isques professionnels (cf. Encadré 3) 125 . Pour autant, dans la pratique, lacorruption régnant au sein de l’INSESO fait que la plupart des travail<strong>le</strong>urs ne touchentpas l’assurance chômage, ni <strong>le</strong>s indemnités pour accident du travail ou <strong>le</strong>congé de maternité, ni de pensions de retraite. Les travail<strong>le</strong>urs victimes d’accidentsdu travail doivent payer <strong>le</strong>s frais d’hospitalisation y <strong>com</strong>pris <strong>le</strong> matériel sanitaire.Quant à la retraite, <strong>le</strong>s personnes doivent chercher un moyen de subsistance,au-delà de l’âge fixé pour la fin d’un travail salarié, dans l’économie non salariée.Ce sont donc <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s qui doivent subvenir aux besoins des personnesâgées lorsque ces dernières n’ont plus la force de travail<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s tâchesagrico<strong>le</strong>s. Seuls, <strong>le</strong>s anciens salariés de l’administration colonia<strong>le</strong> qui justifient15 ans ou plus de service, ont droit à une pension espagno<strong>le</strong> 126 . Cependant,ceux qui pourraient profiter de ce droit ne <strong>le</strong> font pas tous par manque d’informationou d’aide du gouvernement guinéen pour effectuer <strong>le</strong>s démarchesnécessaires.CONFLITS SOCIAUXEn Guinée Équatoria<strong>le</strong>, il n’existe pas de voies formel<strong>le</strong>s et réel<strong>le</strong>s de résolutiondes conflits sociaux. Il n’y a pas non plus de négociation col<strong>le</strong>ctive institutionnalisée(cf. Encadré 4). L’inexistence d’organisations de travail<strong>le</strong>urs et desalariés, que nous allons traiter dans <strong>le</strong> prochain chapitre, rend pratiquementimpossib<strong>le</strong> la mise en œuvre de la négociation col<strong>le</strong>ctive rég<strong>le</strong>mentée par la loisur <strong>le</strong>s Syndicats. D’autre part, la même loi contemp<strong>le</strong> la création d’uneCommission consultative tripartite pouvant faciliter un dialogue permanent àniveau national entre gouvernement- travail<strong>le</strong>urs- employeurs mais qui n’ajamais vu <strong>le</strong> jour.De même la grève, <strong>com</strong>me droit fondamental repris dans <strong>le</strong>s conventions internationa<strong>le</strong>set la législation guinéenne, ne constitue pas une voie possib<strong>le</strong> deréclamation pour <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs guinéens, étant donné <strong>le</strong> risque de persécutionpolicière qu’el<strong>le</strong> implique. De plus, il existe d’importants obstac<strong>le</strong>s légaux,<strong>com</strong>me <strong>le</strong> fait stipulé dans la loi sur <strong>le</strong>s Syndicats d’épuiser l’une des procéduresde solution des conflits et que la décision soit adoptée par la majorité del’assemblée des salariés de l’entreprise. Encore une fois, l’absence d’associationssyndica<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs des grandes entreprises soientobligés de militer dans l’organisation de travail<strong>le</strong>urs du PDGE, rend presqueimpossib<strong>le</strong> <strong>le</strong> respect de ces conditions requises.125 Bien qu’en augmentation, il n’y pas suffisamment d’inspecteurs pour superviser <strong>le</strong>s conditions de travail dans <strong>le</strong>sentreprises. DPT. D’ETAT, 2004.126 CONSEIL D’ÉTAT d’Espagne, Avis du 20/5/1999.73
Les mécanismes de solution de conflits envisagés par la loi sur <strong>le</strong>s Syndicatssont la conciliation directe, la médiation et l’arbitrage. Pour autant, <strong>le</strong>s dynamiquespolitiques décrites plus haut ne favorisent pas la solution négociée desconflits qui sont canalisés par des voies informel<strong>le</strong>s de caractère personnalisteet hiérarchisé. Ce qui explique pourquoi la Commission de Conciliation etd’Arbitrage n’ait pas été instituée.En ce qui concerne <strong>le</strong>s voies judiciaires, dans la pratique, il est pour ainsi direimpossib<strong>le</strong> qu’un travail<strong>le</strong>ur, qui estime que ses droits aient été violés, puisseobtenir une résolution favorab<strong>le</strong>. D’une part, parce qu’il dispose de peu de ressourcespour se faire défendre par un juriste et du fait de la <strong>le</strong>nteur de la procédureadministrative, la connivence des autorités, aussi bien administrativesque judiciaires, avec <strong>le</strong>s principaux employeurs. La seu<strong>le</strong> procédure judiciairefigurant dans la LOGT concerne la réclamation en cas de licenciement dontnous avons déjà parlé (cf. Encadré 4). Cette procédure est longue et coûteuse.Du fait de sa longueur et des obstac<strong>le</strong>s politiques, el<strong>le</strong> n’est pas à la portée dela plus grande partie des travail<strong>le</strong>urs qui, norma<strong>le</strong>ment, abandonnent dans lapremière instance devant <strong>le</strong> Délégué du Travail, où il arrive d’avoir à attendreplus de trois mois pour qu’il émette une résolution qui, <strong>le</strong> plus souvent, est favorab<strong>le</strong>aux employeurs, ces derniers étant <strong>le</strong>s mêmes hommes forts du pouvoirainsi que <strong>le</strong>urs partenaires étrangers.En résumé, la capacité des travail<strong>le</strong>urs pour réclamer <strong>le</strong>urs droits est affectéepar la situation généra<strong>le</strong> du pays et <strong>le</strong> manque d’indépendance du Pouvoir judiciaire.Les membres du gouvernement exercent un contrô<strong>le</strong> considérab<strong>le</strong> sur<strong>le</strong>s juges qui sont incapab<strong>le</strong>s de garantir <strong>le</strong> droit à un jugement juste et d’agiren toute indépendance 127 . Les Conseils des Prud’hommes prévus dans la loiorganique du Pouvoir judiciaire de 1984, n’ont jamais fonctionné et ont été suppriméspar la réforme législative de 1999. Depuis, <strong>le</strong> ministère du Travail et dela Promotion socia<strong>le</strong> a substitué formel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s juges <strong>com</strong>me instance derésolution des conflits sociaux. Il n’est donc pas diffici<strong>le</strong> de <strong>com</strong>prendre que,étant donné <strong>le</strong>s liens étroits entre <strong>le</strong>s hommes au pouvoir et <strong>le</strong> secteur de l’entreprise,<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs sans relations directes avec <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>sgouvernementaux se heurtent à d’énormes difficultés pour obtenir une résolutionfavorab<strong>le</strong> face à <strong>le</strong>urs employeurs.A cause du climat général de peur qui règne dans <strong>le</strong> pays, peu de travail<strong>le</strong>ursosent réclamer <strong>le</strong>urs droits, de façon individuel<strong>le</strong> ou col<strong>le</strong>ctive. Les travail<strong>le</strong>ursn’ont pas confiance dans <strong>le</strong>urs institutions pour résoudre <strong>le</strong>urs réclamations. Et,s’ils déposent une plainte, ils sont souvent considérés <strong>com</strong>me ayant des positionspolitiques opposées au gouvernement.127 INTERNATIONAL BAR ASSOCIATION (IBA), Guinée Équatoria<strong>le</strong> à un moment décisif, Rapport d’une mission en GuinéeÉquatoria<strong>le</strong> effectuée par l’Institut des Droits de l’Homme de l’IBA, octobre 2003.74
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