ne formation préalab<strong>le</strong>: formation qui, norma<strong>le</strong>ment, est à la charge de l’entreprise.Les postes de travail se distribuent entre ceux qui s’occupent des servicesau personnel embarqué -cuisiniers, aides cuisiniers, entretien et nettoyage- et ceux qui se consacrent à l’exploration et à l’extraction du pétro<strong>le</strong> brut quivont depuis <strong>le</strong>s manœuvres jusqu’aux assistants d’ingénieur 117 . Sur <strong>le</strong>s plateformes,on trouve des ouvriers de diverses nationalités en provenance desPhilippines, du Pakistan, de Malaisie, du Cameroun, du Ghana ou du Nigéria.Certains occupent des postes de cadres moyens avec de bons salaires maissans payer de cotisation à la sécurité socia<strong>le</strong> ni d’impôts en Guinée Équatoria<strong>le</strong>.D’autre part, <strong>le</strong>s ingénieurs guinéens travail<strong>le</strong>nt pour <strong>le</strong> gouvernement dansdes tâches d’inspection et de contrô<strong>le</strong> de l’activité pétrolière.ÉMIGRATION ET IMMIGRATION DES TRAVAILLEURSL’émigration est un phénomène qui affecte non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s personnes <strong>le</strong>smieux formées, <strong>com</strong>me nous l’avons déjà signalé, mais éga<strong>le</strong>ment toutes <strong>le</strong>scouches socia<strong>le</strong>s. Les destinations traditionnel<strong>le</strong>s ont été <strong>le</strong>s pays voisins,Cameroun et Gabon, ainsi que l’ancienne métropo<strong>le</strong> en Europe, même si actuel<strong>le</strong>mentseu<strong>le</strong> l’Espagne accueil<strong>le</strong> encore un nombre important de travail<strong>le</strong>ursguinéens (environ 50.000). Pour nombre d’entre eux, il s’agit d’une émigrationsaisonnière ou de courte durée, en particulier lorsque l’émigration se fait dans<strong>le</strong>s pays de la région. L’envoi de fonds au pays par <strong>le</strong>s émigrés constitue unapport important pour <strong>le</strong>s économies familia<strong>le</strong>s mais on n’en connaît pas exactement<strong>le</strong> volume.Notons cependant que, dernièrement, la Guinée Équatoria<strong>le</strong> est devenue un paysrécepteur de travail<strong>le</strong>urs. Les jeunes guinéens émigrent maintenant des zonesrura<strong>le</strong>s vers <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s avant de partir pour <strong>le</strong>s pays voisins à la recherched’un travail dans <strong>le</strong> secteur pétrolier. En outre, l’industrie de l’extractionpétrolière attire des immigrés de pays de toute la région. Sur <strong>le</strong>s plateformes offshore,en plus des guinéens on trouve des travail<strong>le</strong>urs en provenance des États-Unis, des Philippines, du Pakistan, de Malaisie, du Cameroun, du Ghana, duNigéria, etc. Les travail<strong>le</strong>urs asiatiques sont transférés directement de <strong>le</strong>urs paysd’origine et mettent rarement <strong>le</strong>s pieds sur <strong>le</strong> continent africain.Tous <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs immigrés, locaux et étrangers, ne trouvent pas de travailsur <strong>le</strong>s plateformes. Il se crée donc une masse de jeunes dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s quicherchent à se faire embaucher dans la construction ou dans des entreprises117 Dans l’industrie du pétro<strong>le</strong>, ces activités sont classées de façon très précise et <strong>le</strong>s plus courantes pour <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>ursguinéens sont cel<strong>le</strong>s de roustabout, floorhands et derrickhand. Selon la définition de la page officiel<strong>le</strong> dugouvernement canadien, un roustabout est un manœuvre qui déplace <strong>le</strong>s appareils, guide <strong>le</strong>s grues et maintientpropres <strong>le</strong>s tuyauteries et <strong>le</strong> pont; un floorhand travail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s outils de perforation, aide à brancher et débrancher<strong>le</strong>s tuyaux et se charge de l’entretien général de la plateforme et un derrickhand travail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s appareilsde la perforation et est responsab<strong>le</strong> du déplacement et du stockage des tuyaux ainsi que de l’entretien du systèmede perforation. Cf. http://www.gov.ns.ca/energy et http://www.whatoiljobs.<strong>com</strong>.69
<strong>com</strong>me la SONAVI, entreprise qui monopolise <strong>le</strong>s services de sécurité et degardiennage, propriété du frère du Président. De nombreux Camerounais etNigérians se consacrent au <strong>com</strong>merce dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s. Les jeunes chômeurssont toujours disponib<strong>le</strong>s pour des activités moins rég<strong>le</strong>mentées -<strong>com</strong>me <strong>le</strong>chargement et <strong>le</strong> déchargement des camions, payé à l’heure-, ou même illicites,<strong>com</strong>me la prostitution.Les travail<strong>le</strong>urs immigrés originaires des pays voisins, fondamenta<strong>le</strong>ment duCameroun et du Nigéria, connaissent une situation grave d’exclusion et d’insécuritéjuridique. Cette population est souvent soumise à des extorsions et auharcè<strong>le</strong>ment des membres de la sécurité. En outre, <strong>le</strong> gouvernement pratiquerégulièrement des détentions et des expulsions massives de camerounais,presque toujours de façon inopinée et sans préavis 118 .CONTRATS DE TRAVAILEn Guinée Équatoria<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s contrats de travail se font, en général, verba<strong>le</strong>mentet ne sont pas inscrits dans un document. Il n’y a que dans <strong>le</strong> secteur pétrolierque <strong>le</strong>s contrats sont faits par écrit: <strong>com</strong>me nous l’avons déjà signalé plus haut,<strong>le</strong> travail dans l’industrie de l’extraction pétrolière s’inscrit dans un système desous-traitance. Le contrat de travail est donc signé entre <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs et l’agenceintermédiaire de placement. Dans <strong>le</strong> cas d’un emploi sur <strong>le</strong>s plateformesmaritimes, la durée du contrat de travail est de 28 jours, après quoi <strong>le</strong> travail<strong>le</strong>urdoit revenir à terre et son contrat peut être renouvelé mais après un tempsde repos de 28 jours.Les travail<strong>le</strong>urs de la Fonction publique peuvent être fonctionnaires ou avoir uncontrat à durée déterminée. Les fonctionnaires sont nommés à vie par <strong>le</strong>gouvernement, sans que soient spécifiées <strong>le</strong>s conditions de travail. Il est courantque <strong>le</strong>s aspirants à un emploi dans la Fonction publique soient obligés detravail<strong>le</strong>r pendant plus d’un an, parfois même jusqu’à trois ans, <strong>com</strong>me stagiairesans percevoir aucun salaire. La fin de la relation professionnel<strong>le</strong> se fait parrévocation, justifiée norma<strong>le</strong>ment par la phrase “dans l’intérêt de l’améliorationdu service”. Le personnel licencié de la Fonction publique ne dispose d’aucunrecours, seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s personnes ayant un parent ou un ami puissant peuvent prétendreretrouver un poste dans <strong>le</strong> secteur public.De même, l’obtention d’un poste dans l’Administration ou dans <strong>le</strong>s grandesentreprises se doit plus à des relations personnel<strong>le</strong>s qu’à des critères de formationou de qualité, <strong>com</strong>me nous l’avons déjà signalé, même si parfois il existeun semblant de sé<strong>le</strong>ction avec un examen sans garantie d’objectivité ni detransparence. Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme adminis-118 ASODEGUE, Bul<strong>le</strong>tin d’information du 12/3/2004 et du 7/10/2005 dans www.asodegue.org.70
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