Les syndicalistes guinéens reconnaissent la nécessité de pression externe sur <strong>le</strong>gouvernement et <strong>le</strong>s <strong>com</strong>pagnies pétrolières. Toutefois, sa situation clandestine etprécaire rend diffici<strong>le</strong> son activité internationa<strong>le</strong> et, de ce fait, ses principa<strong>le</strong>s activitésvisent d’abord sa propre légalisation. Précisément, en mai 2005, <strong>le</strong>s secrétairesgénéraux des syndicats UST, ASD et OTC ont déposé une plainte devant l’OIT pourviolation de la liberté syndica<strong>le</strong> contre <strong>le</strong> Gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong>,l’accusant d’entraver sans fondement légal la reconnaissance des secteurs de l’éducationet de l’agriculture de l’UST. Par ail<strong>le</strong>urs, la situation politique que connaît<strong>le</strong> pays rend très diffici<strong>le</strong> la séparation entre <strong>le</strong>s revendications socioéconomiqueset <strong>le</strong>s revendications politiques, de même qu’entre <strong>le</strong>s militants des partis politiqueset <strong>le</strong>s militants des organisations syndica<strong>le</strong>s, ce qui, dans une certaine mesure,entrave <strong>le</strong> mouvement syndical lui-même.Si la lutte pour la défense des droits des travail<strong>le</strong>urs a eu depuis toujours unedimension transnationa<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> est indispensab<strong>le</strong> dans une situation <strong>com</strong>me cel<strong>le</strong> dela Guinée Équatoria<strong>le</strong>, dont <strong>le</strong>s principaux employeurs ont <strong>le</strong>ur siège en dehors desfrontières du pays. En effet, <strong>le</strong>s entreprises pétrolières ont <strong>le</strong>ur siège fondamenta<strong>le</strong>mentaux États-Unis tandis que <strong>le</strong>s ressources avec <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s l’administrationguinéenne paye ses fonctionnaires procèdent de la vente du pétro<strong>le</strong> à ces mêmesentreprises. Si <strong>le</strong>s relations de travail de la Guinée Équatoria<strong>le</strong> se développent danscette structure globa<strong>le</strong>, toute action syndica<strong>le</strong> qui prétende l’efficacité doit articu<strong>le</strong>rsa stratégie dans un environnement plus élargi que celui de l’État guinéen.Aujourd’hui, <strong>le</strong>s droits des travail<strong>le</strong>urs guinéens ne sont pas l’objectif principald’une quelconque campagne internationa<strong>le</strong>. Toutefois, ces dernières années, lapossibilité d’organiser des mobilisations transnationa<strong>le</strong>s en faveur du respect decertaines normes éthiques dans <strong>le</strong> cadre des relations économiques a considérab<strong>le</strong>mentaugmenté. Preuve en sont <strong>le</strong>s campagnes en faveur de la transparenceinternationa<strong>le</strong> dans l’industrie de l’extraction du pétro<strong>le</strong> et d’autres minéraux. LaGuinée Équatoria<strong>le</strong> est aujourd’hui l’un des pays <strong>le</strong>s plus affectés par ces campagnesqui peuvent se convertir en soutien et en inspiration pour <strong>le</strong>s activités dessyndicats ou des associations qui réclament <strong>le</strong> respect des droits des travail<strong>le</strong>urs.Encadré 7:LES CAMPAGNES POUR LA TRANSPARENCE INTERNATIONALEET LA GUINÉE ÉQUATORIALEDepuis la moitié des années quatre-vingt-dix dénoncer la corruption et demander latransparence dans <strong>le</strong>s affaires à niveau mondial a été l’objectif d’organisations <strong>com</strong>meTransparency International et Global Witness, toutes deux basées à Londres. Global87
Witness cherche à mettre en évidence <strong>le</strong>s liens existant entre <strong>le</strong> pillage de ressourcesnaturel<strong>le</strong>s <strong>com</strong>me <strong>le</strong> bois, <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s diamants ainsi que <strong>le</strong>s situations d’abus desdroits humains, <strong>le</strong>s conflits et la corruption. Ses instruments principaux sont la publicationde rapports sur des pays concrets et <strong>le</strong> lobbying auprès des responsab<strong>le</strong>s politiques.L’exigence de transparence publique dans <strong>le</strong>s transactions économiques qui ont lieuentre pays producteurs de minéraux et <strong>le</strong>s entreprises transnationa<strong>le</strong>s a augmenté peuà peu jusqu’à produire une coalition mondia<strong>le</strong> de plus de 270 organisations, promues parGlobal Witness, CAFOD, Open Society Institute de George Soros, Oxfam, Save theChildren UK, et Transparency International UK. La coalition Publish What You Pay(Publiez ce que vous payez) demande la publication obligatoire de tous <strong>le</strong>s payementsque <strong>le</strong>s entreprises de pétro<strong>le</strong>, de gaz et <strong>le</strong>s entreprises minières font aux gouvernementsdes pays d’où sont extraites ces ressources. El<strong>le</strong> réclame éga<strong>le</strong>ment qu’un système degestion transparente des revenus provenant de ressources naturel<strong>le</strong>s soit une conditionnécessaire pour tous <strong>le</strong>s programmes de crédit, développement et assistance techniqueque prêtent <strong>le</strong>s institutions financières internationa<strong>le</strong>s à ces gouvernements. La convictionqui motive cette exigence est que, administrés correctement, ces revenus pourraientcréer un processus de développement, de croissance économique et de réduction de lapauvreté. Mais cela ne sera possib<strong>le</strong> que si <strong>le</strong>s citoyens de ces pays pauvres, bien queriches en ressources naturel<strong>le</strong>s, disposent d’un instrument pour exiger de <strong>le</strong>urs gouvernementsdes politiques responsab<strong>le</strong>s, la transparence, et l’accès à l’information sur <strong>le</strong>srevenus provenant des ressources naturel<strong>le</strong>s.Grâce à la pression de ces organisations, l’importance de la transparence et d’unebonne administration publique des fonds provenant de l’exploitation des minéraux aété à l’origine d’une série de déclarations et initiatives officiel<strong>le</strong>s. Ce consensus internationalgrandissant devient évident dans <strong>le</strong> Global Compact des Nations unies, l’indépendanteGlobal Reparting Initiative, <strong>le</strong>s Guidelines for Multinational Enterprisesadoptées par la OECD, <strong>le</strong> <strong>com</strong>pte rendu de la politique d’investissements du GroupeBanque Mondia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s industries extractives, Extractive Industries Review, <strong>le</strong> Pland’action du G8 sur la lutte contre la corruption et l’amélioration de la transparenceapprouvé au sommet de 2003, la déclaration appuyée par <strong>le</strong>s États-Unis <strong>com</strong>me <strong>le</strong>sVoluntary Princip<strong>le</strong>s on Security and Human Rights et la Directive de l’Obligation deTransparence de l’Union européenne de 2005. Le rapport de mars 2005 de laCommission for Africa, rédigé à la demande du gouvernement britannique, identifieéga<strong>le</strong>ment la corruption et <strong>le</strong>s pratiques opaques des entreprises <strong>com</strong>me part importantedes principaux défis pour la prospérité africaine.La proposition la plus concrète dans ce sens est l’Initiative pour la Transparencedes Industries Extractives (EITI) lancée en septembre 2002 par <strong>le</strong> gouvernementbritannique de Tony Blair, qui invite tous <strong>le</strong>s gouvernements et entreprises impliquéesdans la production de minéraux stratégiques à se réunir ainsi que <strong>le</strong>s représentantsde la société civi<strong>le</strong>. L’EITI demande la présentation publique, et de manière volontaire,des <strong>com</strong>ptes de l’industrie extractive. En mars 2005, <strong>le</strong>s pays, entreprises, organisationsde la société civi<strong>le</strong> et l’IFI participant se mirent d’accord sur 6 critères minimaobligatoires pour la mise en œuvre de l’initiative 165.165 Initiative pour la transparence dans <strong>le</strong>s industries de l’extraction http://www.eitransparency.org.88
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