Echappement

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Geoffrey SChatz
« Battre à nouveau Petit ne sera pas facile »
Le pilote de Saône-et-Loire dresse le bilan de ses quatre premières
courses au volant d’un proto Norma M20 FC (CN +). Et évoque l’avenir.
pourquoi avoir échangé votre
F3000 contre le proto de
votre frère aîné Nicolas à
partir du Beaujolais alors que
vous ne l’envisagiez pas en
début de saison ?
Je venais d’investir dans mon
nouveau projet, avec la Formule
Nipponne, et j’avais envie de
rouler à son volant pour jauger
son potentiel. Chose que j’ai
faite sur les six premières
courses du championnat. Après,
la décision de mon frère de
s’orienter vers le ELMS s’est
prise tardivement, juste avant
Bagnols-Sabran, et nous n’avons
pas eu le temps d’évoquer
sérieusement mon changement
de voiture tout de suite car la
saison était lancée et avec elle
son lot de déplacements à travers
toute la France. Nous avons pris
le temps d’en discuter et
finalement validé mon passage
au proto après Saint-Gouëno.
Quel était l’objectif initial ?
L’objectif était de gagner au
moins une course avant la fin de
la saison. Nous l’avons atteint
dès notre première tentative au
Beaujolais. Ce bon résultat s’est
confirmé à Vuillafans avec un
excellent temps signé lors des
essais. Les aléas climatiques ne
m’ont hélas pas permis de
concrétiser le dimanche. J’ai
renoué avec la victoire à
Dunières et commencé à me
projeter. En réalité, je n’ai
jamais vraiment visé le titre,
mais j’ai plutôt essayé
d’exploiter au mieux ma
nouvelle voiture et à remporter
le maximum d’épreuves.
Cyrille Frantz. Une journée de
roulage sur le circuit du
Bourbonnais m’avait permis de
prendre en mains l’auto. De là à
envisager la victoire à l’issue de
ces premiers roulages ; il y avait
un grand pas que je ne pensais
pas pouvoir franchir aussi vite.
en quoi son pilotage est-il
différent de celui de votre
ancienne monoplace ?
Leur comportement est très
différent. La Formule 3000 a
moins d’aéro mais plus de grip
mécanique que le proto. La
Nipponne est donc assez vive à
haute et basse vitesse malgré
un excellent châssis. A
l’inverse, la Norma est plus
délicate à maîtriser à allure
modérée. Elle se montre en
revanche plus stable et
rassurante dans les portions
rapides. L’utilisation des
moteurs change également. Le
V8 de la Norma est coupleux et
linéaire, tandis que celui de
mon ancienne monoplace est
davantage brutal. Il imposait de
monter plus haut dans les tours.
Sa plage optimale
d’exploitation était aussi plus
restreinte, qui plus est avec un
régime limitée à 8 500 tr/mn.
Les boîtes de vitesses sont
enfin différentes. Je suis passé
d’une séquentielle avec un
levier à un système de palettes
au volant qui apporte un certain
confort de pilotage.
Quels ont été les conseils
formulés par votre frère
pour tirer la quintessence
d’une monture qu’il connaît
parfaitement ?
Il m’a surtout donné des
conseils de pilotage pour ne pas
me laisser dépasser par la
voiture. Je suis en quelque sorte
son élève, comme les autres
pilotes qui roulent sous les
couleurs du team. Concernant
les réglages, Nicolas m’a
transmis un set-up de base que
je fais évoluer au gré de mon
ressenti, des tracés et des
conditions météorologiques.
Dans quel état d’esprit
aborderez-vous les trois
dernières épreuves du
championnat ?
Comme les autres, motivé et
avec la volonté de faire de mon
mieux. Je vais bien les préparer
pour être le plus performant
possible. Sébastien Petit sera
redoutable car il sera un peu
plus libéré. Le battre à nouveau
ne sera pas facile.
poursuivrez-vous l’aventure
du CN + l’an prochain ?
Il est encore trop tôt pour le dire
car des points d’interrogation
subsistent au niveau de la future
réglementation technique en
Montagne et du programme
sportif 2018 de mon frère. Une
chose est sûre, si Nicolas
revenait en course de côte, nous
ne roulerons jamais dans la
même catégorie sur des voitures
identiques. La confrontation
directe est exclue entre nous.
un virage vers le circuit
est-il envisageable ?
Indépendamment des
considérations budgétaires, il est
clair que si une opportunité de
rouler à haut niveau en circuit se
présentait, alors je n’hésiterai
pas à la saisir. Nicolas a eu
raison de tenter cette aventure
car des propositions de ce type
ne se refusent pas.
Avez-vous été surpris de
vous imposer dès votre
première course à son
volant ?
Oui. Ce fut une réelle surprise
pour moi et pour toute l’équipe.
J’espérais la deuxième place en
Série A, entre Sébastien Petit et
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