a la physique de l'information - Lisa - Université d'Angers
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atteint <strong>la</strong> capacité informationnelle C du canal binaire modélisant l’imageur. Ainsi, <strong>la</strong> question<br />
d’une échelle optimale d’observation d’un objet sur un fond trouve une solution analytique avec<br />
l’expression<br />
p ∗ ap00 − 1<br />
1 =<br />
, (4.1)<br />
a(p00 + p11 − 1)<br />
avec<br />
a = 1 + exp<br />
<br />
ln(2) h(p00) + h(1 − p00) − h(p11) − h(1 − p11)<br />
p00 + p11 − 1<br />
<br />
. (4.2)<br />
Lorsque l’objet et le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène à imager présentent le même bruit, c’est-à-dire quand on a<br />
p00 = p11, on obtient d’après l’ Éq. (4.1) p∗1 = 1/2. L’échelle optimale d’observation est obtenue<br />
lorsque le fond représente <strong>la</strong> même surface que l’objet. Dans cette situation, le sens commun<br />
évoqué en introduction fonctionne. On rencontre cette situation en pratique lorsque le coup<strong>la</strong>ge<br />
signal–bruit est additif en présence par exemple <strong>de</strong> bruit d’origine thermique sur les capteurs.<br />
Le sens commun est mis en défaut à p∗ 1 = 1/2, lorsque p00 = p11. Dans ce cas, l’échelle optimale<br />
d’observation, quantifiée par l’ Éq. (4.1), revient à favoriser <strong>la</strong> surface re<strong>la</strong>tive accordée à l’item<br />
(objet ou fond) le moins bruité. On rencontre ces situations avec les bruits non additifs par<br />
exemple en imagerie cohérente avec le bruit <strong>de</strong> speckle ou encore en IRM avec du bruit Ricien<br />
qui sont communément [65] modélisés comme <strong>de</strong>s bruits multiplicatifs. La modélisation <strong>de</strong> ces<br />
contextes applicatifs pluridisciplinaires dans le cadre <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est obtenue directement en<br />
explicitant le coup<strong>la</strong>ge signal–bruit et en introduisant un seuil <strong>de</strong> binarisation en sortie du canal.<br />
Pour illustration, considérons l’image intermédiaire X(u,v) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fig. 4.2 comme étant l’image<br />
module obtenue lors d’une acquisition en IRM. Le bruit dans l’image module en IRM est usuellement<br />
modélisé comme un bruit Ricien <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> probabilité<br />
pX|s(x) = x<br />
σ2 <br />
exp −<br />
N<br />
1<br />
2σ2 (x<br />
N<br />
2 + 2s 2 √<br />
2sx<br />
) B0<br />
σ2 <br />
, (4.3)<br />
N<br />
pour x 0 et p (X|s)(x) = 0 pour x < 0 avec B0(z) = 2π 1<br />
0 2π exp(z cos θ)dθ . On peut ainsi<br />
calculer les probabilités conditionnelles pii du schéma <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fig. 4.3 avec<br />
où pij = 1 − pii <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> répartition<br />
p11 = 1 − FX|S=I1 (θ) , p00 = FX|S=I0 (θ) , (4.4)<br />
F X|S=Ii (θ) = Q χ ′2 (λ)<br />
θ<br />
σN<br />
<br />
, (4.5)<br />
avec λ = 2I2 i<br />
σ2 et pij = 1 − pii et <strong>la</strong> fonction spéciale Qχ ′2(·) telle que définie dans [92]. Le<br />
N<br />
paramètre σN dans l’ Éq. (4.5) est l’amplitu<strong>de</strong> efficace du bruit gaussien centré qui intervient au<br />
niveau du récepteur, là où se produit l’échantillonnage avant <strong>la</strong> reconstruction par transformée<br />
<strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> X(u, v). L’amplitu<strong>de</strong> efficace σN du bruit peut être contrôlée par le rég<strong>la</strong>ge<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> passante du récepteur. Plus cette ban<strong>de</strong> passante est petite, plus σN est petit<br />
comme le montre le graphe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fig. 4.4. Sur <strong>la</strong> Fig. 4.5, on observe l’évolution <strong>de</strong> l’échelle<br />
optimale pour un seuil θ fixé en fonction <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> efficace σN. Suivant le niveau <strong>de</strong><br />
bruit dans <strong>la</strong> scène, il faut parfois privilégier <strong>la</strong> surface accordée à l’objet p∗ 1 > 0.5 ou celle<br />
occupée par le fond p∗ 1 < 0.5. Ce<strong>la</strong> montre que le choix d’une échelle d’observation n’est pas<br />
un paramètre expérimental sans conséquence d’un point <strong>de</strong> vue informationnel. Ainsi, une<br />
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