au <strong>de</strong>gré le plus petit possible puis faire le PPCM avec les polynomes obtenursavec d’autres vecteurs pour obtenir le polynôme minimal avec unegran<strong>de</strong> probabilité. Essayez avec la matrice A <strong>de</strong> taille 3 ayant <strong>de</strong>s 0 sur ladiagonale et <strong>de</strong>s 1 ailleurs. Écrire un programme mettant en oeuvre cetterecherche, testez-le avec une matrice aléatoire <strong>de</strong> taille 30.8. Testez l’algorithme métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fa<strong>de</strong>ev pour la matrice A ci-<strong>de</strong>ssus. Mêmequestion pour⎛A = ⎝3 −1 12 0 11 −1 2⎞⎛⎠ , A = ⎝3 2 −2−1 0 11 1 0⎞⎠9. Écrire un programme <strong>calcul</strong>ant par une métho<strong>de</strong> itérative la valeur propre <strong>de</strong>module maximal d’une matrice à coefficients complexes. Dans le cas réel,modifier le programme pour pouvoir traiter le cas d’un couple <strong>de</strong> complexesconjugués <strong>de</strong> module maximal. Dans le cas hermitien ou réel symétrique, éliminerle couple valeur propre/vecteur propre et continuer la diagonalisationnumérique.10. Soient |a|, |b| < √ n/2 Écrire une fonction ayant comme arguments a/b(mod n) qui <strong>calcul</strong>e a et b.Utiliser ce programme pour résoudre un système 4,4 à coefficients entierspar une métho<strong>de</strong> p-adique.98
10.7 L’algorithme du simplexe11 InterpolationÉtant donné la facilité <strong>de</strong> manipulation qu’apportent les polynomes, on peutchercher à approcher une fonction par un polynôme. De plus l’interpolation est unoutil très utilisé pour <strong>calcul</strong>er <strong>de</strong>s polynômes en <strong>calcul</strong> <strong>formel</strong>.11.1 LagrangeLa métho<strong>de</strong> la plus naturelle consiste à chercher un polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré le pluspetit possible égal à la fonction en certains points x 0 , ..., x n et à trouver une majoration<strong>de</strong> la différence entre la fonction et le polynôme. Le polynome interpolateur<strong>de</strong> Lagrange répond à cette question.Soit donc x 0 , ..., x n <strong>de</strong>s réels distincts et y 0 , ..., y n les valeurs <strong>de</strong> la fonction àapprocher en ces points (on posera y j = f(x j ) pour approcher la fonction f). Oncherche donc P tel que P(x j ) = y i pour j ∈ [0, n].Commencons par voir s’il y a beaucoup <strong>de</strong> solutions. Soit P et Q <strong>de</strong>ux solutionsdistinctes du problème, alors P − Q est non nul et va s’annuler en x 0 , ..., x ndonc possè<strong>de</strong> n + 1 racines donc est <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré n + 1 au moins. Réciproquement,si on ajoute à P un multiple du polynome A = ∏ nj=0 (X − x j), on obtient uneautre solution. Toutes les solutions se déduisent donc d’une solution particulière eny ajoutant un polynome <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré au moins n + 1 multiple <strong>de</strong> A.Nous allons maintenant construire une solution particulière <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré au plusn. Si n = 0, on prend P = x 0 constant. On procè<strong>de</strong> ensuite par récurrence. Pourconstruire le polynôme correspondant à x 0 , ..., x n+1 on part du polynoôme P n correspondantà x 0 , ..., x n et on lui ajoute un multiple réel <strong>de</strong> AP n+1 = P n + an∏(X − x j )Ainsi on a toujours P n+1 (x j ) = y j pour j = 0, ..n, on <strong>calcul</strong>e maintenant a pourque P n+1 (x n+1 ) = y n+1 . En remplacant avec l’expression <strong>de</strong> P n+1 ci-<strong>de</strong>ssus, onobtientn∏P n (x n+1 ) + a (x n+1 − x j ) = y n+1j=0j=0Comme tous les x j sont distincts, il existe une solution unique a :a = y n+1 − P n (x n+1 )∏ nj=0 (x n+1 − x j )On a donc prouvé le :Théorème 10 Soit n + 1 réels distincts x 0 , ..., x n et n + 1 réels quelconquesy 0 , ..., y n . Il existe un unique polynôme P <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré inférieur ou égal à n, appelépolynome <strong>de</strong> Lagrange, tel que :P(x i ) = y i99