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78 Livres<br />
D. R.<br />
Nouvelles Six histoires qui nous parlent de femmes branchées au voltage de la réalité. Les<br />
personnages de Landria Ndembi sont à l’image de leur temps, révélateurs de nos errances.<br />
Propos recueillis<br />
par Roger Calmé<br />
Elle avait édité, en<br />
2006, un ouvrage<br />
(remarqué) sur le<br />
travail des enfants en<br />
Afrique subsaharienne.<br />
Écriture de sociologue<br />
attentive, précise…<br />
Quantités qu’elle conserve<br />
aujourd’hui dans ce recueil<br />
de nouvelles. Denise<br />
Landria Ndembi entretient<br />
un contact permanent avec<br />
la réalité, le poids et<br />
l’épaisseur des choses.<br />
■ Comment avez-vous<br />
construit ce recueil?<br />
La réalité ne semble pas<br />
vous quitter.<br />
❒ Tu n’achèteras pas ma<br />
Dans la peau d’une femme<br />
peau, Madame<br />
l’ambassadrice,<br />
aborde des<br />
thèmes<br />
importants de<br />
notre société:<br />
chômage, VIH,<br />
infidélité,<br />
maltraitance des enfants…<br />
Et la femme en est l’actrice<br />
et la victime. Dans le cas de<br />
Marianne, cocufiée par son<br />
mari, il y a la blessure, puis<br />
le pardon par amour, pour<br />
le bonheur des enfants.<br />
Avec Larissa, les moqueries<br />
de ses voisins parce que<br />
sa peau est noire d’ébène<br />
et qu’elle refuse<br />
de se dépigmenter.<br />
Ou encore Marielle,<br />
l’épouse du diplomate,<br />
• Le refus de l’esclavitude. Résistances<br />
africaines à la traite négrière, Alain<br />
Anselin, Éd. Duboiris, 214 p., 20 euros.<br />
En 1235, après avoir défait Sumaworo<br />
Kanté, le souverain féticheur des Soso,<br />
Soundiata Keïta pose l’acte fondateur de<br />
l’Empire mandingue et abolit l’esclavage.<br />
Environ trois siècles avant le début de l’affreuse<br />
traite transatlantique par les négriers<br />
européens, le combat est engagé en<br />
Afrique contre la plus déshumanisante<br />
forme de servitude. Elle se<br />
poursuivra plus tard sur les côtes du<br />
continent, pendant la longue traversée<br />
océanienne et aux abords des<br />
plantations ou de l’habitation du<br />
maître sur les terres du Nouveau<br />
Monde. Une histoire de luttes<br />
armées et de fuites nocturnes, de<br />
repaires insaisissables et de rébellions<br />
sanglantes, souvent méconnues,<br />
que l’auteur de cet ouvrage<br />
reprend, avec des témoignages inédits et des<br />
documents à l’appui. Car, encore une fois, et<br />
surtout en cette période de récolonisation, la<br />
soumission n’est pas une fatalité!■ Luigi Elongui<br />
D. R.<br />
D. R.<br />
Mai 2013 ● Afrique Asie<br />
impliquée dans<br />
des œuvres<br />
humanitaires<br />
à l’insu<br />
de son mari…<br />
Des actions<br />
fortes qui<br />
contribuent à<br />
l’épanouissement de la<br />
femme et de son entourage.<br />
Elle peut être naïve,<br />
entreprenante,<br />
manipulatrice, jalouse, mais<br />
elle incarne cette femme<br />
dans notre société, avec ses<br />
ambiguïtés.<br />
■ Pourquoi ce passage de<br />
l’essai à la fiction?<br />
❒ Tous les styles ont leur<br />
propre énergie. En 2006,<br />
j’ai écrit cet essai sur le<br />
travail des enfants au Bénin,<br />
Gabon et Togo. Mais je<br />
pense que si la forme<br />
diffère, on peut aussi faire<br />
passer d’autres messages<br />
par le roman, la nouvelle, la<br />
poésie ou le théâtre. C’est<br />
également valable avec le<br />
style… Pour ma part, je<br />
préfère un langage<br />
accessible au plus grand<br />
nombre. Et les lecteurs en<br />
sont heureux.<br />
■ Vos lecteurs, oui, et<br />
votre entourage proche?<br />
❒ À l’instar du premier<br />
livre, il y a eu un accueil<br />
très chaleureux. La diversité<br />
des thèmes abordés a<br />
encore plus retenu leur<br />
attention. Et ce sont eux<br />
d’ailleurs qui m’ont aidée à<br />
financer la première<br />
• La Rose dans le bus jaune,<br />
Eugène Ébodé, Éd. Gallimard/Continents<br />
Noirs, 320 p., 19,90 euros.<br />
Le septième opus littéraire de l’écrivain<br />
camerounais Eugène Ébodé, actuellement<br />
chroniqueur au journal Le Courrier<br />
de Genève, en Suisse, se déroule aux<br />
États-Unis au cœur du mouvement pour les<br />
droits civiques. La remémoration<br />
salutaire d’une époque où la<br />
mobilisation bravait les barrières<br />
raciales, malheureusement révolue<br />
si on la compare à l’indifférence<br />
criante qui fait aujourd’hui<br />
le lit des agressions féroces des<br />
puissances dominatrices. L’épisode<br />
autour duquel se tisse la<br />
trame narrative a lieu le<br />
1er décembre 1955 à Montgomery,<br />
Alabama, dans un bus<br />
jaune : dressé face à une femme<br />
noire assise, un homme blanc<br />
intime à cette dernière de se<br />
lever. Rose resta assise « pour tenir debout ».<br />
Depuis, elle est la rose dans le bus jaune de<br />
Cleveland Avenue… ■ L. E.