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Algorithmes de calcul formel - Free

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Réciproquement, supposons qu’une fonction élémentaire admette une primitive quisoit élémentaire, c’est-à-dire qu’elle doit être une fraction rationelle par rapport àune tour <strong>de</strong> variables mais pas forcément i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> départ. Alors, si unetelle écriture existe, à <strong>de</strong>s termes logarithmiques près, elle ne peut dépendre que <strong>de</strong>la même tour <strong>de</strong> variables, plus précisément on a le théorème <strong>de</strong> Liouville :Théorème 7 Soit f une fonction élémentaire par rapport à une tour <strong>de</strong> variablesT et un corps <strong>de</strong> constantes K admettant une primitive élémentaire F . Alors ilexiste un nombre fini <strong>de</strong> constantes c 1 , ..., c n et <strong>de</strong> fonctions élémentaires v 1 , ..., v npar rapport à T avec comme corps <strong>de</strong> constantes une extension algébrique K ′ <strong>de</strong>K tel que F − ∑ k c k ln(v k ) soit élémentaire par rapport à T et K.Preuve : 10Soit f élémentaire <strong>de</strong> tour T 1 (corps K) et F sa primitive supposée élémentaire <strong>de</strong>tour T 2 et <strong>de</strong> corps K ′ une extension algébrique <strong>de</strong> K. On commence par rajouteraprès les élements <strong>de</strong> T 1 les élements nécessaires <strong>de</strong> T 2 pour obtenir une tour T parrapport à laquelle f et F sont élémentaires (plus précisément F sera élémentairequitte à autoriser <strong>de</strong>s puissances fractionnaires <strong>de</strong>s variables exponentielles <strong>de</strong> T 1 ).Le théorème <strong>de</strong> structure <strong>de</strong> Risch permet <strong>de</strong> faire cela, en effet on regar<strong>de</strong> pourchaque élément <strong>de</strong> T 2 s’il est algébriquement indépendant <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> T 1 ounon. S’il l’est, on le rajoute à la tour T , s’il ne l’est pas alors dans le cas d’un logarithmeil est élémentaire et dans le cas d’une exponentielle, une <strong>de</strong> ses puissancesest élémentaire. Donc F est bien une fraction rationnelle par rapport aux élémentslogarithmiques <strong>de</strong> T 1 , aux racines n-ième <strong>de</strong>s éléments exponentiels <strong>de</strong> T 1 et à <strong>de</strong>séléments <strong>de</strong> T 2 dans cet ordre (le corps <strong>de</strong>s constantes étant K ′ ).Première étape :Commençons par les éléments restant <strong>de</strong> T 2 . Soit X k l’élément au sommet <strong>de</strong> latour T . La dérivée f <strong>de</strong> F par rapport à X k ne dépend pas <strong>de</strong> X k . Donc soit Fne dépend pas <strong>de</strong> X k et on passe à la variable suivante, soit X k = ln(v k ) est unlogarithme et F = c k ln(v k ) + d k avec c k ∈ K ′ et v k et d k indépendants <strong>de</strong> X k .S’il n’y a pas d’autres éléments restants <strong>de</strong> T 2 , on passe à la 2ème étape. Sinon soitX k−1 la variable suivante (juste en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> X k dans la tour). En dérivant, on a :F ′ = c kv ′ kv k+ d ′ k = fSupposons que v k dépen<strong>de</strong> <strong>de</strong> X k−1 , on fait alors un raisonnement analogue àcelui <strong>de</strong> la preuve du théorème <strong>de</strong> structure <strong>de</strong> Risch, en décomposant v k en produit/quotient<strong>de</strong> facteurs sans multiplicités v k = ∏ P j j et en écrivant d k = N/Don a :⎛⎝ ∏ jP j⎞⎠ N ′ D − ND ′D 2est un polynôme en X k−1 . On en déduit comme précé<strong>de</strong>mment que D = 1,N ′ = d ′ k est indépendant <strong>de</strong> X k−1. Comme on a supposé que v k dépend <strong>de</strong> X k−1 ,X k−1 = exp(Y k−1 ) est alors une exponentielle, N = d k ne dépend pas <strong>de</strong> X k−1 etl’un <strong>de</strong>s P j = X k−1 (sinon tous les P j seraient constants en X k−1 donc v k aussi).10 Peut être omise en première lecture68

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