Sanda-Maria ARDELEANU Nicoleta MOROŞAN IMAGINAIRE ...

II. 1. CORPUS - PERTINENCE GENERALE
Une étape sine qua non dans l’analyse sociolinguistique d’un sujet parlant est
représentée par la constitution d’un corpus pertinent à analyser. Le corpus réside dans
un ensemble fini d’énoncés, composé de textes écrits ou oraux (enregistrés sur la bande
d’un magnétophone), formant un échantillon représentatif pour la langue sujette à la
description homogène en tant qu’étape historique et en tant que variation stylistique et
dialectale. (cf. A. B. Vrinceanu, 2001 : 147)
Ainsi les critères que l’on doit respecter dans la création d’un corpus pour que
celui-ci ne fausse pas notre perception sur l’univers linguistique d’un sujet, sont-ils :
1) représentativité : les énoncés recueillis, qu’ils aient été produits
oralement ou par écrit, doivent être représentatifs pour le sujet qui les
émet, en l’identifiant à un moment donné de son existence. Pour être
pertinents donc, les énoncés doivent être doués de récursivité pour un
univers linguistique, en sorte que la projection des données extraites
après leur analyse soit valide pour la totalité de la langue employée
par un sujet ;
2) homogénéité : pour faire une analyse sociolinguistique comparative
pour plusieurs sujets parlants, le corpus doit être homogène du point
de vue des critères qui ont mené à sa constitution ;
3) cohésion temporelle : les échantillons ainsi formés doivent présenter
une cohésion temporelle, c’est-à-dire être recueillis à un moment T
de l’existence du sujet puisque l’âge constitue un facteur
extralinguistique qui entraîne d’autres, comme le choix d’une
profession et, par conséquent, l’appartenance à une classe sociale, ce
qui influe sur la langue employée ;
4) finitude : avant de procéder à l’analyse sociolinguistique, on doit
avoir un corpus qui appréhende tous les aspects que l’on se doit
d’investiguer ;
5) adéquation : le corpus doit être adapté au but de la recherche.
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