11.07.2015 Views

Lire le fichier PDF... - cmeyanchama.com Cruz Melchor EYA NCHAMA

Lire le fichier PDF... - cmeyanchama.com Cruz Melchor EYA NCHAMA

Lire le fichier PDF... - cmeyanchama.com Cruz Melchor EYA NCHAMA

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

foyer). Les principaux problèmes auxquels se heurtent <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs agrico<strong>le</strong>ssont la difficulté d’obtenir un crédit de la part des petits producteurs ainsi qu’unréseau de transports déficient.L’ancienne production <strong>com</strong>mercia<strong>le</strong> de cacao, qui fut la principa<strong>le</strong> productioncolonia<strong>le</strong>, est aujourd’hui une activité très margina<strong>le</strong> qui se trouve surtout dansl’î<strong>le</strong> de Bioko. Les variations des prix internationaux et <strong>le</strong>s mesures gouvernementa<strong>le</strong>s(mises en place après l’indépendance avec la redistribution des terresaux nouveaux membres du gouvernement et l’expulsion des travail<strong>le</strong>urs immigrés)ont provoqué l’écrou<strong>le</strong>ment du secteur (cf. par. 2.4). De nos jours, la culturedu cacao occupe environ 5.000 agriculteurs. La Commission européenneet la Coopération espagno<strong>le</strong> ont lancé en 1993 un programme de réactivationdu secteur du cacao basé, entre autre, sur la régénération des cultures 129 .Le cacao est produit par de petits paysans, surtout des hommes, qui cultiventen moyenne de 2 à 3 hectares 130 . La propriété de la terre est concentrée entre<strong>le</strong>s mains de quelques membres du gouvernement ou ayant de bonnes relationsavec ces derniers; <strong>le</strong> principal propriétaire, et éga<strong>le</strong>ment exportateur, estl’entreprise espagno<strong>le</strong> Casa Mallo S.A. L’agriculteur vend sa production au propriétaireà la fin de la récolte à un prix fixé à l’avance par <strong>le</strong> gouvernement (d’oùon lui déduit <strong>le</strong>s avances réalisées en espèces). Tous <strong>le</strong>s frais sont éga<strong>le</strong>mentà sa charge. Il n’y a pas de contrat écrit officiel entre <strong>le</strong>s paysans et <strong>le</strong>s propriétairesde la terre mais un accord de caractère clientéliste et fortement hiérarchisé.Ce secteur crée aussi quelques postes de travail salarié, dans <strong>le</strong>s hangarsde séchage, <strong>le</strong>s pépinières ou <strong>le</strong>s activités de plantation où la plupart des travail<strong>le</strong>urs(à la tâche), dans <strong>le</strong> cas présent surtout des femmes, travail<strong>le</strong>nt defaçon saisonnière en échange d’un salaire journalier 131 .La pêche artisana<strong>le</strong> à Malabo et sur <strong>le</strong>s rives du Río Muni est surtout pratiquéepar <strong>le</strong>s hommes, propriétaires ou locataires des zones de pêche qu’ils utilisent.La <strong>com</strong>mercialisation des produits de base, provenant des excédents de l’agricultureet de la pêche de subsistance, est une tâche qui in<strong>com</strong>be aux femmes.Ce sont <strong>le</strong>s paysannes el<strong>le</strong>s-mêmes qui en général vont vendre <strong>le</strong>ur productionsur <strong>le</strong>s marchés <strong>le</strong>s plus proches. Pour autant, il existe une spécialisation decertaines femmes qui parcourent <strong>le</strong>s villages à la recherche de produits excédentaires.Norma<strong>le</strong>ment, ce sont éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s femmes qui sèchent et fument129 OCDE, 2002.130 “De cette population, une partie est rura<strong>le</strong> et vit dans <strong>le</strong>s villages ou dans <strong>le</strong>s cours des propriétés agrico<strong>le</strong>s(ensemb<strong>le</strong> de logements avec différents niveaux de confort), et se consacre au secteur du cacao. D’autres viventen vil<strong>le</strong> et travail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>urs parcel<strong>le</strong>s à temps partiel. Un nombre non défini d’hommes et de femmes travail<strong>le</strong>nt defaçon saisonnière pour des tâches peu qualifiées ”, BUREAU DE PLANIFICATION ET D’ÉVALUATION, Rapport: Le secteurdu cacao en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, SECIPI, ministère des Affaires étrangères (Espagne), 1997.131 OPE, 1998 (p. 12).76

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!