Évolution de la structure du PIB et de la PEA (1994-2002), en %PIBPop. Active1994 2002 1994 2002Agriculture et pêche 29,4 3,3 70,5 50,9Bois 19,1 2,5Pétro<strong>le</strong> 18,3 84,9 0,7Construction 4,9 2,5 2,1 6,1Secteur secondaire (reste) 4,7 0,6 2,1 2,6Commerce 9,4 1,9 6,7 7,4Fonction Publique 5 2,4 4 6,3Secteur tertiaire (reste) 7,3 1,7 9,7 10,7Impôts importation 1,9 0,2Activités mal définies 4,9 14,1Sources: FMI 100 et Recensements de Population 1994 et 2002 101.La majorité des citoyens se consacrent à des activités agrico<strong>le</strong>s, bien que <strong>le</strong> chiffresoit descendu de 70,5% en 1994 à 50,9% en 2002. Cette baisse est due à ce qui estappelé la maladie hollandaise, terme par <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s économistes décrivent <strong>le</strong>s effetsde récession causés par une activité d’enclave, <strong>com</strong>me cel<strong>le</strong> du pétro<strong>le</strong>, sur la plupartdes secteurs productifs. En Guinée Équatoria<strong>le</strong>, nombreux sont ceux qui ont émigrédes zones rura<strong>le</strong>s vers <strong>le</strong>s zones urbaines à la recherche d’un emploi. Quant augenre, 60% du total de la population active féminine est employée dans des tâchesagrico<strong>le</strong>s, tandis que, pour <strong>le</strong>s hommes, seuls 42% <strong>le</strong> sont. (En 1994, <strong>le</strong>s chiffresétaient de 81,5% pour <strong>le</strong>s femmes et de 60% pour <strong>le</strong>s hommes) 102 .Le secteur services a connu au cours de la dernière décennie une croissance sensib<strong>le</strong>:en 1994, il employait 20,4% de la population active et selon <strong>le</strong> recensement de2002, il en employait <strong>le</strong>s 24,4%. De ce pourcentage, 13.603 personnes (dont 10.177100 FMI, Staff Country Report No. 99/113, Equatorial Guinea: Recent Economic Developments, Octobre 1999; FMI,Country Report No. 05/151, 2005101 IIº Recensement de Population et de Logements, République de Guinée Équatoria<strong>le</strong>, 1994; IIIº Recensementgénéral de Population et de Logements, République de Guinée Équatoria<strong>le</strong>, juil<strong>le</strong>t 2002. Les résultats du dernierrecensement de 2002 sont considérés par de nombreux observateurs <strong>com</strong>me inexacts, car ils donnent une populationtota<strong>le</strong> de 1.014.999 habitants, par rapport aux 304.670 du recensement de 1994, et aux 516.000 calculéspour 2003 par la CEMAC ou <strong>le</strong>s 506.350 selon <strong>le</strong> FMI en 2004. Ceci est dû sans doute au désir du gouvernementguinéen de faire diminuer <strong>le</strong> montant du revenu par habitant du pays et de pouvoir ainsi avoir accès aux programmesd’aide pour <strong>le</strong>s pays <strong>le</strong>s plus pauvres. D’autre part, il faut signa<strong>le</strong>r que ce recensement considère <strong>com</strong>mepopulation économiquement active <strong>le</strong>s personnes de plus de 15 ans, alors qu’en 1994 il la <strong>com</strong>ptabilisait à partirde 6 ans. Tout ceci entraîne donc des problèmes d’interprétation et de traitement des données. Pour notre étude,nous avons décidé d’accepter <strong>com</strong>me plus exacts <strong>le</strong>s chiffres donnés par la CEMAC ou <strong>le</strong> FMI, et de diviser pardeux <strong>le</strong>s données de population tota<strong>le</strong> et de population économiquement active que donne <strong>le</strong> recensement(430.542). En outre, nous avons utilisé soit <strong>le</strong>s pourcentages soit <strong>le</strong>s montants nets selon <strong>le</strong>ur cohérence avec <strong>le</strong>sdonnées par d’autres sources ou estimations propres des auteurs.102 NATIONS UNIES, CCA, 1999.61
sont des hommes), travaillaient dans la Fonction publique, soit environ 6,1% dessalariés. Le secteur du <strong>com</strong>merce procure un emploi à 7,4% de la population active,avec une légère majorité de femmes.Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> secteur secondaire est réduit en termes d’employabilité de la population.Il <strong>com</strong>prend principa<strong>le</strong>ment la construction et l’industrie d’extraction et, dans unemoindre mesure, d’autres activités <strong>com</strong>me la production de l’énergie ou <strong>le</strong>s produitsmanufacturés. Il n’existe pas de données vérifiées concernant <strong>le</strong> nombre de travail<strong>le</strong>ursnationaux dans <strong>le</strong> secteur pétrolier, <strong>le</strong>s estimations tournent autour de 4.000personnes 103 . La construction est l’unique activité du secteur qui a enregistré uneaugmentation significative de main d’œuvre en passant de 2,1% en 1994 à 6,1% en2002.Quand aux travail<strong>le</strong>urs immigrés, la Guinée Équatoria<strong>le</strong> est devenue au cours de cesdernières années un récepteur net de personnes en provenance des pays limitrophes,en particulier du Cameroun (21,7%) et du Nigéria (9,4%) 104 . En 1994, selon <strong>le</strong> recensementde la population, il n’y avait que 5.859 étrangers résidant dans <strong>le</strong> pays; aujourd’hui,il est diffici<strong>le</strong> de calcu<strong>le</strong>r avec exactitude <strong>le</strong> nombre d’immigrés 105 . D’autre part,il faut tenir <strong>com</strong>pte du fait que la majeure partie des travail<strong>le</strong>urs, techniciens ououvriers, des plateformes maritimes ne sont pas guinéens. Ne mettent à peine <strong>le</strong> piedsur <strong>le</strong> territoire national et ils ne sont pas <strong>com</strong>ptés <strong>com</strong>me immigrés.Encadré 6:LES MULTINATIONALES ET LA PRODUCTION PÉTROLIÈRELe golfe de Guinée (Nigéria, Angola, Cameroun et Gabon) constitue une zone économiquestratégique dans la production de pétro<strong>le</strong> brut 106 , en particulier pour <strong>le</strong>s États-Unis 107 . Les prospections pétrolières en Guinée Équatoria<strong>le</strong>, ayant démarré en 1992,ont <strong>com</strong>mencé à porter <strong>le</strong>urs fruits dès 1996, avec une production de 17.000 barils par103 Les Nations unies, citant <strong>le</strong> ministère du Travail de Guinée Équatoria<strong>le</strong>, retient <strong>le</strong> chiffre de 4.000 à 7.000 équato- guinéens tandis qu’un autre auteur a calculé que l’industrie en employait entre 1.100 et 1.500, avec 6.000 travail<strong>le</strong>ursétrangers. ONU, Rapport sur la situation des droits humains dans la République de Guinée Équatoria<strong>le</strong>présenté par <strong>le</strong> représentant spécial de la CDH, Mr. Gustavo Gallón, 24/1/2002, E/CN.4/2002/40 (p.21) et Velloso,2003.104 Selon Moulinot (2003) il y aurait entre 10.000 et 20.000 camerounais dans <strong>le</strong> pays; tandis que, selon <strong>le</strong> recensementde la Population de 2002, <strong>le</strong>s nigériens supposeraient la moitié de ce chiffre.105 Le recensement de 2002 donne un chiffre total de 259.967 personnes, ce qui semb<strong>le</strong> excessif, étant donné <strong>le</strong>scirconstances particulières de ce recensement déjà mentionnées plus haut, cf. pied de page 100.106 Les données de cette section sont basées pour la plupart sur l’EIA Country Analysis Briefs: Equatorial Guinea,octobre 2004. Voir éga<strong>le</strong>ment la page Web du ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie de Guinée Équatoria<strong>le</strong>,http://www.equatorialoil.<strong>com</strong>; OCDE, 2002; Abaga, 1999; Frynas, 2004.107 Ainsi <strong>le</strong> reconnaissait en 2002 <strong>le</strong> rapport de l’African Oil Policy Initiative Group, une coalition de consultants africains,responsab<strong>le</strong>s du secteur énergétique et membres d’un sous-<strong>com</strong>ité sur l’Afrique du Congrès des ÉTATS-UNIS,avec pour titre significatif “African Oil: A Priority for U.S.National Security and African Development” (Pétro<strong>le</strong> africain:une priorité pour la sécurité nationa<strong>le</strong> des ÉTATS-UNIS et <strong>le</strong> développement en Afrique).62
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