Sanda-Maria ARDELEANU Nicoleta MOROŞAN IMAGINAIRE ...

structures linguistiques relevant de l’appelation des aspects supposés par le métier en
question. On parlera alors d’un jargon ou technolecte.
Ensuite la langue véhiculée par un sujet est sujette à son sexe, à sa localisation
géographique, (ce qui fait l’objet de la géolinguistique) et au registre de discours. Tous
ces quatre facteurs sont appelés aussi des variables extralinguistiques.
Tous ces facteurs créent le contexte de la communication, c’est-à-dire
“l’ensemble des éléments situationnels, extralinguistiques, au sein desquels se situe
l’acte d’énonciation de la séquence linguistique”.(C.Baylon, P. Fabre, 1999 : 194). A
l’intérieur de ce contexte on parle d’éthnographie de la communication qui “s’intéresse
à la manière dont les éléments linguistiques s’organisent dans le cadre d’un échange de
manière à créer un contexte de communication”(G. Siouffi, D.Van Raemdonck, 1999 :
36).
Comme nous avons déjà anticipé, le concept clé de la sociolinguistique de
Labov est la variation qui puise son essence dans les quatre variables. Nous
inventorierons alors une variation sociale qui exprime la stratification sociale d’une
variable linguistique et une variation stylistique qui apparaît avec le changement des
registres de discours ( du formel au familier) par le même locuteur. (O. Ducrot, J.M.
Schaeffer, 1996 : 97).
La sociolinguistique ne fait qu’entériner l’idée que la langue est en perpetuel
changement, puisque la réalité extralinguistique se transforme, la langue suit le rythme,
en s’y adaptant.
A part la sociolinguistique variationniste de Labov, il y a aussi comme sous
branches l’ethnographie de la communication et la sociolinguistique interactionnelle.
L’ethnographie de la communication analyse, comparativement, les événements
linguistiques propres à chaque société et à chaque culture.
II. 1. a. Résumé
La sociolinguistique représente la présentation descriptive et formelle d’une
langue en tenant compte de la manière dont les facteurs extralinguistiques exercent leur
influence sur la langue employée par le sujet parlant. Elle ne travaille pas avec « des
énoncés idéaux », réalisés selon les normes imposées par la description normative d’une
langue, mais avec des énoncésdéjà produits dans l’activité langagière. Les facteurs
extralinguistiques qui influent sur la langue employée par un sujet parlant sont : la
classe sociale, la profession, le sexe, la localisation géographique. L’unité minimale qui
sous-tend la sociolinguistique est le concept de variation de la langue qui dépend des
quatre variables sus-mentionnées.
En conclusion, la langue, parlée au sein de la société, est conditionnée par les
facteurs inhérents à la société.
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