètement modifiée: alors que <strong>le</strong>secteur de l’agriculture et de la pêche constituait près de 40% de l’activité productiveau début des années 1990, il ne représentait plus que 3% en 2003, agriculturede subsistance et agriculture destinée à l’exportation <strong>com</strong>prises, tandisque <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> est passé de 0% à 85% 87 . Le reste du PIB est <strong>com</strong>posé par <strong>le</strong>secteur des services, fondamenta<strong>le</strong>ment de l’Etat, l’exploitation du bois et l’activitéindustriel<strong>le</strong>, concentrée exclusivement dans la construction 88 . La seu<strong>le</strong>chose qui n’a pas changé dans ces dernières années est <strong>le</strong> peu de diversificationde l’économie guinéenne.Pour autant, si on n’ajoute pas d’autres dimensions et si on en n’analyse pas avecattention <strong>le</strong>s <strong>com</strong>posantes, ces données agrégées ne reflètent pas la situationque vit la majorité de la population. Nous avons déjà signalé <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s Indicesrelatifs au Développement Humain en Guinée Équatoria<strong>le</strong> (Encadré 1). Enexcluant la production du pétro<strong>le</strong>, <strong>le</strong> revenu par tête se réduirait à 500 $, chiffre84 DPT ÉTAT, 2001 et 2002.85 BANQUE MONDIALE, Equatorial Guinea at a glance, 2002.86 FMI, Country Report 05/151, 2005.87 FMI, Country Report 98/33, Equatorial Guinea: Statistical Appendix, avril 1998; FMI, Country Report 05/151, 2005.88 BANQUE MONDIALE, 2002. OCDE, African Economic Outlook - Country Studies: Equatorial Guinea, 10/1/2002.56
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