Sanda-Maria ARDELEANU Nicoleta MOROŞAN IMAGINAIRE ...

ce but, elle a vu la nécessité d'étudier les comportements des locuteurs et leurs attitudes
à l'égard des productions langagières. Diverses, relevant aussi bien des fictions
individuelles que des principes normatifs transmis par les institutions de l'Etat, les
attitudes sont néanmoins trouvables dans toutes les langues. Elles se manifestent par la
croyance des sujets dans la « clarté » ou dans la « beauté» ou dans la « musicalité» de la
langue. Les attitudes peuvent être aussi négatives, dépréciatives quand on constate le
manque de « pureté» de la « langue », l' « invasion des anglicismes ». Et les études sur
ces aspects qui peuvent être, considérés comme appartenant à une linguistique en
extension (cf.Anne-Marie Houdebine-Gravaud) sont appréciées comme
transdisciplinaires car elles visent aussi la langue, les influences externes sur celle-ci, sa
qualité ainsi que les comportements que ces réalités imposent.
Le concept à orthographe et syntaxe provocatrices, l'Unes langue, est né du
constat de la diversité des usages d'une langue. D'ici les différentes façons de parler, les
registres de la langue, qu'on doit accepter car ils existent tout comme la langue et le
locuteur. Comment expliquer autrement cette suite de formulations de la même
question:
- « Quel est ton âge? »
-« Ton âge, c'est quoi? »
-« Quel âge as-tu? »
-« Quel âge que t'as? »
-« C'est quoi, ton âge?»
-« T'as quel âge? »
-« Quel âge t'as? »
Ou parler le discours indirect et indirect libre:
-« Je me demande quel est son âge. »
-« Je m' demande, c'est quoi son âge?»
-« Quel est son âge? Je me demande. »
-« Quel âge a-t-il? Je me le demande. »
-« Je me demande quel âge il a ? »
Anne-Marie Houdebine-Gravaud dévoile l'existence d'une première langue, la
langue maternelle, distincte de la langue inculquée par l'école et d'une langue tierce,
paternelle, située entre l'enfant et sa première langue. L'Unes langue traduit « ce
fantasme d'unité en même temps que les variétés existant dans une langue d'où le s à
Unes. » (Anne-Marie Houdebine-Gravaud, « L'Unes langue », Sorbonne -5/6 avril
1993)
La langue n'est que diversité car elle est un objet véhiculé par un nombre infini
de locuteurs. La prescriptivité est inculquée par l'école ou bien par la littérature mais
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