dans <strong>le</strong> pays, cel<strong>le</strong>s qui ont suivi <strong>le</strong>s municipa<strong>le</strong>s de 1995, loin de faire progresserla clarification, n’ont été qu’une succession de fraudes manifestes.Le gouvernement ne semb<strong>le</strong> pas envisager la possibilité de faire bénéficier l’ensemb<strong>le</strong>de la population des richesses du pétro<strong>le</strong>; l’appauvrissement délibéré deses concitoyens est encore l’un des instruments contre la mobilisation politique etsocia<strong>le</strong>. D’où la condamnation à l’ostracisme dans <strong>le</strong> travail, de toutes <strong>le</strong>s personnesqui militent dans <strong>le</strong>s partis de l’opposition ou qui contestent la situation politiqueactuel<strong>le</strong>. En participant à ces dynamiques, <strong>le</strong>s entreprises pétrolières se font<strong>com</strong>plices de la répression de toute dissidence contre <strong>le</strong> régime. Ces conditionsaggravent l’exclusion économique et politique de la population, qui continue à êtredavantage spectateur que faire partie dans <strong>le</strong>s affaires publiques du pays.Encadré 2:INSTITUTIONS DU TRAVAILGOUVERNEMENTLe gouvernement conserve <strong>le</strong> monopo<strong>le</strong> de la rég<strong>le</strong>mentation et détermination, sur <strong>le</strong> planformel au moins, des relations de travail. Il existe, à l’effet, un ministère du Travail et de lasécurité socia<strong>le</strong>, chargé d’appliquer la politique du gouvernement dans ce domaine. À l’heureactuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ministère <strong>com</strong>pte deux délégations régiona<strong>le</strong>s du travail, l’une à Malabo et l’autreà Bata; plusieurs directions généra<strong>le</strong>s du travail et emploi, formation professionnel<strong>le</strong> etsécurité socia<strong>le</strong>; et une inspection généra<strong>le</strong> du travail formée de cinq inspecteurs seu<strong>le</strong>ment.Le ministère du Travail est <strong>com</strong>pétent pour connaître, par voie administrative, des conflitsentre employés et employeurs, dérivés des vicissitudes du contrat de travail. En premièreinstance, c’est <strong>le</strong> délégué du travail territoria<strong>le</strong>ment <strong>com</strong>pétent qui connaît de la demande;sa décision peut faire l’objet d’un recours devant <strong>le</strong> Directeur général du Travail, emploi etformation professionnel<strong>le</strong>, qui ouvre la voie à un recours extraordinaire de révision devant <strong>le</strong>ministre, qui épuise la procédure administrative; puis vient <strong>le</strong> recours en grâce devant la juridiction<strong>com</strong>pétente du territoire (art. 47 de la loi organique du Pouvoir judiciaire), et fina<strong>le</strong>ment,la cassation devant la cour suprême (art. 38.4 de la même loi).SYNDICATSComme nous <strong>le</strong> verrons au chapitre réservé au mouvement syndical en Guinée Équatoria<strong>le</strong>,il n’existe à l’heure actuel<strong>le</strong> aucune organisation syndica<strong>le</strong> reconnue, qui puisseexercer ses activités en toute liberté. Toutes <strong>le</strong>s demandes de reconnaissanceléga<strong>le</strong> présentées, sauf une, ont essuyé la réponse négative du gouvernement, quiimpose de nouvel<strong>le</strong>s conditions outre cel<strong>le</strong>s que contient la loi ou recours au si<strong>le</strong>nceadministratif pour ne pas <strong>le</strong>ur donner cours. Les obstac<strong>le</strong>s à l’existence de syndicats43
démontrent <strong>le</strong> manque de volonté politique de la part du régime, de garantir et faireprotéger <strong>le</strong>s droits des travail<strong>le</strong>urs, malgré <strong>le</strong>ur reconnaissance formel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s lois.D’autre part, <strong>le</strong> parti au pouvoir a encouragé la formation de la dénommée Organisationspécialisée des travail<strong>le</strong>urs du PDGE, que dirige <strong>le</strong> fils du Président Teodoro NguemaObiang. Cette organisation a nommé des représentants et constitué des cellu<strong>le</strong>s ausein de nombreuses entreprises, chargées, entre autres, de la police politique, surveillantet dénonçant la présence de n’importe quel travail<strong>le</strong>ur militant ou suspect de militerdans l’opposition, ainsi que de tous ceux qui sont susceptib<strong>le</strong>s de prendre la tête demouvements de protestation, ce qui peut signifier <strong>le</strong>ur licenciement séance tenante.PATRONALESEn Guinée, il n’y a pas d’organisation patrona<strong>le</strong> digne de ce nom. Depuis <strong>le</strong> début desannées quatre-vingt-dix, il existait une organisation de micro entrepreneurs, non reconnueléga<strong>le</strong>ment, qui réunissait en son sein des propriétaires d’ateliers mécaniques eté<strong>le</strong>ctroniques, menuisiers, tail<strong>le</strong>urs, etc. El<strong>le</strong> s’occupait de demander la reconnaissanceet l’appui aux autorités et institutions internationa<strong>le</strong>s <strong>com</strong>pétentes en la matière. Cetteassociation était invitée à des conférences internationa<strong>le</strong>s en représentation de la classedes entrepreneurs guinéens jusqu’à ce qu’en 1997, <strong>le</strong> gouvernement, forcé par <strong>le</strong>s exigencesde son appartenance à la CEMAC, décida de convoquer tous <strong>le</strong>s chefs d’entreprises,<strong>le</strong>ur ordonnant de se constituer en une organisation patrona<strong>le</strong>, dont <strong>le</strong>s postesfurent désignés en fonction de la cou<strong>le</strong>ur politique et de la sympathie pour <strong>le</strong> parti au pouvoir.Jusqu’à présent, ses activités ont été insignifiantes.Encadré 3:CADRE NORMATIFL’activité concernant <strong>le</strong> travail et <strong>le</strong>s droits inhérents des travail<strong>le</strong>urs enGuinée Équatoria<strong>le</strong> sont rég<strong>le</strong>mentés par plusieurs lois et autres dispositionsnormatives de divers rangs, parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s sont à mentionner:Loi fondamenta<strong>le</strong> ou Constitution (1982, révisée en 1991, 1995 et 2003).Loi organique du Pouvoir judiciaire (10/1984).Loi sur <strong>le</strong> Régime général du travail (2/1990).Loi de Rég<strong>le</strong>mentation de la politique nationa<strong>le</strong> de l’emploi (6/1992), modifiéepar la loi 6/1999.Loi de la sécurité socia<strong>le</strong> (D 104/1984) et Règ<strong>le</strong>ment du régime général de la sécuritésocia<strong>le</strong> (D 100/1990).Loi des Syndicats et relations col<strong>le</strong>ctives du travail (12/1992).Loi de Rég<strong>le</strong>mentation des agences de travail temporaire, (5/1999).Décret sur <strong>le</strong> Salaire minimum interprofessionnel (106/2000) et ordres qui <strong>le</strong>développent.Loi sur <strong>le</strong> Trafic illicite de migrants et la traite de personnes, (1/2004).44
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CONCLUSIONSLa situation des droits
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PROPOSITIONSs’adressant à la sol
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CHRONOLOGIE1850-1880 Début de la p
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COOPER Frederick, Africa since 1940
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