Echappement

Carnet de bord
Cyril raymond
Le globe-trotteur
Parallèlement engagé sur le tout nouveau
championnat RX2 et en GRC Lites avec
le soutien d’une célèbre boisson énergisante,
Cyril Raymond vit un début de saison palpitant,
mais loin d’être de tout repos ! Il nous livre le
récit de ses nombreuses allées et venues entre
l’Europe et l’Amérique.
Mardi 21 février, Andreas
Eriksson, patron de
l’équipe OlsbergsMSE
me propose « LE » contrat que
j’attendais depuis toujours. Avoir
l’opportunité de rouler sur deux
championnats internationaux
n’est pas donnée à tous. A cet
instant je ne peux m’empêcher
de penser à tous les efforts
effectués ces dernières années
pour en arriver là. Perturbé, mais
excité par cette proposition je
décide de relever le challenge :
remporter les deux
championnats Supercar Lites,
le RX2 dans le cadre du World
RX et le GRC Lites du Global
Rallycross aux USA.
Avril
Le grand jour approche, après
une préparation physique intense,
je m’envole pour les « states » !
Une première pour moi. Le coup
d’envoi du Global Rallycross se
déroulant à Memphis, je ne
voulais pas rater mon entrée aux
Etats-Unis. Je découvre alors les
spécificités du rallycross US :
joker plus court, manches plus
longues, « jumps »
impressionnants et terre cassante
et sableuse. Samedi 29 avril,
je décroche un premier podium
dès ma première course au pays
de l’Oncle Sam. De quoi donner
l’envie de mieux faire lors de
la prochaine épreuve !
Mai
Me voilà de retour sur le Vieux
Continent pour un mois qui
s’annonce chargé avec le premier
des six week-ends de courses
que je vais enchaîner sans pause.
En effet, les calendriers RX2
et GRC Lites coïncident bien,
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aucune manche ne tombe le
même week-end, mais je vais
devoir supporter de nombreux
allers-retours entre Europe et
Etats-Unis.
Samedi 13 mai, première course
du RX2 en Belgique. Champion
en titre de la catégorie, je ne
pouvais qu’avoir une pression
supplémentaire. Une entame de
meeting catastrophique car je me
retrouve 15 e avant la dernière
manche qualificative. Par chance,
je remporte cette Q4 et, après
cette grosse frayeur, je m’impose
en demi-finale et en finale.
Dimanche 21 mai, je suis à
nouveau aux USA pour le
« round 2 » de Louisville. Là,
au dernier tour de la course,
j’étais sur une bonne dynamique,
dans le pare-chocs arrière du
leader. L’envie de victoire était
présente, trop présente… je
dépasse les limites et braque trop
tôt dans un virage. Je touche les
pneus qui étaient placés à
l’intérieur, et je finis sur le toit.
Une énorme déception, mais
Andreas Eriksson, impressionné
par mon rythme en course, me
remonte le moral. Une chose est
sûre, la pointe de vitesse est là.
Dimanche 28 mai, passage par
l’Angleterre et Lydden Hill.
Je suis en finale et en pole de
la deuxième épreuve du RX2.
Après avoir remporté toutes
les manches qualificatives et
la demi-finale, je décroche la
victoire en finale, un weekend
parfait.
Juin
C’est reparti pour une manche
US à Thompson, le premier
week-end du Global Rallycross
avec deux courses programmées
© Cyril Raymond
sur deux journées bien distinctes.
Quatrième au classement
provisoire, j’avais pour objectif
de remonter dans la hiérarchie.
Samedi 3 juin, je réalise les 10
tours de la finale, les plus longs
de ma carrière en rallycross…
J’empoche ma première victoire
de l’autre côté de l’Atlantique.
Et avec avec le maximum de
point possible !
Dimanche 4 juin, même tracé,
même programme, même
adversaire, mais la météo a
totalement changé. J’effectue
une journée parfaite sous une
pluie battante pour arracher une
deuxième victoire. Me voilà
alors leader des deux
championnats RX2 et
GRC Lites.
Tout juste le temps de savourer
que je retrouve la Norvège pour
le RX2. Dimanche 11 juin, je
suis en pole position de la finale.
J’ai à cœur de briller ici, car l’an
passé j’ai laissé filer la victoire
au talentueux Bryntesson.
J’impose un gros rythme allant
jusqu’à rouler 1 seconde au tour
plus vite que mes adversaires.
Je décroche une troisième
victoire d’affilée et creuse l’écart
sur mes poursuivants.
Deux jours plus tard, direction
Ottawa, pour une double étape
du Global Rallycross. Dernier
effort avant une mini pause.
Un week-end des plus
sympathiques avec un public
canadien enthousiaste. Pour la
première fois de l’année, les
spectateurs supportaient le pilote
français ! Avec le team on décide
de cacher notre jeu aux essais
libres. La stratégie fut
importante, car je n’étais pas
suffisamment performant en
qualification. Meilleur temps des
qualifications, je ne lâchais plus