.214futures 16 est : réfléchir aux conséquences de nos actes ou de ceux que nousenvisageons, en termes de bénéfices pour la société dans son ensemb<strong>le</strong>,au présent et à plus long terme, à chaque niveau : famil<strong>le</strong>, communautéet monde» 17 . Les textes Acons 21, entre autre, défendent ces aconsloca<strong>le</strong>s, faites par des groupements de populaon. « Ce sont <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cvitésloca<strong>le</strong>s qui construisent, exploitent et entreennent <strong>le</strong>s infrastructureséconomiques, socia<strong>le</strong>s et environnementa<strong>le</strong>s, qui surveil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s processusde planificaon, qui fixent <strong>le</strong>s orientaons et <strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>mentaons loca<strong>le</strong>sen maère d’environnement et qui apportent <strong>le</strong>ur concours à l’applicaondes poliques de l’environnement adoptées à l’échelon naonal ouinfranaonal. » 18 On peut croire avec force que si une col<strong>le</strong>cvité met enplace une acon défendab<strong>le</strong> et défendue, d’autres suivent ou suivront <strong>le</strong>pas. L’acon loca<strong>le</strong> est jusfiée par son acon directe sur des domaines quitouchent la populaon. La geson des déchets, de l’énergie, mais éga<strong>le</strong>mentla geson urbaine, territoria<strong>le</strong> ou encore hydrologique sont des thèmesabordés. Mais ces Agendas 21 sont-ils une responsabilité donnée au citoyenou plutôt des tâches émanant « d’en haut » qu’on lui donne à accomplir ?Les acons à faire urgemment, soutenues par <strong>le</strong>s instuons, laissent-el<strong>le</strong>sla possibilité d’une réel<strong>le</strong> prise de conscience par <strong>le</strong>s individus ?Bien que se défendant applicab<strong>le</strong> à toutes <strong>le</strong>s échel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> conceptnous associe, comme énoncé ci-dessus, à une échel<strong>le</strong> unique. Dans un seulmonde nous devons pouvoir gérer « notre avenir à tous » 19 . Les fronères et16 Nous verrons dans la suite du travail cee implicaon des généraonsfutures17 D A-M, Les nouveaux utopistes du développement durab<strong>le</strong>, Paris,Les édions Autrement, 2002, p.218 S C, Le concept de développement durab<strong>le</strong> : l’exemp<strong>le</strong> des vil<strong>le</strong>sfrançaises, Paris L’Harmaan, 2003, p. 1119 L C ’ , Notreavenir à tous (Our Common Future) (Rapport B), Oxford, New York, 1987,paginaon mulp<strong>le</strong><strong>le</strong>s identés s’étendent mondia<strong>le</strong>ment avec une responsabilité commune.Cee échel<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>, à laquel<strong>le</strong> nous sommes supposés nous idenfier,pourrait poser queson. On ne peut, il me semb<strong>le</strong>, considérer avec unemême définion <strong>le</strong> concept à l’échel<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong> et à l’échel<strong>le</strong> individuel<strong>le</strong>.Il ne faudrait pas que par ses textes instuonnels, <strong>le</strong> développementdurab<strong>le</strong> ne reste qu’à l’échel<strong>le</strong> étaque sans parvenir à l’échel<strong>le</strong> des réalitéspersonnel<strong>le</strong>s. Marco Keiner dans son arc<strong>le</strong> de 2003 20 introduit <strong>le</strong> danger quepourrait courir <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> en perdant son intérêt polique.En ulisant <strong>le</strong> concept à outrance et sans échel<strong>le</strong>, on pourrait en perdrel’intérêt qu’il peut avoir pour l’homme et sa prise de conscience individuel<strong>le</strong>.L’intérêt majeur est donc de savoir comment et quand uliser <strong>le</strong> concept.Comme <strong>le</strong> souligne Campbell, traduit de l’arc<strong>le</strong> de Marco Keiner, il faut « lamise en œuvre d’iniaves qui ne se contentent pas du bout des lèvres auxmots, mais acvement rendre jusce au concept original » 21 .Nous pourrions voir, comme <strong>le</strong> propose Bernard Deprez, quatreéchel<strong>le</strong>s d’acons, d’appellaons et de réf<strong>le</strong>xions. Prenons d’abord <strong>le</strong> mot« épanouissement » au lieu de développement 22 . Ce terme se rapporte àcelui de «l’empan», à savoir la distante d’une extrémité à l’autre de la mainérée à son maximum. Cee significaon clarifie l’idée d’épanouissementlimité et mesuré dans un environnement, contrairement à un développementillimité et démesuré.20 K M, Re-emphasing sustainab<strong>le</strong> development-The concept ofEvoluonability, on living chances, equity ans good heritage, Zurich, 2003, 14 p.21 K M, ibidem, p. 722 DEPREZ BERNARD, Architecture contre durabilité ? Contre… tout contre ! inL , l’instut supérieur d’architecture de lacommunauté française-La Cambre, Bruxel<strong>le</strong>s, décembre 2007DEPREZ BERNARD, Dérèg<strong>le</strong>ment climaque : il faut passer de la peur au projetsur hp://www.lalibre.be/arc<strong>le</strong>_print.phtml?art_id=332924
L’épanouissement des tous <strong>le</strong>s systèmes vivants (végétal, animal,humain) dépend de ces quatres échel<strong>le</strong>s d’acons. Ces échel<strong>le</strong>s sontintrinsèquement liées:DURABILITE des systèmes abioques : la pérennité, la conservaon dessystèmes climaques, la durabilité des matériaux, etc.SOUTENABILITE des systèmes bioques : ils se régu<strong>le</strong>nt en foncon deparamètres précis de geson de flux de nutriments et d’énergie. Le mainenet l’épanouissement du vivant reposent donc sur des équilibres dynamiquessoutenab<strong>le</strong>s à long terme entre la consommaon et la préservaon desressources et entre la producon et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des déchets/impacts.EQUITE entre <strong>le</strong>s humains: <strong>le</strong>s systèmes sociaux humains sont fondés sur<strong>le</strong>s deux condions préalab<strong>le</strong>s (durabilité des systèmes abioques etsoutenabilité des condions de la vie). Les décisions col<strong>le</strong>cves doivent,el<strong>le</strong>s, être prises de manière à épanouir l’intégraon des individus au coeurdu col<strong>le</strong>cf, c’est-à-dire en assurant des condions d’équité (territoria<strong>le</strong>,fisca<strong>le</strong>, léga<strong>le</strong>, etc.) pour tous.RESPONSABILITE de chacun: la vie socia<strong>le</strong> est régie par <strong>le</strong> comportementde chacun, dans <strong>le</strong> cadre de règ<strong>le</strong>s communes. Chacun contribue àl’épanouissement de la vie par ses choix personnels en maère deconsommaon, de movaon, etc.A ces systèmes existants, il faut intégrer la noon de généraonsfutures. Cee considéraon intergénéraonnel<strong>le</strong> sous-entend la priseen compte d’une place pour des ers dans <strong>le</strong>s différentes échel<strong>le</strong>s dessystèmes présentés ci-dessus. L’homme d’aujourd’hui doit donc assurer unépanouissement présent et futur. La demande intergénéraonnel<strong>le</strong>, quesous–entend la démarche du développement durab<strong>le</strong>, est une tâche diffici<strong>le</strong>et délicate. Comme nous l’avons vu précédemment, <strong>le</strong> Rapport Brundtlanddéfend davantage la prise en compte des généraons futures. Cel<strong>le</strong>s-ci, bienqu’absentes, représentent la connuité biologique de l’espèce humaine.Cee responsabilité est éga<strong>le</strong>ment énoncée envers <strong>le</strong> milieu, notammentdans livre de Michel Serres, Le contrat naturel. Ce tre sous-entend unaccord, un contrat avec la nature, l’environnement, mais insinue éga<strong>le</strong>mentune considéraon de cee nature ayant des droits et l’homme desobligaons envers cel<strong>le</strong>-ci. La nature produit el<strong>le</strong>-même son évoluon etson épanouissement et la survie de l’homme en dépend. Signer un contratavec la nature, non plus considérée comme objet mais comme sujet, demême qu’un contrat avec <strong>le</strong>s humains futurs, est objecvement impossib<strong>le</strong>.Cee idée de contrat demande une réf<strong>le</strong>xion globa<strong>le</strong> pour comprendre<strong>le</strong> sens réel du « long terme », de la connuaon de l’espèce humaine etl’épanouissement de l’équité entre <strong>le</strong>s hommes.Enfin, bien que l’idée de développement pourrait porter davantage sur<strong>le</strong> cas des pays sous-développés, l’intérêt pour <strong>le</strong>s pays développés est toutaussi grand. Les problèmes dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s et la campagne, s’urbanisant deplus en plus, sont bien présents. « L’accent placé sur <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s du ers mondene signifie pas non plus que <strong>le</strong>s problèmes des vil<strong>le</strong>s des pays industrialisésne sont pas graves. Ils <strong>le</strong> sont. Nombres d’entre el<strong>le</strong>s sont confrontées à ladégradaon de <strong>le</strong>urs infrastructures et de l’environnement, au dépérissementdu centre des vil<strong>le</strong>s et à l’effondrement des quarers. Les chômeurs, <strong>le</strong>spersonnes âgées, <strong>le</strong>s minorités racia<strong>le</strong>s et ethniques restent souventenfermées dans <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> vicieux de la dégradaon et de la misère, car <strong>le</strong>semplois, <strong>le</strong>s jeunes et <strong>le</strong>s personnes instruites s’éloignent de ces quarers quidépérissent. Les administraons municipa<strong>le</strong>s doivent souvent faire face à unhéritage de logements sociaux médiocrement conçus et mal entretenus, àdes coûts qui augmentent et à des bases d’imposion qui diminuent.» 23 .23 L C ’ , ibidem2.15
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