d’Afrique occidenta<strong>le</strong> et centra<strong>le</strong> sont exploités <strong>com</strong>me main d’œuvre dans l’agriculture,<strong>le</strong> service domestique ou la vente ambulante14. L’exploitation desenfants, pour la plupart du Bénin et du Nigéria, s’est concentrée surtout dans <strong>le</strong>secteur du travail urbain de Malabo et Bata. Des jeunes fil<strong>le</strong>s du Bénin, âgées de12 à 16 ans, travail<strong>le</strong>nt 12 heures par jour pour vendre des cosmétiques dans <strong>le</strong>srues de Malabo. El<strong>le</strong>s ne reçoivent souvent aucune <strong>com</strong>pensation économique etel<strong>le</strong>s sont physiquement maltraitées. Il est fréquent que de jeunes Nigérians travail<strong>le</strong>ntdans des marchés de Bata sans salaire ni liberté personnel<strong>le</strong>15.En 2002 <strong>le</strong> gouvernement a assisté à la Conférence régiona<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> Trafic despersonnes à Librevil<strong>le</strong>16, et en septembre 2004, <strong>le</strong> par<strong>le</strong>ment guinéen aapprouvé la loi sur <strong>le</strong> Trafic illicite des migrants et la traite des personnes, quisanctionne <strong>le</strong>s délits de trafic illicite de migrants, la traite des personnes et <strong>le</strong>sabus parentaux envers <strong>le</strong> mineur et <strong>le</strong> travail des enfants. Il y a bien eu quelquesprojets du gouvernement pour une prise de conscience contre <strong>le</strong> trafic despersonnes et l’assistance à porter aux enfants menacés17, mais rien ne s’estmatérialisé dans ce sens. Le pays ne s’est doté d’aucune institution publiquequi prenne en charge <strong>le</strong>s enfants démunis; il n’y en a pas non plus de privées,à part <strong>le</strong>s quelques cas dont s’occupe une <strong>com</strong>munauté religieuse.C. L’ABOLITION EFFECTIVE DU TRAVAIL DES ENFANTSD’après <strong>le</strong>s données de l’OIT, on estimait à 18.000 <strong>le</strong>s enfants de 10 à 14 anséconomiquement actifs en 2000 (7.000 fil<strong>le</strong>s et 11.000 garçons), ce qui représenteà peu près 28 % des enfants de cet âge 18 . Ils sont <strong>le</strong> plus courammentemployés dans des travaux agrico<strong>le</strong>s et la vente ambulante, qui ont souventpour cadre <strong>le</strong>s relations économiques familia<strong>le</strong>s 19 . Il est éga<strong>le</strong>ment établi qu’i<strong>le</strong>xiste des enfants qui font de la prostitution 20 .Le travail des enfants est directement lié à un système scolaire déficient, caractérisépar la massification et l’absence d’infrastructures 21 . Le taux d’assistanceau niveau primaire est de 60 % seu<strong>le</strong>ment 22 . Le degré d’abandon, surtout14 OMCTP, 2005 ; OIT-IPEC, 2002.15 DPT ÉTAT, 2002.16 DPT ÉTAT, 2002.17 DPT ÉTAT, 2003; OMCTP, 2005.18 OIT, International Labour Office - Bureau of Statistics, Economically Active Population 1950-2010, STAT WorkingPaper, 1997, cité par GMACL, 2000.19 Étude sur <strong>le</strong> travail des enfants de l’UNICEF de 2001, citée por DPT ÉTAT, 2004.20 DPT ÉTAT, 1999 à 2004; GMACL, 2000; DEPARTMENT OF LABOR, 2004.21 Rapport de l’UNICEF cité dans “L’exploitation des enfants augmente en Guinée Équatoria<strong>le</strong>”, AfrolNews,23/11/2000.22 UNICEF, Panorama: Guinée Équatoria<strong>le</strong>19
dans l’enseignement secondaire, est plus é<strong>le</strong>vé chez <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s, fréquemmentappelées à assumer des obligations familia<strong>le</strong>s et de travail à un âge précoce.L’expansion économique des dernières années à signifié, dans <strong>le</strong>s deux vil<strong>le</strong>sprincipa<strong>le</strong>s du pays, une recrudescence de l’exploitation des enfants, y <strong>com</strong>prisla prostitution et <strong>le</strong> travail forcé 23 . Ce phénomène est en rapport avec <strong>le</strong> traficdes personnes dans la région, mentionné plus haut, pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la GuinéeÉquatoria<strong>le</strong> s’est convertie en lieu de destination 24 . C’est ainsi que des enfantsétrangers sont utilisés <strong>com</strong>me vendeurs ambulants par des personnes qui nefont pas partie de <strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong>, ce qui <strong>le</strong>s prive de tout accès à l’éco<strong>le</strong> 25 .L’âge limite légal pour <strong>le</strong> travail des enfants est de 14 ans, tel que l’établit la loidu Régime général du travail de 1990 qui, à l’artic<strong>le</strong> 11.1, interdit <strong>le</strong> travail audessousde cet âge. L’artic<strong>le</strong> 11.2 contient une exception selon laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> travaild’enfants de plus de 13 ans révolus est admis, pour autant qu’il s’agisse detâches légères qui ne nuisent pas à la santé ou au développement du mineur,ni à sa scolarisation; et au paragraphe 3 de ce même artic<strong>le</strong> apparaît une nouvel<strong>le</strong>exception, pour <strong>le</strong>s enfants de plus de 12 ans, <strong>le</strong>squels peuvent être admisdans certains emplois ou travaux légers de caractère artisanal ou agrico<strong>le</strong>.Cette voie permet à n’importe quel père ou parent d’un mineur de l’affecter àn’importe quel travail des champs. La nouvel<strong>le</strong> loi sur <strong>le</strong> Trafic illicite desmigrants et la traite des personnes punit <strong>le</strong>s délits d’abus parental sur <strong>le</strong> mineuret de travail des enfants, lorsque ce sont des enfants qui sont employés, étantentendus <strong>com</strong>me tels ceux de moins de 10 ans (art. 1.b).Le gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong> a ratifié <strong>le</strong>s deux principa<strong>le</strong>s conventionsde l’OIT sur <strong>le</strong> travail des enfants; la 138 sur l’âge minimum, en 1985, etplus récemment, la 182 sur <strong>le</strong>s pires formes de travail des enfants, en 2001. Lamême année, <strong>le</strong> ministre de l’Intérieur a interdit <strong>le</strong> travail et la présence dans<strong>le</strong>s rues des enfants de moins de 17 ans après 11 heures du matin 26 .Malgré cela, <strong>le</strong> respect des dispositions sur <strong>le</strong> travail, <strong>com</strong>me l’âge minimum,ou <strong>le</strong> caractère obligatoire de l’enseignement primaire, est bien précaire 27.Le gouvernement ne manifeste aucun intérêt réel et n’applique aucune politiquesur la protection de l’enfance et <strong>le</strong> travail des enfants 28 .23 OKUÉ OYONO, 2000 : “L’exploitation des enfants...”, 23/11/2000; DPT ÉTAT, 2002 et 2003.24 OMCTP, 2005.25 DPT ÉTAT, 2004.26 “Guinea Ecuatorial: Minors Grounded, Prohibited From Working”, Irinnews, 31/8/2001.27 ILAB, 2004.28 DPT ÉTAT, 2001 et 2002; CPDS, Bref rapport… 2003.20
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