.226Vancouver applique ce principe: « des stratégies fondées sur <strong>le</strong>s différentessynergies entre <strong>le</strong>s acteurs parcipant au projet ont été élaborées pourfavoriser l’émergence future d’un plan de vil<strong>le</strong> durab<strong>le</strong> qui assurerait ceedurabilité à long terme. […] ce qui contribue à élaborer de riches soluonsest bien enraciné dans la communauté, ce qui assure la mise en œuvre. Laparcipaon ou l’engagement concerté est donc l’élément principal d’uneplanificaon. » 46• Une responsabilisaon des choix et des acons de l’homme dans sonmilieu et dans son acvité mais éga<strong>le</strong>ment une responsabilité socia<strong>le</strong> entant que membre d’une col<strong>le</strong>cvité territoria<strong>le</strong> plus ou moins grande. SelonW. Ury cité par Anne-Marie Ducroux, « dans notre monde de plus en plusinterdépendant, nous nous trouvons devant la plus grande occasion depuisdix mil<strong>le</strong> ans de développer une culture de coexistence, de coopéraon etde confrontaon construcve. » 47 Ignacy Sachts, conseil<strong>le</strong>r du secrétairegénéral de la Conférence des Naons Unies sur l’Environnement et <strong>le</strong>Développement à Rio en 1992, suit cee idée donnant une définion aumot « développer » : « construire une civilisaon de l’être dans <strong>le</strong> partageéquitab<strong>le</strong> de l’avoir » 48 .Revendiquer ce pilier social, c’est éga<strong>le</strong>ment affirmer son statut decitoyen et prendre <strong>le</strong>s iniaves de ce développement. Certains dirontque <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> ne peut rester qu’aux mains des dirigeantsétaques ou des appareils techno-économiques, d’autres prennent <strong>le</strong> pli dese dire que c’est l’occasion d’agir. « [...] agir au sein de nouvel<strong>le</strong>s alliances,ponctuel<strong>le</strong>s ou thémaques, loca<strong>le</strong>s, parfois en réseau. La conscience socia<strong>le</strong>se développe ! Ils (<strong>le</strong>s citoyens) refusent <strong>le</strong> «moi d’abord» et <strong>le</strong> toujoursplus et recherchent des manières quodiennes de vivre en cohérence avec<strong>le</strong>urs va<strong>le</strong>urs. […] Défaire un à un tous ces nœuds sociaux pour renouerdes liens, différemment. Selon <strong>le</strong>s visions d’économistes, de sociologues oude philosophes, il s’agit de capital social, ou d’énergie socia<strong>le</strong>, d’une forcemotrice, d’une ressource ou d’un idéal» 49L’aspect social apparait être un moteur pour certains défenseurs et/oupraquants du développement durab<strong>le</strong>. Dans la praque, <strong>le</strong> pilier social sevoit souvent mis de côté non pour son inulité, mais probab<strong>le</strong>ment poursa difficulté d’acon. En effet, <strong>le</strong>s piliers environnemental et économiqueprennent souvent <strong>le</strong> dessus. Léa Sébasen et Chrisan Bradhag, dans <strong>le</strong>texte A la recherche de la dimension socia<strong>le</strong> du développement durab<strong>le</strong>, entémoignent. « Le développement durab<strong>le</strong> vise à favoriser un état d’harmonieentre <strong>le</strong>s êtres humains et entre l’homme et la nature. Mais si <strong>le</strong>s étudesportant sur <strong>le</strong>s rapports entre l’homme et la nature s’accumu<strong>le</strong>nt, cel<strong>le</strong>sportant sur l’harmonie entre <strong>le</strong>s êtres humains trouvent encore assez peud’échos. » 50 Pourtant, <strong>le</strong> Rapport Brundtland ne l’ignore pas en soutenant« une harmonisaon » à la fois socia<strong>le</strong> et environnementa<strong>le</strong>. Ne pourrionsnouspas plutôt appe<strong>le</strong>r cee « harmonisaon», à la fois entre êtreshumains mais éga<strong>le</strong>ment entre ceux-ci et <strong>le</strong>ur environnement, « gesondes conflits »? Outre l’objecf de permere la connuité et/ou l’évoluonéconomique et la viabilité terrestre, <strong>le</strong>s acteurs de chaque territoire ont unrô<strong>le</strong> personnel et col<strong>le</strong>cf à jouer.Le philosophe Michel Puech, dans son ouvrage Le développement durab<strong>le</strong>,un avenir à faire soi-même 51 , propose une réf<strong>le</strong>xion sur ce développementdurab<strong>le</strong> sous-entendant davantage une démarche personnel<strong>le</strong> par des46 C-V C et O P, L’urbanisme durab<strong>le</strong> :concevoir un écoquarer, Paris, Le moniteur, 2009, p.2547 D A-M, Les nouveaux utopistes du développement durab<strong>le</strong>, Paris,Autrement, 200248 D A-M, ibidem49 D A-M, ibidem50 S L B C, A la recherche de la dimension socia<strong>le</strong> dudéveloppement durab<strong>le</strong>, 2004 sur hp://developpementdurab<strong>le</strong>.revues.org51 P M, Développement durab<strong>le</strong>, un avenir à faire soi-même, Paris, Lepommier, 2010
acons individuel<strong>le</strong>s au milieu d’une col<strong>le</strong>cvité. Bien que Puech sousentendeun Etat peu acf concrètement, l’intérêt de sa réf<strong>le</strong>xion est de placerl’homme au cœur de la démarche durab<strong>le</strong> et du changement impéraf deses habitudes de consommateur. Par des micro-acons, l’individu peutse donner la responsabilité de contribuer de manière non négligeab<strong>le</strong> àla durabilité de la société et de son milieu. Pourquoi en effet aendre enespérant que <strong>le</strong>s instuons agissent pour des acons qui nous touchentpersonnel<strong>le</strong>ment ?Puech propose de revoir notre culture de surconsommaon et non del’adapter. «Les bons déchets sont ceux que l’on ne produit pas, <strong>le</strong>s bonnesénergies sont cel<strong>le</strong>s que l’on ne consomme pas ! » 52 . Il voit cee démarche àfaire éga<strong>le</strong>ment dans la culture socia<strong>le</strong> pour apprendre à placer ou replacerl’homme et ses acvités dans la nature et non opposés à cel<strong>le</strong>-ci. « Il fautchanger de mode de vie et de producon! Il faut al<strong>le</strong>r vers une coévoluon,agir et accepter nos responsabilités » 53 . En responsabilisant nos choix et nosacons, nous pourrions en effet contribuer personnel<strong>le</strong>ment à une vie plusdurab<strong>le</strong>. En changeant nos modes de vie et de producon nous pourrionsagir col<strong>le</strong>cvement pour cee durabilité.Personnel<strong>le</strong>ment, nous avons donc la possibilité de choisir etd’agir, d’évaluer ce qui est soutenab<strong>le</strong> ou non. Des réf<strong>le</strong>xions sur notreconsommaon, sur notre identé donnée par ce que nous consommons,sur une simplicité de vie, mais aussi sur nos manières de vivre et d’habitersont importantes.L’individu peut évaluer ses priorités et adopter une simplicité. Parl’entraide, <strong>le</strong> partage d’expériences et l’éducaon, l’individu peut seconstuer un «soi» personnel, en adoptant une révoluon soutenab<strong>le</strong>52 R N, Entreen avec Michel Puech : autour du développementdurab<strong>le</strong>, un avenir à faire soi-même, mai 2010 sur hp://www.actu-philosophia.com/spip.php?arc<strong>le</strong>23053 R N, ibidempersonnel<strong>le</strong>. « Chacun peut agir dans son local concret : maîtriser sonhabitat, sa consommaon, ses déplacements, sa reproducon, mais aussiagir posivement, inventer et diffuser de nouvel<strong>le</strong>s manières d’être et depenser, de nouveaux objets, y compris des objets technologiques sophisquésqui s’inscrivent mieux dans <strong>le</strong>s cyc<strong>le</strong>s naturels que <strong>le</strong>s artefacts plus primifsde l’ère industriel<strong>le</strong> » 54 .Par une remise en queson personnel<strong>le</strong>, par la déterminaon de cequi compte vraiment pour nous au niveau matériel, naturel et social, nouspourrions tendre vers une diminuon de cee consommaon abusive. Lasimplicité volontaire permet de redéfinir notre lien avec la nature et <strong>le</strong>s objetsque nous achetons et que nous consommons. El<strong>le</strong> cherche à équilibrer <strong>le</strong>sliens entre nous, la nature et <strong>le</strong>s artefacts dont nous avons vraiment besoinet non ceux que la société de consommaon nous impose. Aujourd’hui, tout<strong>le</strong> monde semb<strong>le</strong> devoir avoir un GSM, un mur sur Facebook, un ordinateurportab<strong>le</strong>, un lo de 150 m²/habitant, une chambre d’amis non ulisée,un écran plan dans <strong>le</strong> salon et deux dans la chambre ou encore un garagesurdimensionné. Se recentrer sur ses besoins, ne permerait-il pas de sedétacher de cee surconsommaon, qui reste l’acon la plus risquée pourl’environnement?L’Etat instaure des lois et des normes pour réduire notre consommaon.Les nouvel<strong>le</strong>s habitaons doivent, par exemp<strong>le</strong>, respecter un coéfficientd’isolaon thermique de K45, mais <strong>le</strong> constructeur se sent-il réel<strong>le</strong>mentresponsab<strong>le</strong> ou répond-il simp<strong>le</strong>ment à des obligaons? Aendre que denouvel<strong>le</strong>s restricons soient signées, c’est connuer à vivre dans l’abondance,«de pil<strong>le</strong>r et non habiter».Michel Puech énonce l’idée de cyc<strong>le</strong>s naturels, sociaux et économiques,qu’il faudrait tâcher de maintenir et non de rompre. Dans l’habitaon, <strong>le</strong>scyc<strong>le</strong>s de l’eau, des énergies ou des déchets prennent une place importante.La geson de l’eau n’est pas sensée se faire uniquement par l’adoponde robinets économiseurs, par exemp<strong>le</strong>, mais plutôt par l’étude de son54 P M, ibidem, p. 1292.27
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