Delta intérieur Du fleuve niger
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204 L’exploitation des oiseaux d’eau<br />
Tableau 9.1 Résultats comparatifs des aspects sociaux de l’exploitation des oiseaux d’eau en 2000 (source Kone & Diallo<br />
2000). NB: Les méthodes de capture avec pièges et chiens sont surtout observées pendant les pratiques traditionnelles de<br />
chasse où les chasseurs en groupe délogent la faune sauvage et ensuite les abattent avec des moyens cités. Cette pratique<br />
est courante et surtout observée à Djenné.<br />
Mopti Youvarou Djenné Ténenkou<br />
Nombre de personnes enquêtées 42 409 150 85<br />
Ethnie (%) Bozo 38 94 26 76<br />
Bambara 5 - 31 2<br />
Peul - 1 6 -<br />
Sonrai 21 - 3 4<br />
Sarakollé - - 32 -<br />
Somono - 5 2 -<br />
Autres 36 - - 8<br />
Profession (%) Pêcheurs 41 86 37 84<br />
Agriculteurs 2 14 60 15<br />
Commerçants 57 - 2 1<br />
Méthode capture Filet 100 30 29 57<br />
(%) Fusil - 9 62 21<br />
Hameçon - 30 8 7<br />
Piège - 1 - 10<br />
Filet + Hameçon - 28 1 3<br />
Filet + Chien - 2 - 2<br />
Lieux de capture Mare - 28 45 66<br />
(%) Lac - 28 - -<br />
Fleuve - 14 15 7<br />
Forêt - 6 3 3<br />
Champs de culture - - 21 -<br />
Lac + Fleuve - 16 - 5<br />
Mare + Lac - 8 - 3<br />
Mares + Champs culture - - 16 16<br />
Age ( %) 10 – 20 - 12 5 2<br />
21 – 30 7 18 11 25<br />
31 – 40 28 33 24 43<br />
> 40 64 37 60 30<br />
Les produits de la chasse reviennent à ces femmes<br />
qui sont chargées de leur commercialisation. Le filet<br />
est le matériel de capture le plus utilisé dans les<br />
cercles de Mopti, Youvarou et Ténenkou tandis que<br />
c’est le fusil à Djenné. D’autres matériels de capture<br />
utilisés sont les hameçons et différents types de<br />
pièges. A l’exception de Djenné où il existe des asso-<br />
ciations des chasseurs, dans les autres cercles il n’en<br />
existe pas. D’ailleurs la majorité des traqueurs interviewés<br />
dans les autres cercles viennent en majorité<br />
du cercle de Djenné. De tous temps (passé et présent)<br />
le filet a été le matériel le plus utilisé dans la<br />
capture des oiseaux d’eau bien que les traqueurs<br />
l’aient perfectionné au fil des années.<br />
Les oiseaux sont souvent attrapés à l’aide d’hameçons<br />
placés le long de lignes au-dessus de la surface de<br />
l’eau. Lorsqu’il y a un grand vol de sarcelles ou de<br />
combattants, certains se font prendre en croisant ses<br />
lignes. La principale raison de capture est la vente<br />
dans les cercles de Mopti, Djenné et Ténenkou tandis<br />
qu’à Youvarou c’est la consommation. Diverses autres<br />
raisons sont signalées par les traqueurs: dégâts sur les<br />
cultures ou des combinaisons de raisons (consommation<br />
+ vente; consommation + dégâts sur les<br />
cultures, etc.).<br />
Les oiseaux d’eau sont capturés sur de nombreux<br />
sites: nourrissage, dortoir, zone de repos, zone de<br />
reproduction qui sont les mares, les forêts inondées,<br />
les champs de culture, les lacs et les <strong>fleuve</strong>s. La<br />
période de chasse intensive correspond à la période<br />
décembre-avril, mais elle peut s’étendre de façon<br />
moins intense pendant toute l’année pour les oiseaux<br />
afrotropicaux.<br />
Commercialisation des oiseaux d’eau<br />
La ville de Mopti constitue la plaque tournante du<br />
commerce des oiseaux d’eau. Les oiseaux d’eau sont<br />
vendus non seulement dans les grandes villes<br />
(Bamako et Sikasso) du Mali, mais aussi au Burkina<br />
Tableau 9.2 Effectifs par familles d’oiseaux<br />
vivants ou morts enregistrés par les enquêteurs<br />
aux marchés dans la Région de Mopti<br />
en 1999 et en 2000.<br />
Résultats 205<br />
Faso (Bobo-Dioulasso). Au cours de l’année 1999, on<br />
a estimée sur la base de données des enquêteurs<br />
qu’environ 60.000 oiseaux d’eau ont été exploités,<br />
contre environ 17.000 en 2000 (tableau 9.2). Dans<br />
les rapport de Kone et al. (1999) et Kone & Diallo<br />
(2000) plus de détails sont fournis. En 1999, 56.568<br />
oiseaux d’eau ont été vendus pour une valeur monétaire<br />
de 17.565.776 FCFA tandis que 6.037 ont été<br />
consommés. En 2000, 8.964 oiseaux d’eau ont été<br />
vendus pour une valeur monétaire de 1.899.678<br />
FCFA tandis que 8.113 ont été consommés selon les<br />
informations d’enquêteurs. Le nombre d’oiseaux<br />
exploités en 2000 est nettement inférieur à celui de<br />
1999. La raison principale pour cette différence est<br />
que la bonne crue de 2000 (comparée à celle de<br />
1999) a fait que la majorité des oiseaux d’eau séjournant<br />
habituellement dans la partie centrale du DIN<br />
(zone de l’enquête) est restée dans les parties Nord<br />
du DIN (non concernées par l’enquête), lacs du<br />
Nord et les grandes mares du Gourma.<br />
Les espèces d’oiseaux les plus exploitées sont les oies<br />
et canards (Sarcelle d’été surtout), les limicoles<br />
(notamment le Combattant varié) et les Grues couronnées.<br />
C’est avec ces espèces que les exploitants<br />
gagnent le maximum de leurs revenus. La Grue cou-<br />
Famille / Espèces d’oiseaux Effectifs 1999 Effectifs 2000<br />
Pélicans 3 -<br />
Anhinga et Cormorans 21 4.101<br />
Hérons et Aigrettes 881 2.801<br />
Cigognes 81 62<br />
Ibis et Spatules 121 165<br />
Grues 19 22<br />
Jacanas 198 112<br />
Oies et Canards 31.786 1.823<br />
Râles et Gallinules 25 116<br />
Groupe Limicoles 23.133 7.687<br />
Sternes et Goelands 300 3<br />
Oiseaux de proie - 3<br />
Totaux 56.568 16.895