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a la physique de l'information - Lisa - Université d'Angers

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4.2.3 Analyse multifractale en imagerie couleur<br />

Nous proposons <strong>de</strong> compléter notre point <strong>de</strong> vue sur l’organisation <strong>de</strong>s histogrammes tridimensionnels<br />

à travers les échelles au moyen d’une analyse multifractale [56, 139, 149, 138] qui procè<strong>de</strong><br />

comme suit. Le cube colorimétrique [0, Q − 1] 3 est recouvert par <strong>de</strong>s boîtes cubiques jointives<br />

<strong>de</strong> côté a. Chacune <strong>de</strong> ces boîtes, d’indice i, reçoit une mesure Pi ∈ [0, 1] égale au nombre <strong>de</strong><br />

pixels <strong>de</strong> l’histogramme contenus dans <strong>la</strong> boîte divisé par Npix. Avec un paramètre q ∈ IR, on<br />

définit une fonction <strong>de</strong> partition<br />

Z(q, a) = <br />

i<br />

P q<br />

i , (4.6)<br />

<strong>la</strong> somme sur i s’étendant à l’ensemble <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> côté a (non vi<strong>de</strong>s) nécessaires pour recouvrir<br />

l’histogramme tridimensionnel. Pour une valeur fixée <strong>de</strong> l’exposant q, on répète l’évaluation <strong>de</strong><br />

Z(q, a) en variant le côté a <strong>de</strong>s boîtes. L’exposant q joue un rôle <strong>de</strong> zoom sur <strong>la</strong> mesure Pi à<br />

l’échelle a, en distribuant différemment l’influence sur Z(q, a) <strong>de</strong>s diverses valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure.<br />

Ainsi, les q > 1 renforcent, en re<strong>la</strong>tif, l’influence dans Z(q, a) <strong>de</strong>s fortes valeurs <strong>de</strong> Pi, alors que<br />

les q < 1 renforcent les faibles Pi. Tant que q > 0, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion d’ordre <strong>de</strong>s Pi est préservée ; les Pi<br />

forts contribuent davantage à Z(q, a) que les Pi faibles, avec toutefois une pondération re<strong>la</strong>tive<br />

selon <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> q > 0. Si l’on passe aux q < 0, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion d’ordre <strong>de</strong>s Pi est renversée ; les<br />

Pi faibles contribuent davantage à Z(q, a) que les Pi forts, avec une pondération re<strong>la</strong>tive selon<br />

<strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> q < 0. Ainsi, selon l’exposant q, <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> partition Z(q, a) est différemment<br />

influencée par <strong>la</strong> mesure Pi, offrant un point <strong>de</strong> vue multiple sur cette mesure.<br />

Des propriétés remarquables à travers les échelles sont alors i<strong>de</strong>ntifiées lorsque <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong><br />

partition Z(q, a) présente une évolution en loi <strong>de</strong> puissance [139, 149] <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme<br />

Z(q, a) ∼ a τ(q) , (4.7)<br />

avec l’exposant τ(q), appelé exposant <strong>de</strong> masse, une fonction du paramètre q qui offre une<br />

caractérisation con<strong>de</strong>nsée <strong>de</strong>s propriétés multiéchelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure analysée. Un comportement<br />

<strong>de</strong> référence (trivial) est <strong>la</strong> situation où les pixels <strong>de</strong> l’histogramme tridimensionnel se<br />

répartissent <strong>de</strong> façon uniforme dans le cube colorimétrique [0, Q − 1] 3 . Dans ce cas, <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong><br />

chaque boîte cubique est proportionnelle à son volume, c’est-à-dire Pi ∼ a3 , et le nombre N(a)<br />

<strong>de</strong> boîtes <strong>de</strong> côté a nécessaires pour recouvrir l’histogramme donne N(a) ∼ a−3 . La fonction <strong>de</strong><br />

partition <strong>de</strong> l’ Éq. (4.6) donne alors Z(q, a) ∼ a3q−3 , conduisant dans l’ Éq. (4.7) à<br />

τ(q) = 3(q − 1) . (4.8)<br />

Un τ(q) linéaire à l’instar <strong>de</strong> l’ Éq. (4.7) est un comportement monofractal. L’existence <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> l’ Éq. (4.7) associée à un exposant τ(q) s’écartant d’une loi linéaire comme<br />

l’ Éq. (4.8) caractérise <strong>de</strong>s organisations multiéchelles é<strong>la</strong>borées présentant un caractère multifractal.<br />

Notons que, comme conséquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> normalisation à 1 <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure Pi, on a dans<br />

l’ Éq. (4.6) l’i<strong>de</strong>ntité Z(q = 1, a) = 1 pour tout a ; <strong>la</strong> fonction τ(q) <strong>de</strong> l’Éq. (4.7) vérifie donc<br />

toujours τ(1) = 0.<br />

On définit une dimension fractale généralisée par [71]<br />

D(q) = τ(q)<br />

, (4.9)<br />

q − 1<br />

qui se réduit donc à <strong>la</strong> constante D = 3 dans le cas <strong>de</strong> l’histogramme tridimensionnel uniforme.<br />

La dimension généralisée D(q) offre une autre caractérisation con<strong>de</strong>nsée <strong>de</strong>s propriétés<br />

multiéchelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure analysée. Un cas particulier intéressant survient pour q = 0, quand<br />

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