Volume 1 Cedric - revised luca Final - RUIG-GIAN

Le secteur privé en Algérie joue un rôle de plus en plus important dans le cadre dudéveloppement général du pays, mais il n’a occupé qu’un rôle secondaire en matière derelèvement et de reconstruction suite au séisme, outre aux gestes de solidarité spontanésdes chefs d’entreprises privées.3.2.2. L’apport des agences des Nations Unies et du BITIl est à rappeler que 63 pays et 14 organisations internationales et nongouvernementalesétrangères ont exprimé leur solidarité et leur soutient sous des formestrès diverses. Outre des contributions financières, 158 cette aide étrangère a pris la forme dela mise en place de cinq hôpitaux de campagne, de matériel et d’équipements de secours etde recherche, des produits alimentaires, du matériel de sauvetage, des produitspharmaceutiques et d’hygiène, du matériel d’assistance d’urgence, des effets domestiques,des tentes, des couvertures, des équipements et produits hydrauliques, notamment, desstations d’épuration d’eau, des équipements et matériels électriques divers, etc. 159La participation des Nations Unies domiciliées en Algérie en collaboration avec unemultitude d’intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux était visible dès lespremiers instants de la catastrophe. L’Office de la coordination des affaires humanitaires(OCHA) à Genève, a dépêché une équipe de coordination et d’évaluation composée deneuf experts internationaux, spécialisés dans le domaine de mise en place de plansd’urgences en cas de catastrophes naturelles. Le PNUD, le Fonds des nations unies pour lapopulation (FNUAP), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisationmondiale de la santé (OMS), l’Organisation des nations unies pour le développementindustriel (ONUDI), et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont pris en charge laréponse d’urgence dans leurs secteurs de compétence.Ces actions d’urgence sont accompagnées de programmes et projets spécifiques àchaque agence. L’action du BIT s’est concentrée principalement sur les aspects liés à lasauvegarde de l’emploi et à sa promotion dans le cadre du processus de reconstruction,ainsi que sur la mise à disposition d’une assistance technique liée à la réhabilitation dePME/PMI touchées par le séisme.Au lendemain du séisme, le bureau de l’Office international du travail (OIT) à Alger acontacté la direction à Genève et le programme focal de réponse aux crises etreconstruction (IFP/CRISIS) afin de coordonner un plan d’action stratégique pourdéterminer la réponse de l’organisation dans le sens de la sauvegarde et de la promotion del’emploi dans les zones les plus touchées. C’est ainsi qu’une mission multi-sectorielle duBIT coordonnée par le directeur du bureau de l’OIT d’Alger en collaboration avec leministère du Travail et de la Sécurité sociale s’est rendue dans les wilayas d’Alger et deBoumerdès du 24 au 30 juin 2003 afin d’évaluer les besoins urgents et de proposer unestratégie de réponse. Les premiers éléments de cette stratégie peuvent ainsi être recensés :• élaboration en collaboration avec le PNUD et l’Université de Genève d’un documentportant sur la stratégie et le programme de réponse BIT/PNUD (programme decoopération sur l’articulation PME-HIMO- construction parasismique). Cette stratégieest agencée autour de deux projets majeurs : un projet pilote d’aide à la réhabilitationet au redressement des micros et petites entreprises, ainsi qu’un projet pilote dereconstruction de logements utilisant des méthodes et des pratiques à fort coefficient158 Les versements en devises effectués depuis le 24 mai 2003 par les donateurs au profit des victimes du séismedu 21 mai 2003 s'élevaient, à la date du 10 mai 2004 à 355 479 345 DA (4,7millions USD).159 Communiqué du conseil des ministres du 23 juin 2003.190