4.3 Quel<strong>le</strong> réponse aux trois piliers pour une durabilité dans l’habitat ?L’analyse complète, évaluant <strong>le</strong> caractère durab<strong>le</strong> des projets et <strong>le</strong>urmise en praque des trois piliers grâce aux informaons récoltées lors desentrevues et des visites, est reprise dans <strong>le</strong> Carnet d’analyse (voir Pare II).Les réponses aux quesons suivantes sont issues des conclusions de ceeanalyse.1) La constuon des groupes2) Les movaons et <strong>le</strong>s objecfs visés3) L’implantaon des projets4) La réalisaon des projets5) La manière d’habiter projetée et/ou vécue4.3.1 La constuon des groupesLa constuon du groupe est une étape importante qui souligne diverspoints sociologiques, économiques et environnementaux. La manière dontse constue <strong>le</strong> groupe semb<strong>le</strong> influencer <strong>le</strong> degré de parcipaon au seinde celui-ci mais éga<strong>le</strong>ment du groupe avec <strong>le</strong>s acteurs extérieurs au projet,dont l’architecte.• La sé<strong>le</strong>con de ses voisinsD’un point de vue social, un élément majeur est <strong>le</strong> choix des voisinssouvent opéré dans <strong>le</strong>s habitats groupés. On observe cee étape à Wavreil<strong>le</strong>(1), Virginal (2), Ognies (4), Brutopia (6) et peut-être Biplan (7), soit cinqcas sur <strong>le</strong>s sept habitats étudiés. Ce choix des voisins, à la différence dunon choix de la famil<strong>le</strong>, marque une responsabilité de l’individu et des choixqu’il doit faire. Comme dit dans <strong>le</strong> « Chapitre 3. Evoluon de l’habitat »,des groupes se forment par la mise en commun d’intérêts similaires. Dansce cadre, <strong>le</strong> groupe se forme par un choix d’individus différents ou aucontraire défendant <strong>le</strong>s même idées. Le projet de Wavreil<strong>le</strong> (1) montre unetendance col<strong>le</strong>cve à la décroissance, soutenant « moins de biens, plus deliens ». Pour <strong>le</strong>s habitants de ce projet, former des relaons dans <strong>le</strong> groupe,avec des personnes connues et d’autres non, est <strong>le</strong> moteur de l’habitat.Les modalités de rencontres et de sé<strong>le</strong>cons peuvent être différentes. Onretrouve <strong>le</strong> bouche à oreil<strong>le</strong> avec une interview ou une <strong>le</strong>re de movaon(Virginal (2) et Brutopia (6)), la présentaon et <strong>le</strong> recrutement à des salons(Wavreil<strong>le</strong> (1)) ou encore la publicaon d’annonces sur internet ou dans <strong>le</strong>sjournaux (Ognies (4) et Biplan (7)). Les associaons de Mundo-b (8) se sontéga<strong>le</strong>ment choisies mais dans <strong>le</strong> contexte différent du travail. Le projet de larue Fin (3) ne montre pas un choix fait par <strong>le</strong>s futurs habitants mais bien dela part de la maison de quarer Bonnevie. En étant sé<strong>le</strong>connées pour <strong>le</strong>urscritères financiers et sociaux, <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s ont soudé une solidarité. Le projetGlobe (5) est tout à fait différent puisqu’on ne retrouve pas cee volontéde constuer un groupe ou une entraide pour vivre au quodien. L’idéede la promotrice ne va pas dans ce sens. El<strong>le</strong> propose <strong>le</strong> projet pour son4.79
80.4efficacité écologique et économique (notamment par <strong>le</strong> partage d’espaceset la mutualisaon des équipements), par la diminuon des dépensesénergéques, mais aussi par la plus-value présente et future du bâment.El<strong>le</strong> ajoute que ces personnes qui constuent des groupes <strong>le</strong> font, selonel<strong>le</strong>, par obligaon et contrainte et non par choix. Ceci voudrait dire que semere en groupe est la seu<strong>le</strong> soluon pour survivre économiquement. Unbâment ne proposant pas cee col<strong>le</strong>cvité serait donc pour des personnesavec des revenus é<strong>le</strong>vés. Les exemp<strong>le</strong>s d’habitats groupés nous prouvent <strong>le</strong>contraire.Les quarers durab<strong>le</strong>s bruxellois (9) se meent en place à parr degroupes de citoyens, qui par <strong>le</strong>urs affinités et <strong>le</strong>urs rencontres décident d’agirpour améliorer <strong>le</strong> caractère environnemental de <strong>le</strong>ur quarer. Ces groupesse forment donc depuis <strong>le</strong> citoyen lui-même et non par une sé<strong>le</strong>con faitepar des organismes extérieurs.• Le profil des ménages : l’intergénéraonnalitéUn second point dans la constuon des groupes est <strong>le</strong> profil desindividus. Dans <strong>le</strong>s projets de Wavreil<strong>le</strong> (1), Ognies (4) et Brutopia (6) lavolonté était de mélanger <strong>le</strong>s âges et la composion des ménages avec plusou moins d’intensité. L’intergénéraonnalité et la mixité dans la tail<strong>le</strong> desménages meent en évidence différents points. Tout d’abord, comme vudans <strong>le</strong> « Chapitre 3. Evoluon de l’habitat », la populaon vieillit et devientsolitaire. Entre <strong>le</strong>s jeunes qui quient l’habitat familial pour vivre seuls, <strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s personnes âgées qui se retrouvent seu<strong>le</strong>spour plusieurs années, l’habitat se modifie. Benoit Debuigne enregistreà l’ASBL Habitat et parcipaon quatre demandes sur une semaine depersonnes de plus de 75 ans voulant trouver une alternave à la maison derepos tradionnel<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong>s cas d’habitats groupés proposant une mixitédu nombre et des âges dans <strong>le</strong>s ménages, on retrouve, d’une part, la volontéde répondre à ce changement de l’habitat en tentant d’avoir un logementadapté et, d’autre part, la volonté de pouvoir maintenir la philosophie del’habitat à travers un rou<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> temps. Les plus vieux parront petà pet, <strong>le</strong>s plus jeunes accueil<strong>le</strong>ront de nouveaux habitants et <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong>, tel uncyc<strong>le</strong> familial, pourra connuer. Ces personnes d’âges différents montrent <strong>le</strong>choix que font <strong>le</strong>s individus pour vivre et aider des personnes âgées qui nesont pas <strong>le</strong>urs parents. Vivre avec sa famil<strong>le</strong> n’est plus synonyme de solidarité,d’identé et d’épanouissement. L’individu veut choisir son cadre qui luidonne une cohésion socia<strong>le</strong>. L’habitat devient <strong>le</strong> lieu central de la cohésion,la famil<strong>le</strong> et <strong>le</strong> travail n’y répondant plus suffisamment (voir Chapitre 3.Evoluon de l’habitat). Dans <strong>le</strong> projet de la rue Fin (3), <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>ursenfants semb<strong>le</strong>nt davantage compter sur <strong>le</strong> rou<strong>le</strong>ment familial, <strong>le</strong>urs enfantsreprenant <strong>le</strong> logement, que sur <strong>le</strong> rou<strong>le</strong>ment de la philosophie de l’habitatcol<strong>le</strong>cf. Les cellu<strong>le</strong>s familia<strong>le</strong>s semb<strong>le</strong>nt très soudées entre el<strong>le</strong>s. Le projetGlobe (5) ne montre pas d’intérêt pour cee mixité des âges et de tail<strong>le</strong>sdes ménages. Pour la promotrice cela ne la regarde pas et ne concerne pas<strong>le</strong> projet. Le projet Biplan (7) offre des possibilités de mixité généraonnel<strong>le</strong>par la configuraon des appartements. Par exemp<strong>le</strong>, un appartement estprévu pour une personne à mobilité réduite. Dans <strong>le</strong> projet de Virginal (2),<strong>le</strong> groupe constué de trentenaires avec ou sans enfant, va vieillir en mêmetemps et rencontrer <strong>le</strong>s mêmes problèmes de vie. Comme <strong>le</strong> relate BenoitDebuigne, des projets sans intérêt intergénéraonnel se sont développésdans <strong>le</strong>s années 70 dans <strong>le</strong> Brabant Wallon. Aujourd’hui ces projets enparculier n’existent plus car n’ont pas été renouvelés par une nouvel<strong>le</strong>généraon. Certains mainennent une dynamique, d’autres passent à autrechose.Cee intergénéraonnalité est-el<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>ment indispensab<strong>le</strong> ? Il semb<strong>le</strong>que non. En effet, <strong>le</strong> projet de Sart Saint-Nicolas mainent une dynamiquedepuis 30 ans avec des nouvel<strong>le</strong>s arrivées dans <strong>le</strong> groupe. L’étude de Jean-Sébasen Houyoux de 2006 montre que seu<strong>le</strong>ment trois famil<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s 14inia<strong>le</strong>s du projet habitent toujours celui-ci. Récemment plusieurs nouvel<strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>s sont en effet arrivées. Un rou<strong>le</strong>ment connue donc de se maintenir.même si la plupart des porteurs du projet ne sont plus présents. Les objecfsdu projet ont changé et amené de nouvel<strong>le</strong>s quesons de vie.La queson qui peut être posée est cel<strong>le</strong> de la solidarité entre <strong>le</strong>s
- Page 1 and 2:
Mémoire de fin d’études en vue
- Page 3 and 4:
RemerciementsAu terme de ce travail
- Page 5:
1 IntroduconA l’heure actuelle, l
- Page 8 and 9:
.210entend que le système puisse s
- Page 10 and 11:
.212paral soluons » 11 en 2008, re
- Page 12 and 13:
.214futures 16 est : réfléchir au
- Page 15 and 16:
2.3 Criques du concept et de sa dé
- Page 17 and 18:
.220Pour accorder plus d’importan
- Page 19 and 20:
.222On pourrait proposer d’autres
- Page 21 and 22:
2.5 Aspect socialSi des aspects éc
- Page 23 and 24: acons individuelles au milieu d’u
- Page 25 and 26: 3 Evoluon et contexte de l’habita
- Page 27 and 28: 3.1 Evoluon et changements des beso
- Page 29 and 30: 3.2 Références théoriquesL’ind
- Page 31 and 32: Comme le souligne Chrisne Schaut, l
- Page 33 and 34: 3.3 L’habitat groupé : introduco
- Page 35 and 36: 4 Les projets impliquant une forme
- Page 37 and 38: .442
- Page 39 and 40: .444Localisaon de Wavreille parmi l
- Page 41 and 42: .446Schémas issus du plan d’impl
- Page 43 and 44: .448Localisaon de Virginal parmi le
- Page 45 and 46: .450Schéma issu du plan d’implan
- Page 47 and 48: .452Axonométrie, hors échelle, bu
- Page 49 and 50: .454Schémas issus des plans du rez
- Page 51 and 52: .456Localisaon d’Ognies parmi les
- Page 53 and 54: .458Schémas issus du plan d’impl
- Page 55 and 56: .460
- Page 57 and 58: .462Schémas issus des plans du rez
- Page 59 and 60: .464
- Page 61 and 62: .466Schémas issus du plan du rez,
- Page 63 and 64: .468
- Page 65 and 66: .470Schéma issu du plan du rez, ho
- Page 67 and 68: .472Le projet Mundo-b (et Mundo-n
- Page 69 and 70: .474 « Je crois vraiment que c’e
- Page 71 and 72: .476
- Page 76 and 77: généraons. Dans le projet de Virg
- Page 78 and 79: ont cependant peur d’être propri
- Page 80 and 81: 4.3.2 Les movaons et les objecfs vi
- Page 82 and 83: pour vivre, Madame Jakober conçoit
- Page 84 and 85: 4.3.3 L’implantaon des projets•
- Page 86 and 87: • L’innovaon urbanisqueCes impl
- Page 88 and 89: 4.3.4 La réalisaon des projetsL’
- Page 90 and 91: ou non, comme la chambre d’amis,
- Page 92 and 93: 4.3.5 La manière d’habiter proje
- Page 94 and 95: toujours en acvité. Pour cela, nou
- Page 96: « Pour les habitants de Buzet, le
- Page 100: commun ou privé, en un bament uniq
- Page 103 and 104: .6108Arcles- B O, Economiser l’é
- Page 105 and 106: .6110octobre 2010- Conférence de l
- Page 107 and 108: .6112Parmi les principales : l’é
- Page 110 and 111: 7.2 Charte de l’habitat groupé d