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Avec <strong>le</strong> gouvernement formé par Obiang Nguema après <strong>le</strong> coup d’état contreson onc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s droits des travail<strong>le</strong>urs, y <strong>com</strong>pris ceux d’association et de libertésyndica<strong>le</strong>, continuèrent à ne pas être respectés, bien que, en 1981, la GuinéeÉquatoria<strong>le</strong> soit devenue membre de l’OIT. Après <strong>le</strong>s changements politiques,ayant provoqué la réforme de la constitution en 1991, il devint possib<strong>le</strong> léga<strong>le</strong>mentd’organiser des syndicats dans <strong>le</strong> pays, bien que la loi Fondamenta<strong>le</strong> nereprît pas ce droit de façon explicite (cf. Encadré 3). La loi sur <strong>le</strong>s Syndicatset <strong>le</strong>s Relations col<strong>le</strong>ctives de Travail de 1992, rédigée avec <strong>le</strong>s conseils del’OIT, rég<strong>le</strong>menta pour la première fois ce droit; en 1999, el<strong>le</strong> fût modifiée par laloi 6/1999.Malgré la reconnaissance léga<strong>le</strong> de la liberté de se syndiquer, différents obstac<strong>le</strong>ssubsistent pour l’apparition de syndicats libres en Guinée Équatoria<strong>le</strong>. Lespremiers relèvent des difficultés que la loi el<strong>le</strong>-même établit en exigeant unminimum de 50 travail<strong>le</strong>urs d’un même secteur. Cela est en contradiction avecla réalité du pays, dans <strong>le</strong>quel la majorité des entreprises sont de type familia<strong>le</strong>t de dimensions réduites. De plus, l’artic<strong>le</strong> 6 exclut <strong>le</strong> secteur public de la loi,malgré <strong>le</strong> fait que celui-ci occupe de 25 à 40% des travail<strong>le</strong>urs salariés du pays.La même loi prévoit des normes spécia<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s fonctionnaires et autres travail<strong>le</strong>ursdu secteur public, mais el<strong>le</strong> n’a pas encore été approuvée 135 .Le deuxième obstac<strong>le</strong> à l’apparition de syndicats est l’application restrictive de laLoi, qui a conduit à la dénégation de la légalisation de la plupart des propositionsprésentées depuis <strong>le</strong> début des années quatre-vingt-dix. En 2005, une plaintecontre <strong>le</strong> gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong> pour violation de la liberté syndica<strong>le</strong>a été présentée devant l’OIT, dénonçant <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s de la bureaucratie, y<strong>com</strong>pris ceux du notaire de Malabo lui-même, à la légalisation des syndicats 136 .En outre, <strong>le</strong>s promoteurs de ces propositions font l’objet de pratiques intimidatricesde la part des forces de sécurité 137 .Enfin, la structure de l’environnement du travail en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, avec unegrande majorité de travail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong> secteur informel, rend diffici<strong>le</strong> l’organisationde syndicats dans <strong>le</strong> sens classique. Cependant, <strong>le</strong> seul syndicat légaliséfonctionne précisément dans ce secteur, <strong>com</strong>me nous <strong>le</strong> verrons plus loin.Le travail des syndicats en Guinée Équatoria<strong>le</strong> est très entravé, en premier lieuà cause du caractère clandestin de <strong>le</strong>urs activités. Ensuite, parce que deux desprincipaux instruments de pression des travail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> droit à la grève et la135 Le gouvernement refuse systématiquement de par<strong>le</strong>r, y <strong>com</strong>pris au par<strong>le</strong>ment, du développement de la loi desSyndicats. Ce fut <strong>le</strong> cas, par exemp<strong>le</strong>, lors de la réunion entre Gouvernement et Partis politiques célébrée à Mbinien août 2003. CPDS, Communiqué de presse du 27/8/2003.136 Plainte présentée devant l’OIT par l’ Union Syndica<strong>le</strong> des Travail<strong>le</strong>urs (UST), l’Association Syndica<strong>le</strong> des Éducateurs(ASD) et l’ Organisation des Travail<strong>le</strong>urs Agrico<strong>le</strong>s (OTC) pour violation de la liberté syndica<strong>le</strong> contre <strong>le</strong>Gouvernement de Guinée Équatoria<strong>le</strong>, <strong>le</strong> 23/5/2005.137 CISL, Observations présentées durant la 277ème réunion du Conseil d’Administration de l’OIT sur La liberté d’associationet la liberté syndica<strong>le</strong> et la reconnaissance réel<strong>le</strong> du droit à la négociation col<strong>le</strong>ctive en mars 2000.80

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