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Volume 1 Cedric - revised luca Final - RUIG-GIAN

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cadres locaux recevoir une formation à l’étranger. Se pose alors la question du retour aupays et celle de la loyauté à l’égard de l’entreprise.Afin d’avoir un ordre de grandeur approximatif, on compte un expatrié pour cinqtravailleurs locaux. A Cabinda, Chevron emploie environ 300 expatriés.Le recours au local sourcing reste donc limité : 80 pour cent des Angolais travaillentdans le secteur informel et la plupart des PME n’ont pas accès au capital et ne possèdentpas de capacités techniques suffisantes leur permettant de jouer des rôles significatifs auniveau de la sous-traitance. Les mesures d’ « angolanisation » qui, la plupart du temps, sefont par le biais des joint-ventures portent sur la détention du capital et ne concernentqu’un nombre restreint de personnes privilégiées.Autrement dit, l’incidence directe de l’industrie pétrolière reste limitée. D’autantqu’étant donnée la structure du domaine minier angolais (taille des blocs, typed’exploitation), il n’est pas attractif pour les compagnies indépendantes.L’Angola reste une économie « prisonnière » de la rente pétrolière. Cette situationentraîne plusieurs conséquences sur le reste de l’économie locale :• des effets induits (linkages) limités qui favorisent la progression de la bureaucratie etde la corruption ;• le « mal hollandais » qui favorise les exportations au détriment des autres secteurslocaux ;• des décideurs conditionnés par la recherche de rente ;• un système où la rente façonne l’organisation et non l’inverse ainsi que la logiqueéconomique le voudrait.Ainsi, en matière d’emploi, on aboutit invariablement au même constat : le rôle del’industrie pétrolière reste modeste. Si elle représente officiellement 54 pour cent du PIB,elle n’emploie que 5 pour cent de la population. On retrouve des similitudes dans d’autresrégions, même hautement industrialisées. L’industrie pétrolière est une activité qui sediversifie difficilement. Il serait intéressant de dresser le bilan des nombreuses politiquesd’investissement et d’essaimage qui furent tentées en France dans les années 1970 et 1980.Il est donc souhaitable de forcer certains effets induits et de travailler plusprécisément sur certains acteurs de la sous-traitance dont l’intensité capitalistique resterelativement faible : facility management, catering, gestion des bases vies. Nos sommesconvaincus qu’une meilleure interaction entre les différents partenaires pourrait débouchersur des solutions intéressantes et significatives.Ceci est vrai en particulier pour le secteur agricole et agro-industriel. L’agricultureemploie les deux tiers de la population active, mais ne représente que 6 pour cent du PNBcontre 18 pour cent en 1990. Le secteur ne reçoit que 1 pour cent des dépensesgouvernementales. 5 pour cent des terres arables sont cultivées. Là encore, il ne s’agit pasde réinventer la roue. Les organisations internationales comme la FAO collectentrégulièrement les données nécessaires et font des recommandations intéressantes.Dans le passé, des entreprises comme Elf-Aquitaine ont mis en place des structurescomme Agricongo ou Agrisud ayant donné des résultats intéressants au niveau del’expérience agronomique, mais n’ont guère eu d’impact quant à l’amélioration desmarchés et la commercialisation des denrées. C’est pourquoi, il nous paraît important detravailler là encore sur la sous-traitance et d’observer comment une action concertée entreles différents partenaires pourrait permettre de donner une consistance réelle au localcontent. C’est, en particulier, un facteur qui pourrait être pris en compte au moment desappels d’offre.154

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