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Volume 1 Cedric - revised luca Final - RUIG-GIAN

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Une étude réalisée en 2003 pour le séminaire CRES montre qu’avec un prix du brut à20 USD le baril, le surplus des recettes courantes sur les dépenses courantes pourraitatteindre 3 milliards USD dès 2007. La moitié de ce surplus permettrait de financer la detteet le reste pourrait être consacré à l’investissement, soit près de 14 milliards USD pendantdix ans. Pour une population de 14 millions d’habitants, le potentiel est énorme etpourtant…Les chiffres de 2004 montrent que le PIB devrait dépasser 14 milliards USD, soit untaux de croissance estimé à 14 pour cent. Toutefois, malgré l’augmentation du prix dubaril, on note que l’Etat angolais reste dans l’incapacité d’honorer sa dette et demeurecontraint à faire appel d’une part à des emprunts gagés sur le pétrole (2.7 milliards USD en2001, 300 millions en 2002 et 1,2 en 2003) et, d’autre part, à deux emprunts distincts de550 millions USD et de 2,25 milliards en 2004 auprès de grands groupes bancairesjaponais et européens à des taux particulièrement élevés. Ces emprunts servent à refinancerles antérieurs et à combler les dépenses de fonctionnement.L’industrie pétrolière est une activité à haute intensité capitalistique, en termesd’emploi, son rôle est fatalement limité. Cette caractéristique implique une dimensionpsychologique qu’il importe de prendre en compte dans les domaines qui touchent à ladiversification et au développement : l’ordre de grandeur des investissements. Dans uneentreprise comme Total, l’unité comptable pour le reporting est le million de USD, avecun chiffre après la virgule. Au niveau des filiales, on travaille par unité de 1 000 USD. Lespréoccupations d’un responsable pétrolier sont loin d’être les mêmes que celles dudirigeant de PME.Autre caractéristique importante : c’est une entreprise qui sous-traite largement.Environ 50 pour cent de ses coûts viennent de l’outsourcing. C’est une variable trèssurveillée par la direction des grandes compagnies. Soucieux de rationalité, la tendancechez les responsables est d’instaurer un système de partenariat « stratégique » avec leursprincipaux sous-traitants. Cette pratique trouve naturellement ses limites en raison de laspécificité des gisements et des limites imposées par les règles de l’indigénisation et dulocal content. On cite volontiers l’exemple de Girassol sur le bloc 17 opéré par Total, dontles principaux contrats de sous-traitance (FSOP, FUR, équipement sous-marin)représentaient avec 1,5 milliards USD, environ 60 pour cent des coûts de développement.L’incidence sur l’emploi est faible car à l’exception de la partie local content du FUR,toute la construction se fait à l’étranger. En ce qui concerne le FUR, l’appareil de forageappartient à la Sonangol, la bouée 125 et les risers 126 ont été réalisés par la Sonamet. Le yardde Lobito emploie quelques 500 personnes. On notera également que ce sont descontremaîtres indiens qui ont formé le personnel angolais aux techniques de soudure.3.2. La question du « local content »Depuis 1982, le gouvernement angolais a édicté une série de mesures concernantl’emploi de personnel local par les compagnies étrangères. Entre 2002 et 2010, lepersonnel doit passer de 70 à 90 pour cent. Cette progression doit se faire selon l’échellesuivante : 100 pour cent pour les travailleurs non qualifiés, 80 pour cent pour lestravailleurs de niveau intermédiaires, 70 pour cent pour le niveau supérieur. Cette approchereste toutefois théorique. Un ingénieur de Total nous a fait remarquer que « le problème del’Angola, c’est de ne pas y trouver un IFP (Institut Français du Pétrole) à chaque coin derue ». C’est pourquoi certaines compagnies (Total, Chevron, Statoil) envoient certains125 Bouée : Engin flottant destiné à contenir des charges en mer.126 Riser : Tube-guide de protection qui part de la surface jusqu’au fond de la mer.153

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