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Sanda-Maria ARDELEANU Nicoleta MOROŞAN IMAGINAIRE ...

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II. 2. ANALYSE CONTRASTIVE DES ELEMENTS<br />

SUPPOSES PAR UNE ENQUETE<br />

Dans le chapitre à suivre nous allons analyser la structure binaire des<br />

possibles media par l’intermédiaire desquels fonctionne une enquête : l’oral et<br />

l’écrit. Nous tracerons les ressemblances et les différences de ces moyens en<br />

fonction des formes d’enquête qu’ils supposent.<br />

Ensuite nous nous attarderons sur les atouts et les failles supposés par les<br />

deux grandes formes d’enquête, le questionnaire et l’entretien. Nous aurons<br />

comme critère d’analyse le degré de liberté d’expression de la part de l’enquêteur<br />

et de l’enquêté.<br />

II. 2. 1. STRUCTURE BINAIRE DES POSSIBLES MEDIA<br />

COMPORTES PAR UNE ENQUETE : L’ORAL /vs/L’ECRIT<br />

L’enquête, puisqu’elle suppose un processus de communication, fait appel à un<br />

medium qui permette l’échange linguistique. Ce medium peut recouvrir, d’une manière<br />

basique, deux formes : l’oral et l’écrit. Dans le cadre de l’écrit nous aurons aussi une<br />

forme hybride, qui combine les deux : l’écrit oralisé. Une troisième forme possible,<br />

considérée comme la plus profitable, associe l’entretien oral et l’enquête écrite.<br />

D’une manière générale, l’oral suppose une plus grande liberté que l’écrit,<br />

puisque impliquant un processus qui se développe linéairement sur l’axe du temps, où<br />

chaque production langagière est sanctionnée, où l’on ne peut plus reculer et effacer ce<br />

que l’on vient de dire. Ayant la pression du temps le sujet est forcé à parler, il a donc<br />

moins de temps pour se censurer, ce qui peut mener à son emportement sur le sujet,<br />

emportement qui devient garant de la sincérité de ses propos et, dans la perspective de la<br />

sociolinguistique, de l’authenticité de l’expression linguistique. L’oral reste sous le<br />

signe de l’axe syntagmatique « où les signes en relation sont présents conjointement<br />

dans la chaîne parlée ».(G. Siouffi, D. Van Raemdonck, 1999 : 88). Un syntagme<br />

entraîne, forcément, un autre, le choix dans la manière d’exprimer une autre pensée<br />

ayant lieu d’opération uniquement mentalement, car une fois avoir fait une remarque le<br />

sujet ne peut plus en effacer le souvenir, au cas où il voudrait la rectifier il lui faudra<br />

produire d’autres énoncés, ce qui ne fait que renchérir sur la spontanéité des propos, et<br />

donc sur l’authenticité de la langue employée. L’oral laisse place à des pauses, à des<br />

réticences dans le choix du mot le plus approprié au contexte, à des reprises de la même<br />

idée dans plusieurs syntagmes qui correspondent dans l’esprit du sujet enquêté de mieux<br />

en mieux à sa pensée.<br />

L’écrit, par contre, se trouve sous l’incidence de l’axe paradigmatique qui, dans<br />

un sens récent désigne « l’ensemble des unités qui peuvent commuter avec une unité<br />

linguistique donnée, c’est-à-dire qui peuvent apparaître dans le même contexte<br />

qu’elle. »( G. Siouffi, D. Van. Raemdonck, 1999 : 88) Puisqu’il dispose d’un certain<br />

laps de temps, l’écrit suppose toujours un surplus d’attention de la part du sujet vis-à-vis<br />

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