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a la physique de l'information - Lisa - Université d'Angers

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Les N bruits ηi apportent <strong>de</strong>s fluctuations qui peuvent être quantifiés au moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> variance<br />

instationnaire var[Y ] = E[Y 2 ] − E[Y ] 2 , avec E[Y 2 ] = E[y2 i ]/N + E[Y ]2 (N − 1)/N et<br />

E[y 2 +∞<br />

i ] =<br />

−∞<br />

g 2 (s + u)fη(u)du . (3.6)<br />

Pour les gran<strong>de</strong>s valeurs N, var[Y ] tend vers zéro. Dans ces conditions asymptotiques où N tend<br />

vers l’infini, le processus constitué par le composant g(·), les N bruits ηi et le moyennage <strong>de</strong><br />

l’ Éq. (3.3), <strong>de</strong>vient un composant déterministe équivalent <strong>de</strong> caractéristique entrée–sortie donnée<br />

par l’ Éq. (3.2). Pour les valeurs finies <strong>de</strong> N, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s N bruits ηi jouera un rôle constructif<br />

si l’amélioration apportée sur <strong>la</strong> transmission ou le traitement <strong>de</strong> s par <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

caractéristique du composant est plus gran<strong>de</strong> que <strong>la</strong> nuisance due aux fluctuations résiduelles<br />

en sortie y.<br />

Ainsi, le processus <strong>de</strong> l’ Éq. (3.3) délimite un problème général : étant donné un composant <strong>de</strong><br />

caractéristique g(·) et un nombre N d’échantillons pour le moyennage, comment peut-on choisir<br />

<strong>la</strong> fonction <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong>s bruits ηi pour obtenir une réponse souhaitée. Ce problème<br />

inverse est, en général, difficile à résoudre. Un problème plus simple consiste à fixer une fonction<br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong>s bruits et agir uniquement sur l’amplitu<strong>de</strong> efficace ση <strong>de</strong> ces bruits<br />

i<strong>de</strong>ntiques. C’est exactement ce que l’on fait lors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> résonance stochastique.<br />

Ainsi les étu<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> résonance stochastique dans les non-linéarités statiques et bruit additif<br />

constituent une solution heuristique pragmatique au “problème <strong>de</strong> capteur” posé en début <strong>de</strong><br />

cette section.<br />

Comme illustration, donnons quelques exemples d’applications <strong>de</strong> ce processus <strong>de</strong> façonnage <strong>de</strong><br />

l’ Éq. (3.3). On considère un composant <strong>de</strong> caractéristique entrée–sortie g(u) avec un régime<br />

linéaire délimité par un seuil et une saturation<br />

⎧<br />

⎨ 0 pour u ≤ 0<br />

g(u) = u pour 0 < u < 1<br />

(3.7)<br />

⎩<br />

1 pour u ≥ 1 .<br />

La possibilité <strong>de</strong> façonner <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> tels composants par le bruit via l’ Éq. (3.3) est montrée<br />

sur <strong>la</strong> Fig. 3.3. En l’absence <strong>de</strong> bruit, <strong>la</strong> caractéristique g(u) présente <strong>de</strong>s non-linéarités dures.<br />

Les bruits ηi injectés dans l’ Éq. (3.3), arbitrairement choisis gaussien ici, ten<strong>de</strong>nt à adoucir ces<br />

non-linéarités pour étendre <strong>la</strong> gamme sur <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> caractéristique entrée–sortie effective geff(·)<br />

<strong>de</strong> l’ Éq. (3.2) est linéaire. La Fig. 3.4 représente <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité entre les signaux d’entrée s(t) et<br />

<strong>de</strong> sortie au moyen y(t) l’intercovariance normalisée<br />

Csy =<br />

〈s(t) E[y(t)]〉 − 〈s(t)〉〈E[y(t)]〉<br />

〈s(t) 2 〉 − 〈s(t)〉 2 〈E[y2 , (3.8)<br />

(t)]〉 − 〈E[y(t)]〉 2<br />

en fonction <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> efficace ση <strong>de</strong>s bruits ηi(t) ajoutés sur les capteurs, pour <strong>la</strong> transmission<br />

par le réseau <strong>de</strong> capteurs à saturation <strong>de</strong> l’ Éq. (3.7) <strong>de</strong> signaux d’entrée apériodiques<br />

particuliers <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s. Pour chaque taille N du réseau présentée sur <strong>la</strong> Fig. 3.4,<br />

nous constatons que <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> signaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s qui font saturer les capteurs<br />

peut être améliorée par addition <strong>de</strong>s bruits ηi(t) sur les capteurs. Le façonnage <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

caractéristique entrée–sortie effective geff(·) se traduit par une augmentation <strong>de</strong> Csy qui culmine<br />

pour un niveau optimal non nul <strong>de</strong>s bruits ajoutés sur les capteurs ηi(t). L’action du bruit permet<br />

une meilleure fidélité <strong>de</strong> transduction pour <strong>de</strong>s signaux s(t) <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s faisant<br />

saturer les capteurs. La dynamique du réseau <strong>de</strong> capteurs en présence <strong>de</strong>s bruits ηi(t) est donc<br />

plus étendue que celle d’un seul capteur sans bruit ajouté.<br />

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