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Delta intérieur Du fleuve niger

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132 Dynamique des populations d’oiseaux d’eau<br />

Tableau 5.7 Exploitation du dIN selon les répartitions de six espèces communes: Sarcelle d’été, dendrocygne veuf,<br />

Oie de Gambie, Ibis falcinelle, Barge à queue noire et Combattant varié. L’aperçu montre les effectifs de janvier 1987<br />

et de 2001 (UICN 1987, Girard & Thal 2001). Pour la localisation des sites de comptages aériens (dIN-S, dIN-N1 et<br />

dIN-N2) voir figure 5.2.<br />

Hauteur zone de comptage uiCn - janvier 1987 onCFs - janvier 2001<br />

Crue-max. akka 388 465<br />

sarcelle d’été Debo 20.607 165.900<br />

Anas querquedula DIN-S 622.600 30.000<br />

DIN-N1 54.895 119.500<br />

DIN-N2 30 19.260<br />

Din-tot 899.666 744.000<br />

Dendrocygne veuf Debo 0 280<br />

Dendrocygna viduata DIN-S 4.000 190<br />

DIN-N1 220 13.950<br />

DIN-N2 0 7.185<br />

Din-tot 19.719 70.950<br />

oie de gambie Debo 1.316 106<br />

Plectropterus gambensis DIN-S 719 2.029<br />

DIN-N1 157 1<br />

DIN-N2 5 5<br />

Din-tot 5.469 3.220<br />

ibis falcinelle Debo 13.708 1.815<br />

Plegadis falcinellus DIN-S 190 1.190<br />

DIN-N1 423 196<br />

DIN-N2 0 320<br />

Din-tot 23.528 6.150<br />

Barge à queue noire Debo 27.241 3.150<br />

Limosa limosa DIN-S 358 600<br />

DIN-N1 479 630<br />

DIN-N2 0 770<br />

Din-tot 40.492 40.280<br />

Combattant varié Debo 72.288 7.150<br />

Philomachus pugnax DIN-S 4.305 16.860<br />

DIN-N1 13.730 10.700<br />

DIN-N2 0 7.830<br />

Din-tot 175.007 188.100<br />

Les Canards pilets sont surtout observés dans le nord<br />

du DIN et de plus amples dénombrements pourraient<br />

confirmer leur arrivée plus tardive -crue plus<br />

avancée- dans le <strong>Delta</strong>, d’où leur répartition plus<br />

septentrionale. Cependant, lors d’une faible crue ou<br />

après une série de crues déficitaires l’espèce devrait,<br />

comme les sarcelles, venir se cantonner plus vers le<br />

sud, dans le <strong>Delta</strong> marécageux, par manque d’inondation<br />

suffisante (notamment des lacs périphériques)<br />

dans le nord du <strong>Delta</strong>. La présence d’un<br />

effectif énorme (cf. ci-après) dans le Lac Debo en<br />

janvier 1992 et 1994 -années de crues très faibles-<br />

semble le confirmer.<br />

Il est évident que l’hypothèse présentée ci-dessus se<br />

base particulièrement sur le mécanisme hydraulique<br />

du <strong>Delta</strong>. En outre le rôle de la pluviométrie étant<br />

sous-exposée devra être mis au point; les zones<br />

humides du Sahel en dépendent et fonctionnent<br />

vraisemblablement comme lieux de stationnement<br />

temporaires. Des mouvements transversaux (estouest<br />

ou en sens inverse) ne sont donc pas exclus. En<br />

octobre 2000 l’équipe WI fut effectivement témoin<br />

d’un mouvement d’Anatidae orienté vers l’ouest:<br />

quelques milliers de canards (notamment Pilets mais<br />

aussi des Sarcelles d’été et quelques Fuligules nyroca)<br />

furent observés entre 06.00h et 08.00h en suivant<br />

le <strong>fleuve</strong> Niger près de Gao. Mullié et al. (1999)<br />

trouvaient des effectifs considérables d’oiseaux d’eau<br />

dans la zone des mares sahéliennes au Niger en janvier<br />

1995 mettant en évidence l’intérêt potentiel des<br />

petites zones humides du Sahel. Cependant, le Sahel<br />

occidental avait reçu des précipitations abondantes et<br />

la superficie inondée du DIN a été très grande comparée<br />

aux précédentes années de sécheresse. Cela<br />

peut avoir mené à une distribution modifiée des<br />

oiseaux d’eau qui allaient se concentrer dans leurs<br />

quartiers habituels (définis par la sécheresse) à<br />

mesure que le Sahel s’assèche. Les villageois auprès<br />

des mares sahéliennes dans le Gourma, à l’est du<br />

DIN, nous ont confirmé que les canards restent plus<br />

longtemps (‘parfois jusqu’en février’) en cas de<br />

bonnes pluies. En janvier 1994, la dernière année de<br />

Impact de la grande sécheresse sur les populations d’oiseaux d’eau 133<br />

la grande sécheresse, plus d’un quart de million de<br />

Sarcelles d’été et quelque 150.000 Canards pilets ont<br />

été dénombrés dans le complexe Debo tandis que<br />

depuis lors ces espèces ont pratiquement disparu de<br />

ces lacs. Un inventaire sahélien -national et international-<br />

pourra jeter plus de lumière sur cette matière.<br />

Roux & Jarry (1984) ont constaté qu’en janvier les<br />

principaux quartiers des Anatidae se situent dans le<br />

Sahel occidental et central, comparé à la zone soudano-guinéenne<br />

avoisinante (voir aussi Scott & Rose<br />

1996). Malgré l’année excessivement sèche (1984)<br />

de leur opération de recensement aérien en Afrique<br />

de l’Ouest, les oies et canards s’avéraient concentrés<br />

à l’<strong>intérieur</strong> de la zone sahélienne.<br />

Espèces afrotropicales<br />

Chez les oies et canards afrotropicaux on voit que les<br />

Dendrocygnes veufs sont beaucoup plus nombreux<br />

en 2001. L’effectif total du DIN en 1987 (19.700)<br />

est inférieur à 30% par rapport à celui de 2001<br />

(71.000). Etant donné qu’une proportion relativement<br />

faible des Dendrocygnes veufs fut notée dans<br />

les quadrats de suivi aérien (plus de 20% et 30%<br />

respectivement), une nette différence en répartition<br />

est remarquée entre les deux années. Ces proportions<br />

étaient presque entièrement présentes dans le DIN-S<br />

(1987) et dans les lacs périphériques du nord<br />

(2001) en reflétant ainsi les différents états d’inondation<br />

du <strong>Delta</strong>. DIN-N n’était presque pas inondé<br />

en 1987. Il faut aussi noter qu’aux proches alentours<br />

du DIN-S - où les Dendrocygnes veufs étaient quasiabsents<br />

- il fut question de grands effectifs de l’espèce<br />

en 2001, et que le complexe Debo en hébergeait<br />

une proportion négligeable (en 2001), ou<br />

nulle (0 en 1987).<br />

Comparées aux effectifs-pic de février 1986 (18.500)<br />

et de juin 2000 (13.500) les Oies de gambie sont<br />

relativement peu nombreuses lors des dénombrements<br />

de janvier 1987 et de janvier 2001. Nous faisons<br />

mention des mois à cause de biais possibles: les<br />

recensements mensuels dans la zone Debo-Korientzé<br />

ont relevé des effectifs croissants -pour cette espèce-

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