De plus, depuis 1995, sans se soumettre à la procédure léga<strong>le</strong>ment établie pourla reconnaissance d’une association, a été créé <strong>le</strong> Mouvement des Amigos deObiang (MAO), qui inclut entre autres tous <strong>le</strong>s entrepreneurs du pays, tantnationaux qu’étrangers. Le gouvernement a éga<strong>le</strong>ment promu la création d’organisationsfictives ad hoc pour corriger l’image négative auprès des organisationsinternationa<strong>le</strong>s: en 2000, l’Unión General de Empresas Privadas deGuinée Équatoria<strong>le</strong> (UGEPRIGE) inexistante, présenta un rapport au cours dela 277ème réunion du Conseil d’ Administration de l’OIT, durant <strong>le</strong>quel on traitade la liberté d’association, de la liberté syndica<strong>le</strong> et de la reconnaissanceréel<strong>le</strong> du droit à la négociation col<strong>le</strong>ctive, assurant qu’en Guinée Équatoria<strong>le</strong> <strong>le</strong>droit de syndicalisation était respecté 154 .Quant aux corporations professionnel<strong>le</strong>s, seul l’Ordre des Avocats fonctionne àmoitié, avec une très faib<strong>le</strong> indépendance du gouvernement 155 . La politisationde l’Ordre a toujours été l’objectif du régime, qui en 2002 à la veil<strong>le</strong> d’un procèspolitique contre un groupe d’opposants accusé de conspiration, décida de<strong>le</strong> dissoudre temporairement afin d’éviter qu’il puisse désigner <strong>le</strong>s avocats d’officequi devaient représenter <strong>le</strong>s accusés, laissant cette désignation à la volontédu ministre de la Justice. En 1996, il y eut une tentative d’organiser un Ordredes Médecins mais <strong>le</strong> gouvernement ne l’autorisa pas 156 .Le gouvernement met des entraves et des barrières à la création d’ordres professionnelsdans <strong>le</strong> pays. Cela est dû en partie à l’aversion et à la peur du régimequant à la structuration de la société et à sa perception des organismes professionnels<strong>com</strong>me espaces potentiels de revendication, et par conséquent, <strong>com</strong>mefoyers d’opposition politique. En outre, <strong>le</strong>s ordres peuvent supposer un obstac<strong>le</strong>aux intérêts consolidés de nombreuses personnes possédant des diplômes académiquesd’origine douteuse, installés dans <strong>le</strong>s hautes sphères du régime, et quise sont toujours méfiés des organisations professionnel<strong>le</strong>s.4.2. Action syndica<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong>Le caractère fortement extroverti de l’économie guinéenne fait que <strong>le</strong>s initiativessyndica<strong>le</strong>s doivent être proposées au-delà des frontières du pays, ce quiconvertit <strong>le</strong>s instances internationa<strong>le</strong>s en forums très importants pour <strong>le</strong>s revendicationsdes droits des travail<strong>le</strong>urs.154 UGEPRIGE, Observations présentées au Bureau International du Travail, mars 2000.155 IBA, 2003.156 CPDS, Ponencia Marco..., 2005.85
L’UST, malgré son caractère clandestin, a établi dès son origine des liens à niveauinternational 157 . Les relations avec <strong>le</strong>s syndicats espagnols, l’Unión Generalde Trabajadores et Comisiones Obreras qui participent à la Plataforma para laDemocratización de Guinea Equatorial sont particulièrement intenses 158 . Depuis1994, une délégation de l’UST participe aux Congrès de l’UGT qui, lors de sonCongrès de 1998, approuva une résolution sur la situation en Guinée Équatoria<strong>le</strong>.En outre, l’UGT organise périodiquement des séminaires de formation pour<strong>le</strong>s syndicalistes guinéens sur différents aspects de l’activité syndica<strong>le</strong> 159 . L’USTmaintient éga<strong>le</strong>ment des relations avec Comisiones Obreras et a été invitée à sescongrès confédéraux 160 .Le dernier séminaire formatif, sur Syndicalisme et démocratieen Guinée Équatoria<strong>le</strong>, a été célébré du 16 au 18 décembre 2005 à Bata,par l’UST avec la collaboration de la CPDS, la fondation Josep Comaposada(UGT) et l’Agence catalane de Coopération 161 .L’UST maintient des relations avec la Confédération Internationa<strong>le</strong> desSyndicats Libres (CISL). En 1998, des dirigeants du CPDS ont rendu visite àcette organisation pour expliquer <strong>le</strong>s conditions de <strong>le</strong>urs tentatives de mettre enmarche l’activité syndica<strong>le</strong> en Guinée Équatoria<strong>le</strong> 162 . La CISL a, à de nombreusesoccasions, sommé <strong>le</strong> gouvernement guinéen de reconnaître léga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s organisations syndica<strong>le</strong>s qui ont tenté de s’enregistrer en tant quetel<strong>le</strong>s. Au cours de la 277ème réunion du Conseil d’Administration de l’OIT demars 2000, furent abordées la liberté d’association et la liberté syndica<strong>le</strong> ainsique la reconnaissance réel<strong>le</strong> du droit à la négociation col<strong>le</strong>ctive dans <strong>le</strong> casde la Guinée Équatoria<strong>le</strong>, ce qui permit à la CISL de présenter un rapport surce pays 163 .Dans <strong>le</strong> cadre de la CEMAC, l’UST participe, avec <strong>le</strong>s syndicats de la région,au projet de création d’une structure syndica<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>, dans <strong>le</strong> but de veil<strong>le</strong>raux besoins et demandes des travail<strong>le</strong>urs des six pays membres: Cameroun,Gabon, Tchad, République Centrafricaine, Congo et Guinée Équatoria<strong>le</strong>. L’USTparticipa éga<strong>le</strong>ment au 5ème Séminaire Régional ACP-UE sur <strong>le</strong>s Moyens économiqueset sociaux et Société civi<strong>le</strong>, s’étant tenu à Yaoundé en mai 2003 164 .157 Les premiers contacts se firent par <strong>le</strong> truchement de l’Internationa<strong>le</strong> Socialiste et <strong>le</strong> syndicat israélien HISTADRUT,CCOO, 2000.158 www.ccoo.es/guinea.ec_democratica.159 Le premier séminaire organisé par l’UGT porta sur “Organisateurs syndicaux pour la Guinée Équatoria<strong>le</strong>”, du 23juin au 4 juil<strong>le</strong>t 1997.160 “Congrès avec la présence de représentants guinéens”, Europa Press, 12/4/2002.161 L’organisation du séminaire souffit plusieurs obstac<strong>le</strong>s de la part des autorités, qui interdirent l’entrée dans <strong>le</strong> paysde l’expert espagnol en formation syndica<strong>le</strong> et l’utilisation de locaux publics pour la célébration de l’évènement,auquel participèrent 109 personnes. UST, Rapport final 18/12/2005.162 CCOO, 2000.163 CISL, Observations présentées au Bureau international du travail, mars 2000.164 “Du 21 au 23 mai s’est tenu à Yaoundé, République du Cameroun, <strong>le</strong> 5eme Séminaire régional ACP-UE sur <strong>le</strong>sMoyens économiques et sociaux et la Société civi<strong>le</strong>”, La Verdad nº. 47, Malabo, juin 2003.86
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