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Le tournage a eu lieu au Maroc, l’Algérie ayant totalement fermé ses frontières pendant plus d’un an et demi, à cause de la crise sanitaire.<br />
DR<br />
(car évidemment, je voulais tourner avec des interprètes algériens),<br />
mais tout se faisait à distance : je recevais des essais par le<br />
Net, on se parlait en visioconférence avec le directeur de casting<br />
Fouad Trifi et les comédiens. Mais malgré les annonces régulières<br />
de réouverture, les frontières restaient fermées. Le début<br />
du tournage approchait, et nous n’étions pas certains que les<br />
acteurs pourraient nous rejoindre au Maroc. J’ai donc dû doubler<br />
les recherches de casting et les mener en France et au Maroc,<br />
dans la région frontalière de Oujda, où les gens ont un accent<br />
proche de celui de l’ouest algérien. Finalement, trois ou quatre<br />
semaines avant le début du tournage, le pays a rouvert, et les<br />
quatre comédiens, interprètes principaux, ont pu intégrer le film.<br />
Comment s’est déroulé le tournage ?<br />
C’était compliqué jusqu’à la fin. À une époque où il était très<br />
difficile d’obtenir des rendez-vous, il fallait faire vacciner tous<br />
les participants au tournage – français, belges, algériens. Sans<br />
cela, ils n’auraient pas pu entrer au Maroc. Des incertitudes ont<br />
persisté jusqu’au dernier moment concernant les armes ou les<br />
« Ceux qui sont<br />
encore en vie sont<br />
très âgés. Leurs<br />
récits différaient d’un<br />
individu à l’autre,<br />
mais l’amertume,<br />
le reproche, la colère<br />
revenaient souvent. »<br />
AFRIQUE MAGAZINE I 433 – OCTOBRE 2022 59