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Volume 1 Cedric - revised luca Final - RUIG-GIAN

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3. Industrie pétrolière et développment : Laquestion du « local content »Au printemps 2003, le CRES réunissait des responsables politiques et économiquesangolais avec un certain nombre d’experts avec pour but le repérage et l’analyse de cas oùle recyclage de la rente était partiellement réussi. C’est l’exemple de l’Indonésie, avant lacrise de ces dernières années, qui était parvenue à une quasi autosuffisance alimentaire.Lors de cette rencontre, la plupart des participants ont admis l’idée que l’améliorationde la situation de l’emploi est étroitement lié à la relance progressive de l’agriculture et undéveloppement suffisant du tissu des PME.Dans un pays comme l’Angola, la création d’entreprises dépend essentiellement del’investissement international, autrement dit pétrolier. Or depuis longtemps, leséconomistes ont montré que les effets induits de l’industrie des hydrocarbures sur lesautres secteurs économiques sont loin d’être évidents. Le recyclage de la rente n’est pasune entreprise aisée et suppose un certain niveau de collaboration entre les secteurs privéset publics. C’est pourquoi un certain nombre d’Etats (la Norvège, l’Alaska, l’Alberta, leKoweit, Oman, le Venezuela et la Colombie) ont mis en place des mécanismes comme lesFonds pétroliers.Toutefois, des observateurs font remarquer que ces systèmes sont réellement efficacesdans la mesure où le pétrole n’est pas trop dominant et que ces pays ou régions possèdentune tradition de bonne gouvernance et de transparence dans l’utilisation des fonds publics.La question du « local content » est récemment apparue dans ce débat, comme nouvel outild’une politique étatique volontariste visant à « forcer » certains linkages. C’est la questionque nous nous proposons de discuter dans le cadre de l’Angola.3.1. Industrie pétrolière et emploi en AngolaDepuis la fin de la guerre, la plupart des rapports réalisés par des ONG ont décrit avecun luxe de détails, les interactions entre le monde politique angolais et l’industriepétrolière. C’est tout le problème de la « transparence » et de la « gouvernance » qui s’esttrouvé ainsi posé. Si cet aspect ne rentre pas dans l’objet de notre démarche, nous lementionnons car il a rendu méfiants nos interlocuteurs. A plusieurs reprises, nous avonstenté d’interroger le directeur Afrique de Total qui nous a fait parvenir une photocopie dusite web de son groupe. Il est donc difficile d’aller au-delà des discours officiels et desmanifestions de bonnes intentions. Nous avons tenté de surmonter ces obstacles.L’industrie pétrolière en Angola débute en 1955, avec la découverte de gisements parPetrofina dans la vallée de la Kwanza. Une raffinerie est construite peu après, à Luanda.Toutefois, le véritable démarrage se fait à la fin des années 1960 avec la découverte degisements dans l’offshore cabindais par la Gulf. Le pétrole devient en 1973, la principaleexportation du pays. La compagnie d’Etat Sonangol voit le jour en 1976.A l’heure actuelle, l’Angola produit environ un million de barils de pétrole par jour etgrâce aux développements en cours ou qui sont décidés, la production devrait doubler dansles années à venir. Cette augmentation nécessite des investissements très importants :25 milliards USD répartis sur une décennie. Ce montant n’inclut pas les investissementsdownstream, comme les raffineries ou le LNG.152

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