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Delta intérieur Du fleuve niger

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170 Colonies nicheuses d’oiseaux d’eau<br />

dortoirs<br />

zones de gagnage<br />

route en piroque<br />

mouvements crépusculaires<br />

Ténenkou<br />

Youvarou<br />

aérien d’oiseaux d’eau en novembre 1999, durant<br />

une des plus fortes crues depuis 1994 (v. ci-avant),<br />

ont révélé plus de 160.000 oiseaux. La population<br />

nicheuse estimée se déduit en divisant le total observé<br />

par trois (deux adultes plus un ‘reliquat’<br />

d’immatures/juvéniles), suivant Rose & Scott<br />

(1997). Ainsi la population de ce consommateur de<br />

criquets, sauterelles, etc. est estimée à 50.000-<br />

60.000 couples. Cependant, si l’on assume un taux<br />

de reproduction amélioré durant cette bonne crue<br />

(cf. Héron mélanocéphale), le facteur trois pourrait<br />

devenir quatre (plus de poussins envolés, survie<br />

MOPTI<br />

0 7,5 15km<br />

niveau d’eau: 511 cm<br />

Figure 7.2 Dortoirs des<br />

Cormorans africains et Hérons<br />

blancs (Héron garde-boeuf +<br />

Aigrette garzette + Grande<br />

Aigrette + Aigrette intermédiare,<br />

mais presque 95% gardeboeufs)<br />

en novembre 1999 et<br />

les zones de gagnage durant la<br />

journée. Les flèches indiquent<br />

les directions vers les dortoirs.<br />

améliorée) et conséquemment les 160.000 oiseaux<br />

observés seraient à diviser par ce facteur changé,<br />

donnant une estimation moins élevée des couples<br />

nicheurs. Le Héron garde-boeuf ne semble pas avoir<br />

structurellement bénéficié de la récente amélioration<br />

des crues, car les effectifs actuels indiquent un déclin<br />

de quelque 15% comparé à 1986/87.<br />

Cependant, en 1994 les effectifs postnuptiaux<br />

s’élevaient à un niveau jamais établi avant (van der<br />

Kamp & Zwarts 1992, van der Kamp 1994). Un<br />

recensement crépusculaire intégral autour de la forêt<br />

de Dentaka, vers Nouvel An 1995, a abouti à 262.000<br />

oiseaux, alors que 40.000 oiseaux dans la Plaine de<br />

Séri, 7.500 dans la zone de Koumbé Niasso et 33.000<br />

autour de Sérendou donneraient un grand total de<br />

340.000 Hérons garde-boeufs. Ce total peut être une<br />

surestimation comme deux semaines plus tard (le 18<br />

janvier) nous sommes arrivé à une estimation de<br />

quelque 20.000 oiseaux allant à Dentaka dans le secteur<br />

de comptage de Garoeye, étant une diminution<br />

de 90% comparé au résultats de Nouvel An. Une<br />

dispersion vers le sud en fin de saison de reproduction<br />

a été signalée en novembre 1999 et 2002<br />

(Wymenga et al. 2000, figure 7.2), mais les gardeboeufs<br />

ont été vus allant vers le nord aussi durant<br />

une crue performante (Girard & Thal 1999, van der<br />

Kamp et al. 2001). Ceci suggère que le total de plus<br />

de 300.000 oiseaux en janvier 1995 ne soit pas irréaliste.<br />

Le total de 262.000 Hérons garde-boeufs en 1995<br />

n’a peut-être jamais été égalé ailleurs dans le monde<br />

(Kushlan & Hafner 2000). Ceci souligne l’énorme<br />

importance du <strong>Delta</strong> pour l’espèce, même si le <strong>Delta</strong><br />

a perdu sa ‘réputation’ d’une des principales zones<br />

d’éruptions de criquets en Afrique. L’espèce a dû<br />

‘sur-réagir’ à la surprenante haute crue de 1994. A la<br />

fin de la saison sèche consécutive les oiseaux semblaient<br />

mourir massivement; dans la zone Debo des<br />

oiseaux sérieusement affaiblis restèrent ensemble en<br />

groupes et pouvaient être saisis à la main (S. Konta,<br />

comm. pers.).<br />

Cormoran africain - Phalacrocorax africanus<br />

Malgré sa vulnérabilité prouvée, liée aux activités de<br />

pêche (les cormorans sont très fréquemment piégés<br />

dans les filets) et à la dégradation des forêts inondables,<br />

l’espèce s’avère capable de se maintenir à un<br />

niveau plus ou moins stable au cours des années<br />

1980 et 1990. Cependant la population a probablement<br />

subi des pertes sensibles durant les dernières<br />

années de sécheresse. Le chiffre présenté dans tableau<br />

7.2 reflète la population déduite des recensements<br />

crépusculaires lors de la bonne crue de 1994-95. Les<br />

Effectifs reproducteurs d’oiseaux d’eau nichant en colonies 171<br />

recensements de 2000 et de 2001 suggèrent que la<br />

population du Cormoran africain soit en légère augmentation<br />

depuis la bonne crue de 1999. Figure<br />

5.6(chapitre 5) donne les effectifs pics recensés dans<br />

les années 1999 - 2001.<br />

Il est alarmant de voir que le nombre de colonies<br />

nicheuses de cormorans dans le DIN est actuellement<br />

réduit à une seule, depuis l’abandon - en 1999 - de<br />

celle de la forêt d’Akkagoun, suite aux dérangements<br />

anthropiques. Skinner et al. (1987) constataient déjà<br />

une forte dégradation des forêts inondables en ayant<br />

des soucis au sujet de la concentration progressive<br />

des colonies. Les recensements effectués en 1999-<br />

2001 font voir, jusqu’à présent, que la forêt de<br />

Dentaka semble avoir suffisamment de capacité<br />

d’accueil pour l’ensemble des cormorans (et de<br />

maintes espèces d’Ardeidae), sans pour autant exclure<br />

un maximum déjà atteint, dû aux contraintes posées<br />

par la capacité de charge des zones de gagnage environnantes.<br />

Grande Aigrette – Egretta alba<br />

Figure parmi les espèces Egretta dont les populations<br />

sont en déclin par rapport aux années 1980.<br />

Cependant la population semble se rétablir après<br />

avoir atteint un minimum dans les années 1990. Pour<br />

la Grande Aigrette les estimations des années 1990 et<br />

de 2000/2001 se basent sur des recensements en<br />

janvier-mars, étant la période des effectifs-pics. La<br />

quasi-totalité des Grandes Aigrettes est considérée<br />

résidente (ssp. C. a. melanorhynchos). La race type de la<br />

zone paléarctique semble être rare en Afrique tropicale;<br />

elle ne traverse guère le Sahara (Brown et al.<br />

1982; voir aussi p. 236).<br />

Aigrette intermédiaire - Mesophyx intermedia<br />

Les recensements mensuels 1998-2001 confirment<br />

que cette espèce afrotropicale (M. i. brachyrhyncha)<br />

étend son aire de dispersion depuis les décennies<br />

dernières (Brown et al. 1982). Pour les années 1990<br />

l’estimation n’a pu être que grossière dû au fait que<br />

l’espèce était souvent pris ensemble avec la Grande

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