FORMATION Places d’apprentissage sur orientation.ch, par canton (Seulement les métiers techniques de l’automobile, date : 17 juin <strong>2020</strong>) Schaffhouse 0 Neuchâtel 8 Jura 0 Bâle-Ville 7 Soleure 28 Berne 7 Bâle-Campagne 14 Lucerne 45 Argovie 25 Obwald 9 Zurich 60 Zoug 2 Nidwald 3 Schwyz 2 Thurgovie 32 Glaris 9 Appenzell Rh.-Ext. 4 Appenzell Rh.-Int. 8 Saint-Gall 65 Vaud 49 Fribourg 23 Uri 14 Grisons 35 Genève 6 Valais 45 Tessin 18 Total 518 Task Force Engagement total en faveur de la formation professionelle initiale La recherche d’une place d’apprentissage est devenue plus ardue à cause du coronavirus. La Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail ont mis sur pied une Task Force pour aider les jeunes à en trouver une et les entreprises à pourvoir leurs postes. L’UPSA s’engage elle aussi pleinement en faveur de la formation professionnelle initiale dans ce contexte économique tendu. Carla Stampfli 54 Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION Le passage de l’école à la vie professionnelle constitue une étape importante pour les jeunes. La recherche d’une place d’apprentissage en fait partie. Pour les jeunes, la pandémie de coronavirus complique ce processus, qui est de toute manière semé d’embuches. Les chiffres le montrent clairement : dans la branche automobile et sur orientation.ch, 584 places d’apprentissage étaient encore vacantes au 17 juin (commerce de détail et employés de commerce), dont 518 dans le métiers techniques. À titre de comparaison, environ 3000 élèves sortant de l’école obligatoire commencent chaque année une formation professionnelle initiale dans un garage, si bien que les places vacantes représentent un bon cinquième du total. Il faut prendre des mesures pour les pourvoir. Pour aider les jeunes à en trouver une place de formation et les entreprises à pourvoir leurs postes, la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail ont uni leurs forces au sein d’une Task Force. Cette Task Force « Perspectives Apprentissage <strong>2020</strong> » a approuvé le programme de promotion « Places d’apprentissage Covid-19 », qui permet à la Confédération de soutenir prioritairement des projets dans le cadre des crédits existants. La Task Force évalue en outre régulièrement les conséquences du coronavirus sur le marché des places d’apprentissage. Comme le montrent les tendances cantonales obtenues fin mai, la situation les concernant est stable en Suisse alémanique malgré la conjoncture tendue. En Suisse latine, le nombre de contrats d’apprentissage signés a considérablement baissé par rapport à 2019. Dans l’ensemble du pays, 48 000 contrats d’apprentissage ont été conclus à la fin mai, soit environ 4 % de moins qu’en mai 2019. Tous les cantons ont pris des mesures pour améliorer l’intermédiation entre les postes vacants et les candidats, notamment grâce au renforcement et au ciblage du marketing des places d’apprentissage, à l’intensification de l’orientation professionnelle, à des annuaires, à des offres-relais ou à un accompagnement individuel des jeunes. En collaboration avec des bourses de places d’apprentissage de dernière minute, certains cantons prévoient également d’informer les jeunes à propos des places encore disponibles ou de les aider à signer un contrat d’apprentissage d’ici l’automne <strong>2020</strong>. De nombreuses organisations du monde du travail ont par ailleurs redoublé leurs efforts visant à convaincre les jeunes de choisir leurs métiers pour leur permettre de s’insérer dans la vie professionnelle. En cette période de coronavirus, l’UPSA s’engage encore plus pour les jeunes. Comme les stages de préapprentissage ont été annulés en raison du confinement, les élèves ont pu se familiariser avec les entreprises en ligne sur le site Internet metiersauto.ch. Toutes les formations professionnelles initiales ont été présentées sous forme de vidéos à cet effet. Dans une interview, Olivier Maeder, le responsable de la formation à l’UPSA, évoque la situation actuelle de l’apprentissage dans la branche automobile. Olivier Maeder, chef du service Formation UPSA. Source : Médias UPSA Monsieur Maeder, 584 places d’apprentissage n’étaient pas encore pourvues dans la branche automobile le 17 juin. Comment se porte notre branche par rapport aux autres ? Par chance, nos membres continuent de proposer des places malgré la crise. Il s’agit maintenant de les pourvoir avec des élèves adaptés. Contrairement à d’autres branches, nous n’avons donc pas de problème du côté de l’offre. C’est plutôt la demande qui fait défaut, c’està-dire que nous ne trouvons pas assez de jeunes. En quoi pourvoir encore à temps les places d’apprentissage vacantes dans la branche automobile est-il particulièrement difficile ? Le défi principal est lié au calendrier. Aucun test d’aptitude ni stage de préapprentissage n’a eu lieu au printemps pendant plus de deux mois, le processus de recrutement est donc au point mort et vient à peine de redémarrer. Pour notre branche, il faudrait que le groupe de travail national, qui s’occupe du recrutement des apprentis en <strong>2020</strong> dans toutes les branches, reporte exceptionnellement la date de signature des contrats d’apprentissage au mois d’<strong>août</strong>. Il sera également difficile de pourvoir les places d’apprentissage de 2021, car ce processus a aussi commencé tardivement du fait de la crise, du moins en Suisse alémanique. L’UPSA a-t-elle pris d’autres mesures visant à promouvoir l’apprentissage ? Par l’entremise des médias, nous communiquons par exemple à propos des nombreuses places d’apprentissage disponibles et des stages de préapprentissage dans les métiers de l’automobile afin d’attirer l’attention des parents et de susciter l’intérêt des jeunes. En première instance, il ne s’agit pas de créer une nouvelle offre dans la branche automobile, mais, comme je l’ai déjà dit, de trouver des jeunes en fin de scolarité au profil adapté pour pourvoir les postes vacants. À cet effet, nous prions nos membres de publier également toutes leurs places d’apprentissage vacantes sur orientation.ch. Nous soutenons en outre notamment le projet « Pouls des places d’apprentissage » (voir page 56). Pendant la crise du coronavirus, nous avons également permis aux jeunes de découvrir des entreprises sur notre site Internet et nous avons communiqué dans les médias. D’après vous, comment va évoluer la situation de l’apprentissage dans la branche automobile à l’avenir ? Depuis plusieurs années, les effectifs de jeunes démarrant un apprentissage et d’apprentis sont stables dans tous les métiers. Afin de les maintenir et de nous fier à ce niveau à l’avenir, nous devrons prendre plus de mesures de recrutement chaque année. Nous devrions toutefois aussi tenter d’augmenter la part de jeunes diplômés qui restent dans la branche automobile. Il est effet de notoriété publique que notre branche souffre aussi d’une pénurie de main d’œuvre malgré le nombre constant, et réjouissant, de contrats d’apprentissage. < <strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>55