humains et à une équité socia<strong>le</strong> en misant sur la parcipaon,la convivialité, l’harmonie et la solidarité. Ce pilier sous-entendune possibilité de reproducon durab<strong>le</strong> de la vie socia<strong>le</strong>, unesocio-reproducon, mais éga<strong>le</strong>ment une qualité de vie socia<strong>le</strong>.La mauvaise geson des deux piliers précédents (économique etenvironnemental) peut altérer <strong>le</strong> pilier social « <strong>le</strong>s dérèg<strong>le</strong>mentsclimaques et l’insécurité économique peuvent créer des tensions[…] et conduisent à des fractures socia<strong>le</strong>s […] » 39Sébasen et Bradhag propose de décorquer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> joué par <strong>le</strong>s acteursdans une volonté d’accord. Pour cela, il faut avoir en tête trois approchesdu développement durab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s deux premières étant courantes, la dernièreétant souhaitab<strong>le</strong>, voire <strong>le</strong> moteur même de toute acon.- Envi-centrée, en meant <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> environnemental en avant. L’idéeforte de cee approche est une opposion envers <strong>le</strong> systèmeéconomique de croissance. Cee croissance est vue commenéfaste tant el<strong>le</strong> touche à l’environnement et <strong>le</strong> détruit. Ceevision envi-centrée va promouvoir une conservaon du milieu, del’environnement. La nature y est considérée comme <strong>le</strong> sujet.- Eco-centrée, en meant <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> économique en avant. L’éco-centréene peut être indépendant et ne pourra exister qu’en étant produitpar une vision socio-centrée. L’idée dominante de cee visionest de percevoir la nature comme matériel<strong>le</strong> pouvant être traitéeavec <strong>le</strong>s moyens techniques. Ce « traitement » de la nature va êtrenégocié entre <strong>le</strong>s acteurs qui vont pouvoir prendre une place de« chacun pour soi » ou au contraire de « chacun pour tous » avecune parcipaon éventuel<strong>le</strong>. La nature y est considérée comme unobjet, une ressource.- Socio-centrée, en meant <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> social en avant. Une vision sociocentréesemb<strong>le</strong> moins évidente. Le terme social suggère à sa basedes rapports entre l’homme, la société et la col<strong>le</strong>cvité.39 DEPREZ BERNARD, ibidem, p.33« Replacer l’homme au cœur des problémaques et réfléchir auxrelaons entre <strong>le</strong>s hommes ainsi qu’à ce qui relie l’homme à sonenvironnement, voilà ce qui s’apparente à une approche sociocentréedu développement durab<strong>le</strong>. » 40L’intérêt de la prise en compte des trois piliers et de l’union de cesapproches est la geson du milieu entre « conservaon, négociaon,coopéraons-conflits, liens homme-territoire, cohabitaon-dominaon. » 41L’étude des relaons entre <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>ur territoire permet d’évaluer laplace que ces acteurs, présents ou absents, ont ou n’ont pas (conservaon,cohabitaon, dominaon, équiva<strong>le</strong>nce, etc.). L’étude des hommes entre euxidenfie <strong>le</strong>urs relaons et <strong>le</strong>urs fonconnements (parcipaon, négociaon,conflits, coopéraon, etc.). L’harmonie recherchée est cel<strong>le</strong> entre ces liens.L’enjeu global de ces mulp<strong>le</strong>s liens est de trouver un terrain d’entente entretous.Comment parvenir à une geson de l’environnement, à une cohabitaon,à une conservaon en tenant compte de l’homme? Et comment négocieren prenant davantage compte de l’environnement ?Les trois piliers et <strong>le</strong>s approches sous-entendent un croisement général deshommes entre eux, avec la nature et son acvité. Il n’est pas rare de voir seréduire l’harmonie humaine en simp<strong>le</strong> réponse aux besoins de base (eau,nourriture, etc.).L’organisaon socia<strong>le</strong> n’est-el<strong>le</strong> pas plus profonde ? En quoi consiste-tel<strong>le</strong>? Y a-t-il des changements à faire dans l’organisaon de nos modes devie, comment et pourquoi ? Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s réponses que l’individu peuttrouver pour faire face aux menaces qui pèsent sur sa survie ?40 S L B C, A la recherche de la dimension socia<strong>le</strong> dudéveloppement durab<strong>le</strong>, 2004 sur hp://developpementdurab<strong>le</strong>.revues.org41 S L B C, ibidem2.23
2.5 Aspect socialSi des aspects économiquement durab<strong>le</strong>s et écologiquement durab<strong>le</strong>ssont appliqués et défendus, ceux sociologiquement durab<strong>le</strong>s restent encoreassez flous. Des définions relaves aux aspects environnemental etéconomique sont développées avec chacune un intérêt de développement.Du côté environnemental, on définit plutôt « <strong>le</strong> fait d’améliorer <strong>le</strong>s condionsd’existence des communautés humaines, tout en restant dans <strong>le</strong>s limites dela capacité des écosystèmes » 42 . Le caractère économique a pour but, lui,de ne pas décroitre <strong>le</strong> bien-être et la possibilité d’acons économiques desindividus. Dans <strong>le</strong>s deux cas, <strong>le</strong> développement est un objecf, laissant à ladurabilité la mission de sauvegarder la planète.Ce troisième pilier social qui semb<strong>le</strong> appliqué sous des volontés socioéconomiquesou socio-écologiques est pourtant un objecf en soi. EdwinZaccaï, professeur et directeur du Centre d’Etudes du DéveloppementDurab<strong>le</strong> à l’ULB, résume, dans son ouvrage de 2002, quatre aspects de cepilier : « …des changements culturels, de nouvel<strong>le</strong>s atudes par rapport auxrisques, un accroissement des connaissances, des structures démocraqueset médiaques portant de nouvel<strong>le</strong>s revendicaons… » 43 . En réalité, <strong>le</strong> piliersocial, permeant la reproducon de la vie socia<strong>le</strong>, suggère de nombreuxobjecfs aux bénéfices de décisions économiques et environnementa<strong>le</strong>s.On pourrait nommer ce pilier social, <strong>le</strong> pilier polique car il s’apparente àun projet de l’homme sans cesse en évoluon. Le projet socio-polique esten évoluon permanente et en adaptaon à l’homme, à son milieu et à sonacvité.42 UICN, WWF et PNUE, Sauver la planète, stratégie pour l’avenir de la vie, NewYork, ONU, 1991 sur hp://www.europarl.europa.eu43 Z E, Le développement durab<strong>le</strong>, dynamique et constuon d’un projet,Ecopolis, 2002, p. 522.5.1 L’aspect social pour un habitat durab<strong>le</strong>Comme <strong>le</strong> défendent Charlot-Valdieu Catherine et Outrequin Philippe 44 ,<strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> ne peut ignorer <strong>le</strong>s démarches col<strong>le</strong>cves d’aidessocia<strong>le</strong>s par la solidarité tant dans la sphère publique que privée. De plus, pourqu’une démarche de développement durab<strong>le</strong> puisse réel<strong>le</strong>ment se mereen place, tant dans <strong>le</strong>s projets d’architecture que dans <strong>le</strong>s entreprises, il fautune prise de conscience de tous <strong>le</strong>s acteurs à travers l’éducaon de ceux-ci,la culture et la parcipaon. Ces trois acons permeront de remere enqueson nos manières de consommer, d’épargner et d’agir avec <strong>le</strong>s autres.Tenir compte de l’aspect social c’est donc, par exemp<strong>le</strong>, développer :• Une démocrasaon parcipave tant au niveau des décisionsque des acons (col<strong>le</strong>cvités, associaons citoyennes loca<strong>le</strong>s ou plusgloba<strong>le</strong>s, etc.). Ceci sous-entend, par exemp<strong>le</strong>, une communicaon et uneorganisaon appropriées. Cee parcipaon est souhaitab<strong>le</strong> à toutes <strong>le</strong>séchel<strong>le</strong>s organisaonnel<strong>le</strong>s. On peut soutenir des acons loca<strong>le</strong>s comme<strong>le</strong> font, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Agendas 21. Caroline Speirs défend <strong>le</strong>s Agendas21 comme « l’instrument principal de ce développement durab<strong>le</strong> urbainest, depuis 1992, l’Agenda 21 local. Le chapitre 28 d’acon 21 encouragetoutes <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cvités loca<strong>le</strong>s (vil<strong>le</strong>s, communautés,…) à préparer et mereen œuvre ces programmes. Les col<strong>le</strong>cvités travail<strong>le</strong>nt, en partenariat avectous <strong>le</strong>s acteurs de la communauté (citoyens, associaons), pour élaborer unplan d’acons concrètes visant au développement durab<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur territoire.Il doit en reprendre <strong>le</strong>s trois axes, ECO, ENVI, SOCIO. » 45 Il faut toutefoisinsister sur l’intérêt d’impliquer <strong>le</strong>s acteurs dès la phase décisionnel<strong>le</strong>.Cee parcipaon, dans <strong>le</strong> domaine de l’architecture, peut se déclinerà l’échel<strong>le</strong> de la vil<strong>le</strong> mais éga<strong>le</strong>ment à l’échel<strong>le</strong> d’un projet. La vil<strong>le</strong> de44 C-V C et O P, L’urbanisme durab<strong>le</strong> :concevoir un écoquarer, Paris, Le moniteur, 200945 S C, Le concept de développement durab<strong>le</strong> : l’exemp<strong>le</strong> des vil<strong>le</strong>sfrançaises, Paris L’Harmaan, 2003, p. 162.25
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