Echappement

Région centRe
PLEINS FEUX SUR…
Jean-Michel loiseau et sa 4 cV
Le retraité d’Amilly fêtera l’an prochain ses quarante ans de fidélité à sa 4 CV avec laquelle il
a glané environ 400 coupes ! Auscultation d’une passion pour une auto de course très aboutie.
Mécanicien auto de profession, Jean-Michel a toujours
été attiré par le sport automobile qu’il n’a pas collecteur d’échappement ! Et ce n’est pas tout : il
Weber double corps de 45. Il en dessine même le
pratiqué très tôt. Il lui faudra attendre quelques tours monte des disques de freins ventilés avec de gros
sur le circuit de Magny-Cours en passager de la 4 CV étriers d’origine Alpine et un répartiteur de freinage
de M. Lecœur père pour avoir le coup de foudre. « Je comme sur une monoplace, des barres stabilisatrices
AV-AR réglables et un pédalier fait maison. Il
roulais déjà tous les jours avec une Dauphine Proto
avec des trains de R8S et un moteur de Dauphine opte pour des roues de 13 pouces et des pneus Avon
1093 que j’avais montée. J’ai commencé la construction
de ma 4 CV en 1978 avant de débuter en course continue mais, en 2005, il doit revoir sa copie à
de 8 et 10 pouces de largeur. La razzia de coupes
trois ans plus tard. » A l’époque, Jean-Michel avait cause de la réglementation. Au prix d’un gros travail,
soigné le bodybuilding de l’ancêtre en empruntant de
nombreuses pièces de R8 Gordini (trains AV et AR,
boîte de vitesses et moteur 1448 cm3). Il avait réalisé
ses propres moules en plâtre et ses éléments
polyester. Pendant vingt ans, il a écumé slaloms et
courses de côte grâce à un bon coup de volant et une
monture légère (710 kg) et performante (140 ch)
pour un coût très abordable. « Je gagnais souvent le
Groupe S et ma classe, ce qui me remboursait les
engagements. Et comme il y avait de nombreuses
épreuves dans le Centre, je n’avais pas de longs déplacements
à effectuer » se souvient-il avec un brin
de nostalgie, déplorant aujourd’hui la rareté des
épreuves et les prix inexistants. En 1998, la 4 CV il réalise un arceau soudé qui lui assure la pérennité
(grise à l’époque) reçoit une cure de jouvence avec du passeport technique de sa 4 CV. C’est la même
des suspensions combiné-amortisseurs maison, auto avec laquelle il court aujourd’hui, plus épisodiquement.
« Je l’ai délaissée ces dernières années car
une boîte 6 vitesses à crabots avec une pignonnerie
Boulay montée dans un carter de Coccinelle (!), un j’ai restauré entièrement une Alpine 1600 S Groupe 4
embrayage hydraulique et un moteur 1600 cm3 de de 1970, une ex-compétition clients. J’ai pu l’acquérir
160 ch qu’il assemble lui-même à partir d’un bloc en 2003 après l’avoir essayée… quelque trente ans
transformé de R12 TS alimenté par des carburateurs plus tôt ! Son propriétaire de l’époque s’est souvenu
de moi et me l’a proposé à la vente. Je n’ai pas trop
hésité ! » Il a retrouvé cette saison sa fidèle 4 CV malgré
quelques soucis d’allumage vite résolus. « Je
continuerai de courir à son volant tant que la FFSA
m’en laissera la possibilité. Dommage que nous
soyons peu nombreux en Groupe FC-FS car la bagarre
est inexistante et les autos de plus en plus
rares. Je me souviens de plateaux avec vingt partants
dans cette catégorie ! » Jean-Michel apprécie autant
le pilotage que la mise au point de sa 4 CV dont il
n’est pas prêt de se séparer. « Il y a quelques années,
j’ai eu envie d’une monoplace, comme une Tatuus
FR. Mais c’est trop tard ! » conclut-il, fataliste. Dans
les paddocks, nombreux sont toujours les spectateurs
attirés par la silhouette musclée de sa 4 CV.
Beaucoup n’étaient pas nés quand elle sortit des
ateliers de Boulogne-Billancourt !
F. Fayman
Photos F. Fayman
120 Echappement