jour (bpj), production qui s’est accrue de façon exponentiel<strong>le</strong> jusqu’à 371.700 bpj en2004. Le pays est donc devenu <strong>le</strong> troisième producteur de pétro<strong>le</strong> de l’Afrique subsaharienneet, éga<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> troisième récepteur d’investissements directs américains.Il y a en Guinée trois principaux gisements. Alba et Zafiro se trouvent dans <strong>le</strong>s eauxterritoria<strong>le</strong>s de l’î<strong>le</strong> de Bioko, tandis que, en face des côtes de Río Muni, se trouve celuide Ceiba, qui a <strong>com</strong>mencé à être exploité en 2000. Les gisements de Bioko sont éga<strong>le</strong>mentriches en méthane et gaz naturel qui, jusqu’il y a peu de temps, était brûlé maisqui dernièrement a <strong>com</strong>mencé à être exploité. Récemment, des plans pour la constructiondans l’î<strong>le</strong> d’une usine de liquéfaction de gaz naturel viennent d’être approuvés.L’exploitation de pétro<strong>le</strong> et de ses dérivés est effectuée par de grandes entreprisestransnationa<strong>le</strong>s, au capital en majorité américain. Pour Zafiro, il s’agit fondamenta<strong>le</strong>mentd’ExxonMobil, qui a dernièrement investi de façon importante pour augmenter laproduction jusqu’à 280.000 bpj. A Ceiba, l’exploitation est faite par Amerada Hess (quia absorbé Triton Energy), avec la sud-africaine Energy Africa (achetée par la britanniqueTullow Oil) ainsi que l’entreprise guinéenne GEPetrol. La production de condenséset de gaz naturel à Alba correspond surtout à Marathon Oil, avec Nob<strong>le</strong> Energyet l’entreprise britannique Gas Plc a déjà acheté, pour <strong>le</strong>s 17 prochaines années, toutela production d’une nouvel<strong>le</strong> usine de gaz naturel en construction.D’autres entreprises possèdent des licences d’exploration ou une participation dans <strong>le</strong>sprincipa<strong>le</strong>s exploitations, <strong>com</strong>me Chevron-Texaco, Devon Energy, Vanco Energy, AtlasPetro<strong>le</strong>um International Ld. (Nigéria-États-Unis), Petronas (Malaisie), Sasol Petro<strong>le</strong>um(Afrique du Sud), PetroSA (Afrique du Sud), Roc Oil (Australie), G<strong>le</strong>ncore (Suisse) etRepsol (Espagne), qui a acheté en 2003 25% d’un bloc d’exploration en face du RíoMuni 108 . La construction et l’exploitation des infrastructures nécessaires pour l’exploitationpétrolière sont éga<strong>le</strong>ment entre <strong>le</strong>s mains de grandes <strong>com</strong>pagnies internationa<strong>le</strong>s<strong>com</strong>me Incat Petro<strong>le</strong>um Services - IPS (Grande Bretagne), chargée de la constructiondu port de Luba, ou Pils (Hollande), du port de Malabo. L’industrie du pétro<strong>le</strong>nécessite en outre l’intervention de nombreuses autres entreprises dans <strong>le</strong>s domainestechnologiques ou de consulting qui conseil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> gouvernement <strong>com</strong>me c’est <strong>le</strong> casde Exploration Consultant Group of Cías (ECL), Schlumberger-Western Geco, InseisTerra, Transocean ou Emerson Process Management. Il s’agit en général d’une industrieayant un niveau é<strong>le</strong>vé de sous-traitance en services et experts internationaux, il estdonc souvent diffici<strong>le</strong> de déterminer la responsabilité socia<strong>le</strong> des entreprises en ce quiconcerne <strong>le</strong>s relations de travail.Toute la production de pétro<strong>le</strong> et de gaz de la Guinée Équatoria<strong>le</strong> est exportée. Parcontre, <strong>le</strong>s dérivés du pétro<strong>le</strong> consommés sont importés. L’unique entreprise qui <strong>le</strong>s<strong>com</strong>mercialisait était une entreprise publique GETotal mais, suite à un processus deprivatisation partiel<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> appartient maintenant à hauteur de 80% à TotalFinaElf.Depuis peu, Mobil a éga<strong>le</strong>ment équipé <strong>le</strong> pays de pompes à essence.Les contrats de l’État guinéen avec <strong>le</strong>s entreprises pétrolières sont depuis <strong>le</strong> début trèsavantageux pour ces dernières. Les accords régulateurs signés en 1998 ont augmentéla participation du gouvernement en passant de 13% à 20% des exportations. Pour108 REPSOL YPF, Note d’information Guinea Ecuatorial 2003 Exploración, 31/5/2004.63
autant, ce pourcentage continue à être bien inférieur à celui que reçoivent <strong>le</strong>s autrespays de la région, <strong>com</strong>me <strong>le</strong> Nigéria qui reçoit plus de 50%. Cependant, il faut rajouterà ces accords formels <strong>le</strong>s paiements secrets qu’effectuent <strong>le</strong>s entreprises directementaux autorités du régime guinéen encourageant ainsi une dynamique généra<strong>le</strong> decorruption et d’enrichissement de l’élite politique.En février 2001, l’entreprise publique GEPetrol est créée, avec pour objectif de représenter<strong>le</strong> gouvernement dans <strong>le</strong>s contrats de participation dans l’exploration et la productionpétrolière avec <strong>le</strong>s entreprises transnationa<strong>le</strong>s. De plus, el<strong>le</strong> participe à quelques jointventures avec des entreprises étrangères. Ce qui, dans une certaine mesure, doublonne<strong>le</strong>s fonctions des ministères et concentre <strong>le</strong>s décisions publiques concernant <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong>entre <strong>le</strong>s mains des plus hauts responsab<strong>le</strong>s de l’État, qui ont un poste au sein du conseild’administration. Sans <strong>com</strong>pter que <strong>le</strong>urs <strong>com</strong>ptes recettes et dépenses ne sontaucunement contrôlés par <strong>le</strong> par<strong>le</strong>ment, s’affranchissant ainsi de donner aux citoyens <strong>le</strong>sinformations essentiel<strong>le</strong>s sur la production pétrolière. GEPetrol est propriété du gouvernementmais certains soupçonnent qu’el<strong>le</strong> ait été en partie privatisée en faveur de hautsresponsab<strong>le</strong>s du gouvernement. En janvier 2005, <strong>le</strong> gouvernement a annoncé la créationd’une autre <strong>com</strong>pagnie nationa<strong>le</strong>, SONGAZ, pour l’administration de la participation del’État dans l’extraction, <strong>le</strong> traitement et la distribution nationa<strong>le</strong> de gaz naturel.La <strong>com</strong>ptabilité et la gestion des ressources provenant du pétro<strong>le</strong> par l’État est très peutransparente et se caractérise par une corruption généralisée. La plus grande partiedes revenus qui correspondent à l’État ont été versés sur des <strong>com</strong>ptes bancaires à l’étranger,certains de ces <strong>com</strong>ptes étant au nom de responsab<strong>le</strong>s importants du gouvernement.Certains versements sont effectués en espèces <strong>com</strong>me, par exemp<strong>le</strong>, desvoyages et traitements médicaux du dictateur dans des cliniques privées américaines.De plus, <strong>le</strong>s entreprises pétrolières montent souvent des affaires avec des hauts responsab<strong>le</strong>sdu gouvernement, <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s ou des entités contrôlées par eux surtoutdans <strong>le</strong> domaine de la location ou de l’achat de terrains, <strong>le</strong> paiement de services desécurité, l’embauche de travail<strong>le</strong>urs (cf. par. 3.3), <strong>le</strong> paiement de missions diplomatiqueset l’ambassade du pays aux États-Unis, ou <strong>le</strong> paiement de bourses d’étude auxenfants de personnes au pouvoir en Guinée. Certaines <strong>com</strong>pagnies, <strong>com</strong>meExxonMobil et Marathon, ont participé à des affaires dans <strong>le</strong> domaine de la productionpétrolière conjointement avec des entreprises propriété personnel<strong>le</strong> partiel<strong>le</strong> ou tota<strong>le</strong>de dirigeants guinéens <strong>com</strong>me Abayac S.A., GEOCAM ou GEPetrol 109 .L’Encadré 7 donne la liste des dénonciations de corruption des entreprises pétrolièresen Guinée Équatoria<strong>le</strong> qui ont été faites récemment pas des organisations internationa<strong>le</strong>sen faveur d’une plus grande transparence internationa<strong>le</strong>. Ces dénonciations seheurtent au puissant lobby qui soutient <strong>le</strong> régime politique actuel en GuinéeEquatoria<strong>le</strong>, alimenté par <strong>le</strong>s entreprises pétrolières américaines auprès du gouvernementde la grande puissance mondia<strong>le</strong>. Le Président Obiang peut <strong>com</strong>pter sur <strong>le</strong>s conseilstechniques de consultants internationaux <strong>com</strong>me Bruce McColm de InternationalDecision Strategies en vue d’améliorer son image politique aux États-Unis. Ceci s’estvu renforcé par <strong>le</strong>s liens étroits entre l’Administration Bush et l’industrie pétrolière. La109 SÉNAT DES ÉTATS-UNIS, 2004.64
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