Sanda-Maria ARDELEANU Nicoleta MOROŞAN IMAGINAIRE ...
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Tout ce qui n'est pas fictif est prescriptif et vice-versa. Parler de normes prescriptives,<br />
c'est se référer à des formules comme: « on ne dit pas ça », « ce n'est pas du bon<br />
français», « c'est incorrect / correct », etc. Tenir compte des normes prescriptives, c'est<br />
faire preuve et démonstration à la fois d'une langue « correcte, « sans faute », c'est aussi<br />
montrer que l'on connaît La Norme.<br />
Le tableau des normes de l'Imaginaire Linguistique s'inscrit dans l'évolution<br />
claire et nette de la notion de norme suite à la dynamique linguistique. Les normes de<br />
l'Imaginaire sont issues des qualifications sur la langue exprimées par les locuteurs.<br />
C'est pour cela qu'il y a une interpénétration continue des unes dans les autres; les<br />
normes se constituent en un système normatif, un «cadre opératoire » de repérage des<br />
attitudes sur la dynamique linguistique.<br />
«C'est pourquoi cette typologie peut se résumer à l'étude de la recherche des<br />
qualifiants des imaginaires linguistiques selon un continuum évalué par le chercheur -ou<br />
donné par le sujet lors d'évaluation spontanée (normes évaluatives) -allant du rigide<br />
(norme prescriptive au souple (norme communicationnelle) avec plus ou moins de<br />
discours de type fictionnel (norme fictive). » (Anne-Marie Houdebine-Gravaud, idem)<br />
III. 5. LA RÉALITÉ D'UN CONCEPT: L'UNES LANGUE<br />
S’intégrant parfaitement dans la problématique de la qualité de la langue, le<br />
concept de l’ Unes langue apparaît dans la théorie de l'Imaginaire linguistique suite aux<br />
nombreuses réflexions sur la langue dans le processus de description linguistique<br />
(rapports des sujets parlants avec leur parler, attitudes ou «sentiments» linguistiques<br />
des locuteurs, insécurité ou culpabilité linguistiques, etc.). Qu'il y ait une dynamique<br />
linguistique, c'est déjà démontré (cf. du A. Martinet). Le problème qu'Anne-Marie<br />
Houdebine-Gravaud soulève à l'attention des chercheurs linguistes (Sorbonne -5/6 avril<br />
1993), c'est l'influence, s'il y en a, des attitudes linguistiques sur la langue. Elle part<br />
dans la formulation de cette question de la pensée saussurienne conformément à<br />
laquelle « le lien social tend à créer la communauté de la langue [...] inversement c'est<br />
la communauté de la langue qui constitue dans une certaine mesure l'unité ethnique. »<br />
(Saussure)<br />
Anne-Marie Houdebine-Gravaud s'est attachée à cette question d'une part sur un<br />
plan théorique linguistique, pour tenter une taxinomie des phénomènes déjà repérés,<br />
d'autre part, pour dégager leur influence dans la synchronie dynamique. Pour en venir à<br />
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